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Tunisie

POINT FORT

Fin septembre, la fête qui avait si bien commencé au Parc des Princes, avec un score de 1-1 après 19 minutes, s’est moins bien achevée, le Brésil s’est imposé 5-1 et Dylan Bronn a été exclu. À part ce faux-pas, Jalel Kadri, l’adjoint promu sélectionneur à l’issue de la CAN, n’a guère de raisons de se plaindre. Il a gagné cinq de ses sept autres matches, les deux autres se sont achevés sur un nul et ses hommes ont préserver leurs filets à sept reprises.

POINT FAIBLE

Si Hannibal Mejbri gagne ses galons de titulaire à Manchester United, il sera le premier Tunisien à devenir une star d’envergure mondiale. Dans l’histoire de la Tunisie, Hatem Ben Arfa et Wissam Ben Yedder sont ceux qui s’en rapprochent le plus, mais ils jouent ou ont joué pour la France. Les autres internationaux ont tout au plus le niveau d’un club moyen d’Europe.

L’HOMME À SUIVRE Hannibal Mejbri

Vu de loin, à la lueur de l’éclairage du stade, on dirait Carlos Valderrama. Il serait toutefois injuste de comparer Hannibal Mejbri au génial Colombien à cause de sa seule chevelure. Non, ce Tunisien né en banlieue parisienne a bien d’autres points communs avec le meneur de jeu, qui a connu ses jours de gloire dans les années 90.

Mejbri, âgé de 19 ans, a également l’art de se trouver au bon endroit, il pivote aussi aisément pour se défaire de ses adversaires, sa technique lui permet de s’extirper des situations délicates et comme le Colombien, il décèle la moindre brèche dans la défense adverse. Neuf fois sur dix, il délivre une passe millimétrée, à moins qu’il ne marque lui-même. La seule différence, c’est que Valderrama jouait en slow motion, à l’automne de sa carrière, alors que Mejbri a une vitesse d’exécution élevée. Évidemment, si le Tunisien n’était pas la réplique moderne du Colombien, il ne se produirait pas pour Manchester United.

Mejbri doit cependant prendre patience. Le médian n’a encore disputé que 76 minutes en Premier League, un laps de temps qui lui a déjà valu deux cartes jaunes. Erik ten Hag l’a prêté à Birmingham City, en Championship, où il évolue juste derrière un autre bouclé de United, Tahith Chong, afin d’acquérir de l’expérience. Jalel Kadri, le sélectionneur tunisien, n’hésite pas à le lancer dans la fosse aux lions.

Depuis ses débuts en équipe nationale le 5 juin 2021, le jeune homme a déjà collecté 18 caps. Et comme Valderrama, il arbore avec fierté le numéro dix.

26

Depuis janvier 2019, la Tunisie a préservé ses filets dans 26 de ses 51 duels. Durant le même laps de temps, seules la Libye, l’Algérie (deux fois), la Syrie et le Brésil sont parvenus à marquer plus de deux buts contre la Tunisie.

Mohamed Ben Othman

Depuis son intronisation au printemps 2020, Mohamed Ben Othman (32 ans), responsable de la détection des jeunes talents en Europe, a notamment convaincu Hannibal Mejbri, Chaïm El Djebali et Yan Valery de se produire pour la Tunisie. À seize ans, il a joué un an en U17 du WS Woluwe, mais il est ensuite retourné en Tunisie, victime du mal du pays.

62,5

Après huit matches, parmi lesquels la Coupe d’Afrique et les qualifications pour le Mondial, Jalel Kadri a un pourcentage de victoire de 62,5%. C’est le troisième meilleur bulletin de tous les sélectionneurs de la Tunisie.

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