Les aigles veulent retrouver les sommets et comptent sur Vertonghen et Yaremchuk
Après une saison blanche, Benfica entend rejouer les premiers rôles sur la scène nationale, mais aussi européenne. Sa prochaine étape a lieu ce mercredi soir, contre le PSV Eindhoven.
Au Benfica, la culture de la gagne est ancrée dans l’histoire. Depuis sa création en 1904, le SLB a remporté 83 trophées officiels, ce qui fait de lui le club le plus titré du football portugais devant le FC Porto (79). Un glorieux passé qui rapproche plus la victoire d’un devoir que d’un objectif. Mais après avoir été sacrés champions cinq fois en six saisons (entre 2013 et 2019), les Aigles n’ont plus été au sommet depuis plus de deux ans. Une éternité pour les 250.000 socios du club.
Pour retrouver les hauteurs, la direction lisboète a rappelé une ancienne gloire des Diabos vermelhos en août 2020: Jorge Jesus. Cinq ans après son départ, le technicien portugais a retrouvé un club dont il a fait les beaux jours entre 2009 et 2015 en remportant trois titres de champion, trois Coupes de la Ligue et une Coupe du Portugal. La saison 2013-2014 a même été l’une des meilleures de l’histoire du Benfica, puisque les Encarnados ont réalisé le triplé et atteint la finale de la Ligue Europa (perdue aux tirs aux but contre le FC Séville). Pour la plupart des Benfiquistes, la signature du natif d’Amadora annonçait le retour d’un football offensif, mais aussi de grandes ambitions.
Dans l’attente de nouvelles élections, c’est l’ancienne légende du club Rui Costa qui assure la présidence par intérim.
Le Benfica s’est ensuite activé sur le marché des transferts pour offrir à son entraîneur les moyens d’atteindre ses objectifs. Trois types de joueurs ont été ciblés: des jeunes talents internationaux, des joueurs plus expérimentés et des trentenaires issus de grands clubs européens au crépuscule de leur carrière. L’arrivée de Jan Vertonghen en provenance Tottenham appartient à cette troisième catégorie. Cet été-là, le Benfica a réalisé le plus gros mercato de son histoire avec près de cent millions d’euros de dépenses, dont 24 sur Darwin Núñez (un record). Des investissements qui contrastent avec la réputation du SLB, souvent comparé à un chercheur d’or, capable de dénicher les plus belles pépites du football mondial pour les faire briller au plus haut niveau.
Malgré les efforts fournis par la direction, la saison dernière est restée loin des attentes. Les Aigles ont terminé à la troisième place de Liga NOS, à neuf points du champion, le Sporting Portugal. Sur la scène européenne, la formation rouge a d’abord échoué à se qualifier pour la Ligue des Champions, en sortant contre le PAOK Salonique, avant d’être éliminée par Arsenal en seizième de finale de la Ligue Europa. En parallèle de ces résultats décevants, le Benfica a également été secoué en coulisses. En poste depuis 2003, le président Luis Filipe Vieira, recordman de longévité à la tête du club, a présenté sa démission le 15 juillet dernier. La raison? Il est accusé de fraude fiscale et de blanchiment d’argent pour un montant total supérieur à cent millions d’euros. Dans l’attente de nouvelles élections, c’est l’ancienne légende du club Rui Costa qui assure l’intérim.
C’est donc dans un contexte délicat que Jorge Jesus doit permettre au Benfica de retrouver sa splendeur d’antan. Après avoir longtemps misé sur un 4-1-3-2 la saison passée, il semble s’être tourné vers un schéma en 3-4-2-1. Mais certaines incertitudes demeurent, en particulier au poste d’avant-centre. Roman Yaremchuk, qui a rejoint Lisbonne le 31 juillet contre 17 millions d’euros, a une carte à jouer. L’ancien Buffalo a été décisif dès sa première apparition, contre le Spartak Moscou. Ce soir, il devrait avoir l’occasion de se mettre en évidence, contre le PSV Eindhoven, en barrages de la Ligue des Champions. Pour son cinquième match de la saison, le Benfica est déjà sous pression. Les Aigles le savent: ils doivent gagner, pour leur futur, leur présent, mais aussi leur passé.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici