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John van den Brom n’est pas le seul responsable des problèmes de Genk

Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

L’édito de la semaine est signé par notre rédacteur en chef Jacques Sys.

Quand une histoire entre un club et un entraîneur doit-elle s’arrêter? Dimanche dernier, Wolfsburg a licencié Mark van Bommel après quatre mois de collaboration. Jörg Schmadtke, le manager du club qui emploie quatre Belges, a expliqué qu’il y avait trop de points de discordance entre les deux parties, et trop peu d’éléments qui les mettaient encore sur la même ligne. Pendant ce temps, un Van Bommel déçu affirmait qu’il aurait pu sortir de la crise une équipe qui venait d’enchaîner quatre défaites.

C’est toujours le même refrain. Quand ils sont priés de dégager, les coaches estiment qu’ils ne sont en rien responsables. C’est sûrement ce que pense MbayeLeye depuis qu’il a dû quitter le Standard, même si cette équipe continue à se chercher avec son successeur, LukaElsner. Ce fut encore frappant le week-end passé sur la pelouse du Cercle, surtout en deuxième mi-temps. On imagine qu’ EnzoScifo raisonne lui aussi de la même manière après avoir été viré par Mouscron. Les entraîneurs sont habitués à dire que les joueurs n’ont pas le sens de l’autocritique, mais ils sont tout autant concernés.

Bizarre que John van den Brom n’arrive pas à redresser une équipe en crise.

Y a-t-il encore des points de convergence entre Genk et JohnvandenBrom? Il était prévu d’évaluer sa position après la nouvelle défaite, cette fois 0-3 à domicile contre Gand. C’est frappant de constater que ce coach est incapable de redresser une équipe qui se cherche. Mais la crise à Genk n’est pas sa seule responsabilité. Cette équipe est en panne totale de confiance. Face aux Gantois, elle a été correcte en première mi-temps, puis elle s’est complètement effondrée.

Van den Brom est un entraîneur qui a toujours cherché à produire un football attractif. Il fait en sorte que ses joueurs se sentent bien dans leur tête et les protège toujours. Il n’a pas l’habitude de s’apitoyer. Après le match de dimanche, il s’est demandé publiquement s’il était encore possible d’inverser la tendance. Poser la question, c’était y répondre.

Le jeu capricieux de Genk est à l’image de notre championnat, sans vrai fil rouge. Sur la pelouse de l’Antwerp, Bruges a signé son cinquième nul depuis le début de la saison, quelques jours après avoir été totalement surclassé par Manchester City en Ligue des Champions. Dans son histoire, le Club a rarement couru comme ça derrière un ballon insaisissable. Cette équipe devrait survoler notre compétition, mais jusqu’ici, il n’en est rien. Pire, le Club a marqué moins de buts que des clubs comme Eupen et Charleroi.

C’est encore une tendance de notre Jupiler Pro League. Un championnat qui donne lieu à un tas d’autres constatations étonnantes. On a souvent critiqué Anderlecht pour un manque de stabilité et un jeu poussif, mais les Mauves ne sont qu’à trois points des Brugeois. À Gand, on a semblé proche de la crise, mais les Buffalos ne sont qu’à trois points d’une qualification pour les play-offs 1, alors qu’ils jouent de mieux en mieux. Ce dimanche, il y aura un gros rendez-vous face à l’Union.

Un promu qui est finalement la seule constante de la compétition. Le fait que les Bruxellois, souvent en bloc compact, occupent la tête du classement est une bonne chose pour notre football. Cette équipe construit le plus souvent sur les automatismes développés la saison dernière et montre que la stabilité sportive peut porter ses fruits. Mais on ne se prend pas la tête là-bas. FeliceMazzú continue à évoquer un processus de progression.

L’Union, aussi en raison de son histoire, est un enrichissement pour le football belge. Ses matches à domicile sont toujours des expériences à vivre. Le stade est implanté dans un quartier populaire où ça sent le foot et l’authenticité. Et c’est très bien comme ça. On est à l’opposé des actes posés depuis quelques semaines par des supporters qui commencent à représenter une vraie plaie. Et maintenant, ça arrive même dans un club aussi paisible qu’Eupen.

John van den Brom n'est pas le seul responsable des problèmes de Genk
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