Loïs Openda: « Depuis le Mondial, j’ai retrouvé la joie de jouer »
Une Coupe du monde passée à longer les murs, mais une saison de Ligue 1 qui l’aura d’ores et déjà vu éclater son plafond de verre. Loïs Openda était un joueur discret, mais en France il est devenu une attraction. Désormais en route pour le grand frisson.
Il faut le voir déambuler entre les supporters lensois un jeudi soir du mois de janvier dans les couloirs de La Gaillette, le centre technique et sportif des Sang et Or, pour comprendre que la vie de Loïs Openda est entrée depuis peu dans une nouvelle dimension. Celle des joueurs bankables qui divisent leur temps entre des selfie, un live Twitch pour la chaîne du club et une avant-soirée consacrée à notre magazine, pour ce qui restera sa première interview individuelle de la saison avec la presse écrite belge. Faire la file et se languir, Loïs Openda connaît. Le fruit d’années passées à attendre son tour. Entre Liège, Bruges, Arnhem et désormais le RC Lens, Loïs Openda a poli l’image d’un joueur rarement désigné comme le premier choix en août, mais souvent décisif par la suite. Le genre de gars qui ne tape pas dans l’œil au premier regard, mais qui sait se montrer convaincant sur le temps long. C’est à l’usure aussi qu’il nous livrera ses premières confidences sur ce Mondial si particulier disputé au Qatar et à l’issue malheureuse pour les Diables. Entre tristesse et rendez-vous manqué. L’antithèse parfaite d’une saison sans fausse note en club. Entretien façon grand écart.
Ce n’est pas parce qu’on dit que Thierry Henry serait un bon sélectionneur qu’on ne réclame pas du changement» LOÏS OPENDA
Avant d’aborder les Diables, comment vis-tu l’euphorie actuelle qui traverse le club? De l’extérieur, on ressent un peu les mêmes ondes qu’à l’Union en Belgique depuis près de deux saisons maintenant…
LOïS OPENDA: Ce sont des moments incroyables à vivre. Ces deux dernières saisons, l’équipe était déjà très complète, mais elle avait à chaque fois eu du mal à finir le boulot. Ce qui est différent cette année, c’est qu’on voit que le club a fait ce qu’il faut pour se donner les moyens d’aller au bout. Il suffit parfois de sortir du bloc pro pour s’en rendre compte. C’est là que tu comprends qu’on forme une grande famille. Il y en a partout. Des jeunes, des vieux, des anciens supporters, des nouveaux. Pour avoir suivi la saison de l’Union l’an dernier, étant donné que j’étais toujours un joueur de Bruges, évidemment qu’il y a quelque chose de similaire. Ce sont deux clubs historiques qui vivent un rebond formidable. Mais sincèrement, je crois que c’est encore plus dingue ici. Le stade est complet depuis la première journée et l’est déjà pour les quatre mois à venir. Je n’ai jamais vu une telle ferveur. Même nous, en tant que joueur, on nous demande de faire attention avec les places que l’on reçoit. On ne peut pas en avoir autant qu’on voudrait, mais c’est parce que tout le monde veut venir à Lens. C’est là que je comprends la chance que j’ai d’être là. Et là aussi que je comprends à quel point ça doit être dur de jouer contre nous. Pour avoir connu le Jan Breydel, c’était déjà fameux. Surtout au niveau de la pression mise sur l’arbitre. Mais ici, on est dans quelque chose de plus positif. Parfois, ça pourrait te donne envie de te poser deux minutes et de prendre le temps de regarder.
«Je voulais me montrer aux yeux du monde»
Ça a dû être difficile de passer de cette euphorie à l’ambiance qu’on a dit plus lourde lors du Mondial avec les Diables. Comment tu l’as vécu?
OPENDA: La Coupe du monde, ça a été comme une bulle. Je suis rentré dedans en espérant vivre un grand moment. Malheureusement pour nous, sportivement, ça a été un échec. Mais ça reste unique de l’avoir vécu avec ce groupe, avec ces joueurs-là. J’ai énormément appris, même si tout n’a pas été rose tout le temps. De ce point de vue, c’est vrai que ça m’a fait du bien de revenir à Lens, de retrouver cette joie de jouer.
Tu l’avais perdue pendant le Mondial?
OPENDA: Ce n’est pas que j’avais vraiment perdu la joie, c’est juste que quand tu perds des matches, l’état d’esprit n’est logiquement pas le même que quand tu enchaînes les buts et les victoires. Surtout quand tu joues un rôle secondaire. Bien sûr, j’aurais souhaité que l’histoire soit différente pour mes débuts avec la Belgique. Que je joue plus, que je puisse aider l’équipe…
Avec le recul, est-ce que tu as l’impression d’avoir vécu une aventure plus individuelle que collective?
OPENDA: C’est toujours les deux. On est des footballeurs pros, on veut toujours pouvoir se montrer, mais quand tu intègres un groupe qui se connaît depuis plus de dix ans, tu sais aussi quel va être ton rôle. Moi, j’étais le petit jeune au milieu d’un noyau qui était là pour gagner la Coupe du monde. C’était leur état d’esprit. Quoi qu’on en dise, je peux vous assurer qu’il y a dans cette équipe une réelle mentalité de gagneur. Cela ne m’empêchait pas d’avoir des objectifs individuels. Je voulais me montrer aux yeux du monde, je voulais casser la baraque. Malheureusement, ça n’a pas été le cas.
Justement, tu avais pourtant marqué pas mal de points lors de ton entrée contre l’Égypte en amical juste avant le Mondial. Est-ce que tu as espéré à ce moment-là, dans un coin de ta tête, pouvoir renverser la hiérarchie du coach en dernière minute?
OPENDA: On y croit toujours, mais je suis arrivé au Qatar pour accompagner ce groupe. Je me doutais que je n’allais pas jouer les premiers rôles, mais c’est vrai qu’après l’Égypte, j’ai espéré pouvoir grapiller des minutes. Finalement, je n’aurai eu droit qu’à la fin de match contre le Canada, c’est comme ça. Ce sont des choix. Je les respecte.
Contre le Maroc, tout le monde s’attendait à te voir entrer, mais c’est De Ketelaere qui a remplacé Batshuayi. Et contre la Croatie, c’est Mertens qui a commencé le match comme numéro 9. Comment as-tu vécu ces décisions?
OPENDA: On apprenait à chaque fois la composition en dernière minute. L’objectif du coach, c’était de concerner tout le monde jusqu’au bout. Cela étant, je pense que les titulaires étaient peut-être prévenus un peu plus tôt, en petit comité. Dans mon cas, je suis assez certain que s’il avait voulu me faire débuter un match, il serait venu me trouver pour me glisser l’info à l’oreille. Lui ou Thierry Henry, dont j’étais très proche. C’était par lui que beaucoup d’infos passaient. Comme on ne me disait pas grand-chose, je me doutais que je n’allais pas débuter contre la Croatie, donc je n’ai pas été déçu. Et surtout, je respecte et j’admire les trajectoires de joueurs comme Mertens, Romelu ou Michy. À l’instant T, ils étaient plus légitimes que moi. À l’avenir, à moi de faire en sorte d’être à leur place.
Ce que Romelu a raté, je l’ai déjà raté aussi. Il faudrait être stupide pour lui en vouloir, surtout connaissant sa mentalité.» LOÏS OPENDA
«Cette Coupe du monde, on aurait pu la gagner»
Indépendamment même du résultat, on a beaucoup remis en question l’ambiance dans le groupe. Toi qui es arrivé avec un regard frais dans ce noyau, est-ce qu’il y avait, comme on a pu l’entendre, une atmosphère de fin de règne?
OPENDA: C’est faux et c’est un fantasme de journalistes. J’étais là, j’ai tout vu et il n’y a eu aucune dispute, certainement pas de bagarre. Cependant, ce qu’il faut parvenir à comprendre quand on analyse le vivre-ensemble d’une équipe, c’est que quand elle perd, forcément ça signifie qu’il y a eu des erreurs. Donc des reproches vont être fait. On est des compétiteurs, le football c’est notre vie. Alors évidemment, on râle quand on ne gagne pas. Mais c’est la base du football, ça. Des équipes d’âge aux Diables rouges, c’est partout pareil. Si vous ne comprenez pas ça, vous ne comprenez pas le football. Donc des discussions, des mises au point, oui, il y en a eu. Une réunion aussi, celle qui a eu lieu avant le match contre la Croatie. C’était un beau moment de transparence. Les anciens comme Romelu, Eden, Axel ou Jan ont pris la parole. Mais ce n’étaient pas les seuls. Amadou aussi s’est exprimé et il a même fait un très beau discours. Il avait cette envie, cette rage. C’est un super leader, Amadou, parce qu’il s’exprime bien et qu’il n’a pas peur de dire les choses. Ce qui prouve qu’il n’y avait pas deux groupes, les jeunes et les anciens, mais une seule équipe qui avait envie d’avancer ensemble.
Qu’est-ce qu’il a manqué alors?
OPENDA: Un but, c’est tout. Et je vais même aller plus loin, cette Coupe du monde, on aurait pu la gagner parce que l’état d’esprit est resté positif jusqu’à la fin. Ce n’est pas arrogant de le dire, c’est juste que personne ne peut imaginer ce qu’il se serait passé si on était sorti de ce groupe. Du banc, je peux en tout cas vous dire que je sentais qu’il aurait suffi de ce petit but contre la Croatie pour que l’histoire soit totalement différente. Parce qu’une victoire aurait eu le mérite de valider tout ce qu’on s’était dit en interne. Ça aurait été comme un nouveau départ. Mais voilà, ça s’est joué à rien et c’est comme ça. Il va falloir vivre avec ça, mais je peux vous assurer que si on avait battu la Croatie, personne n’aurait parlé négativement de l’ambiance dans le vestiaire. Le seul juge de paix, ce sont les résultats. Dans un an et demi, si tout va bien, on aura l’occasion de laver l’affront de cette Coupe du monde à l’EURO. J’espère sincèrement que le groupe qui était présent au Qatar sera encore majoritairement le même que celui qui sera alors présent en Allemagne. Parce que je peux vous assurer qu’il y a encore la qualité suffisante pour faire de belles choses.
On a beaucoup parlé de cette réunion avant le match contre la Croatie. Mais qu’est-ce qu’il s’est dit après?
OPENDA: C’était le silence total. Comme si personne ne voulait croire à ce qu’il venait de se passer. On y croyait tellement fort. Il y a eu tellement d’occasions en plus. Ce n’est pas passé, ça arrive, mais c’était dur. C’était triste en fait. Et c’est la preuve, encore une fois, que le groupe vivait très bien, parce qu’on était aussi dégoûtés de se quitter. Peut-être définitivement pour certains. On savait tous que c’était le dernier match du coach. Donc forcément, quand un coach part, c’est une page qui se tourne. Qui sera le prochain? Quels seront ses choix? Peut-être qu’il n’aimera pas mon style de jeu, que je ne serai plus jamais appelé? Ce sont des questions qui te passent aussi par la tête.
«Martínez a été un coach très important pour moi»
Vous étiez donc tous au courant du départ de Roberto Martínez avant le match contre la Croatie?
OPENDA: (Il réfléchit) Euh, oui, je l’avais entendu quelques jours avant. On m’avait dit que ça allait être la fin pour lui. En fait, il n’y a pas eu une annonce faite à tout le groupe, mais petit à petit, le bruit a couru que c’était certainement son dernier match. Je pense qu’il a fait passer le message à certains cadres de l’équipe qui ont relayé. Il voulait que ça se sache. C’était assez triste en fait. Moi, ça m’a touché, ça m’a fait de la peine pour lui. Son but était sans doute de nous donner un argument de plus pour nous battre comme des lions. C’était voulu de sa part qu’on soit conscients de ça. Il voulait qu’on finisse en beauté. En tout cas, personne ne voulait que ça se termine comme ça. C’était un coach important pour cette génération et, personnellement, ça a été un coach très important pour moi.
La mauvaise ambiance dans le groupe? C’est faux et c’est un fantasme de journalistes. J’étais là, j’ai tout vu et il n’y a eu aucune dispute, certainement pas de bagarre.» LOÏS OPENDA
C’est l’impression qui ressort souvent quand on parle de ce Mondial et de cette élimination dès la phase de groupes. Mais ça peut aussi donner l’impression qu’il n’y a pas eu de remise en question. Comme quand vous avez été plusieurs à réclamer de voir Thierry Henry reprendre le rôle de Martínez. Là encore, dans l’idée de préserver une forme de continuité?
OPENDA: Mais ce n’est pas parce qu’on dit que Thierry Henry serait un bon sélectionneur qu’on ne réclame pas du changement. Je crois d’ailleurs que dans une certaine mesure, il y a évidemment besoin de quelque chose de nouveau. Mais il ne faut pas croire que si Thierry Henry devient sélectionneur, il fera forcément les mêmes choix que Roberto Martínez. Ils n’ont pas la même façon de travailler, pas le même vécu. Et puis, si ce n’est pas lui (interview réalisée le jeudi 19 janvier, ndlr), il ne faut pas croire qu’on va râler. On sait maintenant qu’il n’a pas postulé, donc on verra rapidement qui deviendra le futur sélectionneur.
Tu trouvais ça légitime qu’on annonce publiquement que les leaders du vestiaire que sont Courtois, Lukaku et De Bruyne aient leur mot à dire sur le choix du nouveau coach?
OPENDA: Je pense que c’est quelque chose qui se fait partout. La nouveauté ici, c’est que ça a été dit. C’est une forme de transparence. Mais ce sont les plus anciens, ce n’est pas illogique de leur demander leur avis.
«C’est triste de voir Eden arrêter»
Après l’échec du Mondial, on s’attendait à voir plusieurs joueurs annoncer leur retraite internationale. À l’heure où l’on se parle, seul Eden Hazard a annoncé publiquement la sienne. Ça te surprend?
OPENDA: Déjà, je suis obligé de dire un mot sur Eden. Parce que c’était vraiment triste d’apprendre ça. Avant de l’annoncer aux médias, il nous a fait un petit message sur le groupe WhatsApp de l’équipe. Il n’avait rien dit au Qatar. Pas à moi en tout cas. Mais c’est tellement triste de voir un joueur comme ça arrêter. En tout cas, je peux vous dire que jusqu’au bout, il aura tout fait dans l’intérêt de l’équipe.
Se dire qu’il a terminé sa carrière avec les Diables en entrant à la 87e minute contre la Croatie, ça fait mal au cœur de tous les suiveurs des Diables. Tu sais pourquoi il n’a pas joué ce match?
OPENDA: Honnêtement, non. Je ne sais pas ce qu’il faisait à côté de moi sur le banc. Ça a été une surprise au moment de l’annonce du onze… Ce match, ça a été l’enfer pour tout le monde de toute façon, personne n’en gardera un bon souvenir.
En tant qu’attaquant, on se dit forcément qu’on aurait aimé être à la place de Romelu pour pousser la balle au fond?
OPENDA: Non, je ne me dis pas ça. En tant qu’attaquant, je comprends surtout par quoi il est passé. Évidemment que j’aurais voulu le jouer ce match, ça c’est normal. Mais je sais aussi la difficulté du poste. Ce que Romelu a raté, je l’ai déjà raté aussi. La semaine dernière contre Auxerre. Une tête devant le but, j’ai buggé, j’ai tiré dans le sol et j’ai fait poteau. Pourtant, le but était vide. Il faudrait être stupide pour lui en vouloir, surtout connaissant sa mentalité. Le premier déçu, et le mot est faible, c’était évidemment lui-même. Ce match, si on le rejoue, peut-être que Romelu met six buts. Mais c’est le drame du foot. Après ça, tu ne peux faire que ressasser.
Le plus critiqué sur ce Mondial restera celui qui était le plus attendu, Kevin De Bruyne. Est-ce que c’est frustrant de jouer avec l’un des meilleurs joueurs du monde, mais de ne pas le voir prester à son meilleur niveau?
OPENDA: Qui suis-je pour me positionner là-dessus franchement? J’ai joué deux bouts de match avec lui dans ma carrière. Mais s’entraîner avec lui, c’est déjà une chance. On a fait plusieurs fois équipe ensemble dans des petits jeux d’oppositions, et je peux vous dire que c’est vraiment le meilleur pour nous donner des petits conseils. Il est hyper attentif aux autres. On pourrait penser qu’il est timide ou quoi, mais il parle beaucoup et il a cette aura naturelle. Il a clairement tout pour porter cette équipe sur ses épaules.
«J’ai claqué 37 buts en deux saisons avec Vitesse, mais les gens pensaient que c’était de la chance?»
De loin, on a parfois l’impression que tu es le genre de joueurs qui doit en faire un peu plus que les autres pour marquer les esprits. D’ailleurs, avant Lens, le discours ambiant, c’était: «Oui, il marque des buts, mais c’est aux Pays-Bas. Tout le monde marque des buts aux Pays-Bas.» Ça t’a agacé ce manque de considération?OPENDA: J’ai claqué 37 buts en deux saisons avec Vitesse, mais les gens pensent peut-être que c’est de la chance? En fait, depuis toujours, je suis un joueur à qui l’on ne donne rien. Au Standard déjà, chez les jeunes, c’était pareil. On était deux attaquants, moi et un grand musclé. Bon ben, au début, c’est le musclé qui jouait évidemment. Mais petit à petit, je suis rentré dans l’équipe. Pour finir, j’ai claqué plus de 80 buts en deux saisons… C’est mon histoire, ça. J’ai toujours dû me battre pour me faire ma place, c’est comme ça. Normalement, je finis par faire l’unanimité. Partout, sauf à Bruges en fait. Là-bas, je me suis défoncé pendant deux ans pour avoir du temps de jeu, sans succès. Mais finale-ment, je crois que je préfère ma situation à celle d’un joueur à qui l’on donnerait tout, tout de suite. Ceux-là sont rarement gagnant sur le long terme.
Peu te croyaient d’ailleurs capable de t’imposer à Lens. Ça t’a vexé?OPENDA: Peu, c’est beaucoup déjà (il rit). On m’a surtout souvent répété que je n’avais pas «le jeu pour la Ligue 1». Moi, je n’en sais rien si j’ai le jeu pour la Ligue 1, le Calcio ou la Premier League. Mais je sais maintenant que j’ai la mentalité pour m’imposer partout. Et ce dont je suis sûr, c’est que je me battrai toujours pour marquer des buts.
Justement, on a l’impression que tu es seulement jugé sur tes statistiques face au but. Que dès que tu ne marques pas, tu as été mauvais. Ce n’est pas fatigant d’être seulement jugé là-dessus?OPENDA: Ils sont durs en France. Surtout dans le journal L’Équipe (il rit). Ils aiment bien me mettre en échec, je ne sais pas trop pourquoi. Moi, je sais que je peux marquer et faire un mauvais match ou ne pas marquer, mais faire un bon match. Pour eux, ça semble inenvisageable. Bien sûr, je peux aussi ne pas marquer et faire un mauvais match. Ça m’est arrivé cette saison. Et ça m’arrivera encore. Mais bon, c’est le jeu de devoir faire avec la critique. Ce qui peut être dur, c’est qu’on est coté par des journalistes qui ne connaissent pas toujours, et c’est logique, les secrets de vestiaire. Pour vous dire, quand je marque mon triplé (contre Toulouse, le 28 octobre, ndlr) j’étais gravement blessé. Trois jours avant, j’étais en béquille, et le matin du match, je n’arrivais pas à marcher. Finalement, j’ai joué sous anti-inflammatoires et je ne sais pas comment c’est possible, mais c’est ce jour-là que j’ai inscrit trois buts!
Loïs Openda
Né le 16/02/2000 Liège, Belgique
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6 caps, 2 buts
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