« World Series », « Super League »: l’avenir du football continue de se négocier en coulisses
Le président de la FIFA, à défaut de Coupe du monde binannuel, voudrait organiser pendant la trêve internationale de mars, tous les deux, des mini-tournois avec des pays de différents continents. En présence des présidents du Real Madrid et du FC Barcelone, la société promotrice de la Super League a affirmé que le projet de compétition n’était pas mort, au lendemain d’une décision de l’avocat général de la Cour de justice européenne favorable à l’UEFA, qui menace de sanctionner les futurs participants.
Le président de la FIFA Gianni Infantino a dévoilé un nouveau projet lors de sa conférence de presse à Doha, vendredi. La fédération internationale de football veut utiliser la trêve internationale de mars tous les deux ans pour y organiser des mini-tournois avec des pays de différents continents.
Les « World Series » se dérouleraient les années paires, soit les années où l’Euro ou la Coupe du monde sont programmés. « De cette façon, nous voulons créer plus d’opportunités pour des matches internationaux entre des pays de différentes parties du monde« , a expliqué Infantino. « L’importance d’un plus grand nombre de matches entre équipes de différents continents est évidente. De cette façon, les équipes peuvent acquérir plus d’expérience. L’idée a été travaillée et il y a un accord. »
La FIFA souhaite en outre réunir les trêves internationales qui ont habituellement lieu en septembre et octobre à partir de 2025, ce qui permettrait d’organiser quatre matchs internationaux consécutivement. Les périodes internationales de juin et de novembre resteront comme telles.
« La Super League n’est pas encore morte »
« La Super Ligue n’est pas morte, loin de là », a assuré vendredi Bernd Reichart, le patron d’A22, la société promotrice de la compétition, au lendemain d’une décision de l’avocat général de la Cour de justice européenne favorable à l’UEFA, qui menace de sanctionner les futurs participants.
« La Super Ligue n’est pas morte, loin de là, elle est bien vivante », a déclaré le dirigeant depuis Madrid, en présence des présidents du Real Madrid, Florentino Pérez, et de Barcelone, Joan Laporta. L’ex-président de la Juventus Turin, le 3e club qui continue de porter le projet sur les 12 qui en sont à l’origine, était absent.
Lancé en fanfare en avril 2021, ce projet de compétition a capoté en seulement 48 heures face à la fureur de nombreux supporters et la menace de mesures politiques, avant de resurgir mi-octobre au moment du lancement de la société A22, désireuse d’ouvrir « un dialogue » sur l’avenir du football européen de clubs en rencontrant chacun de ses acteurs. L’avocat général de la Cour de justice européenne a toutefois estimé jeudi que les clubs de Super Ligue pouvaient développer leur propre compétition « en dehors de l’écosystème de l’UEFA et de la FIFA » mais ne pouvaient pas simultanément « continuer de participer aux compétitions organisées par la FIFA et l’UEFA sans l’autorisation préalable desdites fédérations ». « C’est un avis non contraignant », a poursuivi M. Reichart. « Nous continuerons de travailler jusqu’au jugement. Nous continuons de penser que l’UEFA ne peut pas être à la fois juge et partie, à la fois l’organisateur qui régule la compétition et qui régule l’accès au marché. Ces dernières semaines, nous avons eu des conversations avec plus de 30 clubs dans plus de 10 pays et ils partagent notre diagnostic selon lequel des réformes sont nécessaires dans l’attractivité des compétitions. Les clubs veulent posséder leur propre destin. »
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