Thomas Meunier révèle le secret des Diables (et c’est surprenant)
Au travers d’un documentaire qui lui est consacré, « Thomas Meunier, tôt ou tard », l’arrière latéral des Diables revient sur son année compliquée à Dortmund, sa sortie parisienne ou les grands objectifs à l’EURO. Extraits.
Chez les Diables, tout semble idyllique de l’extérieur.
THOMAS MEUNIER: En équipe nationale, il n’y a pas de calcul. Tu peux parler avec Romelu, avec Axel, avec Eden, avec n’importe qui, cette flamme qui était là à leurs débuts est toujours présente. Il n’y a rien d’artificiel en équipe nationale belge. Tout le monde est là, et tout le monde se donne à 100%. Avec un guide qui nous convient très bien, en la personne de Roberto Martínez. Tous les joueurs ont conscience de la chance qu’ils ont d’en être là aujourd’hui. L’équipe nationale, c’est quand même la cerise sur le gâteau. C’est faire partie d’un groupe de 26 joueurs belges sur des milliers de joueurs qui rêveraient d’être à ta place. Représenter sa nation, c’est tout simplement le plus grand privilège du football. Et surtout quand tu vois les joueurs qu’on a dans notre équipe. Depuis des années, cette sélection n’a presque pas bougé, même si on essaie d’inclure des jeunes joueurs issus de cette nouvelle génération. Mais dans l’ensemble, c’est quasiment toujours les mêmes depuis presque dix ans. Et pourquoi? Parce que les mecs ont conscience de la chance qu’ils ont d’être là. Ils sont là, ils sont terre-à-terre, ils ne se prennent pas la tête et ils donnent tout quand ils sont sur le terrain. Pourquoi changer une formule qui gagne? Parfois, c’est très bien, parfois ça l’est moins, mais c’est toujours efficace, autant en dehors du terrain que sur le terrain. L’équipe nationale, pour moi, représente vraiment un rêve d’enfant.
C’est quoi le secret de l’équipe nationale?
MEUNIER: Je ne prends pas de risques en disant qu’on a les meilleurs cuistots du monde entier ( Il rit). Ils essayent à chaque fois de faire un effort et de faire plaisir aux joueurs qui ont des programmes diététiques toute la saison avec leur club, où tu manges du poulet, des pâtes blanches avant chaque match. En équipe nationale, sur dix jours, ils font un effort et ils essayent de nous donner un peu de plaisir culinaire. Et quand on arrive, tout le monde demande quoi? Moules-frites, boulettes-frites, carbonnades flamandes, waterzooi… T’as tout ce que tu veux, vraiment. Et c’est là où tu sais que tu n’as jamais perdu le fil. Un mec qui joue en Italie et qui débarque chez les Diables, il veut son boulet-frite, c’est la base. Tu vois ce que tu manges étant gamin, le poulet-frites-compote du dimanche midi, tu le retrouves en équipe nationale. C’est simple, ils font tout pour garder cette osmose, cette ligne qui fait qu’on apprécie tant la Belgique. Quand tu demandes aux joueurs qui sont en équipe nationale: « Tu fais quoi après ta carrière? Tu te barres à Marbella ou tu vas vivre dans les Caraïbes? » Tout le monde reste en Belgique. On aime notre pays. En club, la performance est devenue tellement importante, il y a cinq nutritionnistes, tu ne peux pas manger ce que tu veux. Ces calculs de masse grasse tous les mois ou toutes les deux semaines, ça exerce une certaine pression psychologique au quotidien. En équipe nationale, tu te sens libre. C’est contrôle de masse grasse et après c’est boulettes-frites, donc voilà, tout le monde rigole. Il n’y a plus cette pression. Chacun sait ce dont il a besoin. Et ça, c’est le plus important.
Et sinon, vous allez gagner l’EURO?
MEUNIER: C’est toujours l’objectif, on ne joue jamais pour perdre, surtout quand on sait qu’on a les capacités pour le faire. Mais je ne m’avancerai jamais à des pronos. Le but, c’est de gagner et on fera ce qu’il faut pour ça. Mais je ne dirai jamais: « Oui, on va gagner l’EURO ».
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