Tarik Tissoudali, l’un des absents de marque du Maroc: «J’ai toujours voulu jouer pour le Maroc. Je ne peux pas expliquer. C’est en moi»
Tarik Tissoudali ne sera pas au Qatar pour la Coupe du monde avec le Maroc. La faute à une grave blessure au genou. Mais le Gantois ne perd pas le moral. Entretien avec un optimiste né.
Le décor: un bar à expresso au cœur d’Anvers. Tarik Tissoudali se pointe avec la banane. Il salue quelques têtes connues et rigole un bon coup quand les gars lui font remarquer qu’il est méchamment célèbre. Nous sommes à un jet de pierre de son domicile, où il coule des jours heureux avec sa femme Tiffany et ses deux filles, Senna (4 ans) et Kenza (2 ans). Il passe ici avant chaque match. Il sirote un bon café puis prend la route vers Gand.
Je suis content que mes filles ne grandissent pas à Amsterdam comme moi.» TARIK TISSOUDALI
Une routine comme une autre, qui a été subitement interrompue il y a quelques semaines. Une sale blessure au genou va lui faire rater la première moitié de la saison avec les Buffalos, mais aussi la Coupe du monde avec le Maroc. On pourrait s’attendre à discuter avec un gars triste, défaitiste. Mais rien de tout ça. Dès le lendemain de sa blessure, il s’est remis à positiver.
Cinq déménagements en deux ans et demi
On commence l’entretien sur le thème de son quotidien chez nous. Il réside à Anvers depuis quatre ans, il n’a pas déménagé après avoir quitté le Beerschot pour La Gantoise. Pendant les deux ans et demi qui ont précédé son arrivée au Kiel, il avait changé de club deux fois par saison et déménagé cinq fois. «Ma fille aînée va à l’école ici, et pour ma femme aussi, c’était important de rester. Elle a quitté ses parents quand elle était encore très jeune, elle m’a suivi partout et elle n’avait donc pas l’occasion de se faire de vraies amies, vu qu’on ne restait jamais longtemps au même endroit. Aujourd’hui, elle a des copines dans la région d’Anvers. Pour ma famille, je tenais à cette stabilité.»
Ses filles reçoivent une éducation totalement différente de celle qu’il a eue. «Les enfants d’Amsterdam sont durs et directs. Ça se voit au premier regard. Par rapport à ça, tout le monde est très gentil ici. Je le vois aussi chez mes enfants, ils sont moins durs que ceux que j’ai côtoyés à Amsterdam quand j’avais leur âge. Je suis content que mes filles ne grandissent pas là-bas. Je tiens à ce qu’elles connaissent la culture du Maroc et de cette ville, mais je ne voudrais plus y habiter.»
Il constate que sa paternité l’a fait évoluer. «Quand vous devenez papa, vous voyez la vie autrement. Quand je suis au club, je ne pense qu’au foot. Mais dès que je suis à la maison, il n’y a plus que ma famille qui compte. Je ferais n’importe quoi pour mes filles.»
La famille Tissoudali est multiculturelle. Sa femme est née en Thaïlande et est arrivée à Amsterdam, la ville d’origine de son père, à seulement trois mois. Leur histoire dure depuis sept ans. «En Thaïlande, les gens sont super ouverts. Je voudrais aussi enseigner une partie de la culture thaïe à mes filles. Et à la forme de leurs yeux, on voit qu’elles ont aussi des origines asiatiques.»
Dix enfants
L’année dernière, nous avions réalisé un reportage à Amsterdam, à la découverte de ses racines. Mohamed et Omar, ses frères, avaient fait office de guides. Nous avions fait escale dans la maison où Tarik a grandi. Sa mère Aicha nous avait préparé du thé et des pâtisseries marocaines. Elle nous avait expliqué que ses dix enfants avaient habité ensemble dans cette maison modeste. Chaque semaine, les 18 petits-enfants s’y retrouvent! «Élever deux enfants, ce n’est déjà pas simple. Mais alors, dix… Je ne sais pas comment mes parents ont fait. Aucune idée. Je les ai toujours énormément respectés, mais mon respect est encore plus grand depuis que j’ai des enfants.»
À partir du moment où je sens qu’on croit en moi, je joue libéré et sans pression, comme je le faisais gamin.» TARIK TISSOUDALI
Tarik n’a pas beaucoup vu son père. Messoud est arrivé aux Pays-Bas en 1970. Il a commencé comme cordonnier, puis a fait la plonge dans un restaurant. Il a fini comme chef de cuisine dans un établissement huppé d’Amsterdam. «Il bossait six jours par semaine, il partait dans la matinée et rentrait tard le soir. C’était donc toujours notre mère qui préparait les repas. Quand c’était prêt, elle passait sa tête par la fenêtre et nous appelait, on jouait au foot sur la petite place juste devant la maison. On rentrait, on mangeait en cinq minutes puis on retournait dehors.»
En été, il fallait que la police déloge les jeunes, sans quoi ils auraient continué à taper le ballon jusqu’à pas d’heure. Et en hiver, c’était le couloir menant à la maison qui leur servait de terrain de jeu. La maman était désespérée en entendant sans arrêt le bruit du ballon. Omar nous avait expliqué qu’elle en avait crevé plusieurs. Dans ces moments-là, c’était alors un coussin ou quelques paires de chaussettes roulées en boule qui faisaient l’affaire.
Le petit dernier, plus gâté et plus surveillé que les autres
Avec cette grande famille, les parents Tissoudali avaient très peu de temps libre. Mohamed, qui a 17 ans de plus que Tarik, gérait ses frères et sœurs. «Il était très strict. S’il avait l’impression que je fréquentais des jeunes pas trop recommandables, si je rentrais trop tard à la maison ou si j’avais un mauvais bulletin, ça chauffait. Il ne nous laissait pas l’occasion de faire des mauvais choix. C’était un vrai leader, il inspirait naturellement le respect.»
En étant le plus jeune de la maisonnée, et en étant doué ballon au pied, Tarik Tissoudali a été plus gâté que les autres. Et plus surveillé aussi. Mohamed s’occupait beaucoup de lui, Omar aussi. Le premier était un peu le pater familias, et le second, qui a six ans de plus que Tarik, l’accom- pagnait au foot. «Mes frères m’achetaient des godasses quand il m’en fallait, mais ils me mettaient aussi face à mes responsabilités.» Dès douze ans, il a commencé à bosser. «Je distribuais des pubs et le journal du quartier, je remplissais les rayons dans un magasin Albert Heijn. J’ai travaillé chez McDonald’s aussi. Là, c’était dur. C’était dans le centre d’Amsterdam et je ne faisais que cuire des hamburgers. Après ça, j’ai travaillé longtemps dans un restaurant turc.»
S’il y avait des tentations, Tarik savait ce qu’il fallait faire pour les éviter. Pour lui, hors de question de mettre un pied de travers. C’était de toute façon impossible, avec ses parents et ses frères. «J’ai aussi eu la chance d’avoir un chouette groupe d’amis. On adorait tous le foot et on travaillait tous au même endroit, sur une place où il y avait beaucoup de restaurants. Après notre service, on rentrait ensemble au quartier. J’ai gardé le contact avec eux.»
Calme et tranquille, dans son ADN
Tarik explique que ses frères ne devaient pas trop s’employer pour le garder sur le droit chemin. «J’ai toujours été calme, tranquille. C’est mon caractère. Quand j’arrive dans un environnement que je ne connais pas, ce calme se transforme en timidité. Une fois que j’ai mes repères, tout va bien, mais il me faut du temps.»
Ses grands frères lui ont toujours enseigné que s’il voulait faire quelque chose de sa vie, il devait se donner les moyens d’y arriver. Tarik confirme qu’il a retenu la leçon. «Dès que je fais quelque chose, je me demande si je pourrais m’y prendre autrement et j’essaie de profiter de chaque situation pour devenir meilleur.»
Une seule fois dans sa carrière, il s’est laissé entraîner dans une aventure qui ne lui convenait pas. «C’était à Venlo, avec Maurice Steijn comme entraîneur. Il m’avait expliqué qu’il voulait pratiquer un football offensif. Je pouvais signer ailleurs, mais son discours a fait pencher la balance. Mais dès que le championnat a commencé, il nous a obligés à pratiquer un foot totalement négatif. On devait bosser, courir et attendre les erreurs de l’adversaire. Ce coach ne pensait qu’à lui. Il y avait des joueurs doués dans l’équipe, mais il ne leur a pas permis de s’exprimer. Bref, je n’aurais pas dû signer là-bas. Mais je ne peux en vouloir à personne, j’avais été le seul à prendre la décision.» L’homme est habitué à assumer. Et à être critique envers lui-même. Encore une fois, ça lui vient de ses grands frères. «Quand ils me débriefent mes matches, je ne retiens que ce qui peut me faire progresser. Mais ils ont toujours un peu de mal à me montrer qu’ils sont fiers de ce que je fais.»
Devenir pro, un rêve abandonné
Cet état d’esprit lui a permis d’être où il est aujourd’hui. Dans toutes les catégories d’âge, Tissoudali faisait partie des meilleurs éléments. À 18 ans, il s’est retrouvé au plus haut niveau amateur. Il a fini deuxième meilleur buteur de cette division. «Je me suis dit à ce moment-là que si ça ne marchait pas, alors ça ne marcherait jamais. Mais ça n’a pas fonctionné… On ne m’a pas proposé de partir en stage, on ne m’a pas invité à des entraînements. Rien du tout. Je me suis dit que c’était terminé. À ce moment-là, j’ai abandonné mon rêve de devenir pro. Franchement, je ne comprenais pas. J’avais joué tous les matches, je m’étais fait remarquer et je voyais mes coéquipiers partir dans des grands clubs. Pour moi, il n’y avait aucun intérêt.»
L’estime qu’on me porte au Maroc n’a rien à voir avec ce que je pourrais recevoir aux Pays-Bas.» TARIK TISSOUDALI
Il a alors accepté l’offre de son club amateur, le Sparta Nijkerk. Un petit contrat assorti d’un boulot. «C’était bien payé et je n’étais pas surmené. C’était un job très simple, proposé par le sponsor principal du club. Je transportais des ouvriers polonais entre leur résidence et leur lieu de travail. Et j’avais le foot sur le côté, donc un double salaire.» Parallèlement, il a terminé sa formation de travailleur social. «Si ça n’avait pas marché dans le foot, j’aurais sans doute bossé avec des jeunes, comme Omar.» Au même moment, il a eu une très bonne idée. «Quand je discutais avec les dirigeants du Sparta Nijkerk, au dernier moment, j’avais fait insérer dans mon contrat une clause qui précisait que je pourrais partir gratuitement si je recevais une proposition d’une équipe professionnelle.»
Une idée judicieuse. Pendant la préparation, un scout de Telstar a repéré Tissoudali. «Il m’a téléphoné et m’a expliqué qu’ils étaient prêts à m’engager directement. J’avais du mal à y croire. Aucun recruteur ne m’avait jamais remarqué, et d’un coup, tout était réglé? Par contre, Telstar ne me proposait qu’un contrat amateur et me payait simplement mes frais de déplacement. Alors que dans mon autre club, j’avais deux salaires. Je devais faire de sérieuses concessions financières. Mais je travaillais depuis l’âge de douze ans, j’avais mis de l’argent de côté, alors j’ai accepté.
Après deux ans à Telstar, en D2, il a été contacté par Le Havre. «Là, je pouvais vraiment devenir pro. C’était un très beau contrat. Mais pour le reste… une catastrophe.» Tarik avait entre-temps épousé Tiffany, et pour la première fois, le couple a quitté son biotope. «C’était très difficile. J’avais souvent ma mère au téléphone. Elle pleurait beaucoup. Moi aussi, j’avais du mal à m’habituer à ce nouvel environnement. Et surtout, il y avait l’obstacle de la langue. Je ne parlais pas français, et pour la première fois depuis mes débuts, je n’étais pas titulaire.»
La sélection marocaine, son rêve de gosse
Dans une carrière, il n’y a pas que le talent, l’envie et le travail. Il faut aussi tenir compte de la chance. Tissoudali est bien placé pour en parler. «Vous devez croiser les bons entraîneurs aux bons moments, des gars qui vous apprécient et croient en vous. Avoir un coach qui vous fait jouer, c’est inestimable. J’ai eu cette chance à Telstar, au Beerschot avec Hernán Losada et aujourd’hui à Gand avec Hein Vanhaezebrouck. La confiance, c’est essentiel. Pendant longtemps, je ne l’ai pas reçue et ça m’a empêché de percer. À partir du moment où je sens qu’on croit en moi, je joue comme je le faisais gamin. Je me sens libre, je n’ai plus aucune pression.»
Tout ça lui a permis d’arriver en équipe nationale marocaine, un de ses rêves de gosse. Ses frères lui ont expliqué qu’il aurait peut-être une possibilité de porter le maillot des Pays-Bas, mais Tarik a toujours été très clair là-dessus: «J’ai toujours voulu jouer pour le Maroc. Je ne peux pas expliquer. C’est en moi. Je me sens autant néerlandais que marocain, mais si on me donne le choix entre les deux sélections, je n’hésite pas une seconde. L’estime qu’on me porte là-bas n’a rien à voir avec ce que je pourrais recevoir aux Pays-Bas. C’est de l’émotion, de la fierté. La façon dont les internationaux sont traités au Maroc, c’est dingue. On peut entrer dans tous les espaces VIP, et si on se fait arrêter par un policier parce qu’on roule trop vite, il fait un selfie puis il vous laisse partir. Quand vous êtes international marocain, vous êtes une célébrité. C’est très spécial. Ici, en Europe, il y a beaucoup de règles. Là-bas, le contact avec les gens existe encore.»
À l’avenir, si je me blesse pour un ou deux mois, ça ne me stressera plus.» TARIK TISSOUDALI
Il booste le moral des patients de Lieven Maesschalk
On passe à cette blessure qui le tient éloigné des terrains. Son genou droit a toujours été fragile. «Je me suis blessé il y a douze ans quand j’étais en vacances au Maroc et j’ai trouvé un chirurgien sur Internet. Il m’a enlevé une partie du ménisque, mais ça n’a pas été très bien fait et je garde des séquelles sur certains mouvements. À cause de ça, j’ai un déficit de puissance dans la cuisse droite.»
Il était donc quelque part écrit qu’il aurait à nouveau des problèmes. Mais Tarik Tissoudali n’imaginait pas qu’il allait carrément se déchirer les ligaments croisés. «Directement, j’ai pensé à la Coupe du monde. Tout s’écroulait. J’étais bien sûr terriblement déçu, mais dès le lendemain, je me suis repris. C’est aussi parce que j’ai la foi. Ça me permet de rester serein en toutes circonstances. J’arrive à me dire que la situation pourrait toujours être plus grave.»
Il y a donc encore plus grave qu’un forfait pour une Coupe du monde? «Bien sûr. Regarde ce qui est arrivé à Abdelhak Nouri.» Il fait allusion à ce joueur de l’Ajax qui a été victime d’un arrêt cardiaque et gardera des séquelles cérébrales. «Après mon opération, à l’hôpital, j’ai vu des gens en fauteuil roulant, j’ai vu des gars amputés. Il suffit de ça pour relativiser les conséquences d’une blessure comme la mienne. Je n’ai pas le droit de me plaindre.»
Et puis, la route compliquée qu’il a empruntée pour arriver au sommet l’aide aussi à relativiser. «Je n’ai jamais vraiment souffert mentalement dans ma carrière parce que j’avais abandonné mes espoirs de devenir pro. Tout ce que je vis, c’est du bonus. J’ai finalement eu tout ce que je voulais, à des moments plutôt improbables. Je suis devenu pro, j’ai été appelé par le Maroc. À un moment de mon parcours, je n’imaginais plus tout ça. C’est seulement quand je suis arrivé à Gand que j’ai commencé à regarder les noms de mes concurrents en équipe nationale, et j’ai senti que j’étais peut-être plus fort qu’eux. J’avoue que je me suis étonné.»
Tarik Tissoudali fait sa rééducation au club et complète par des séances chez Lieven Maesschalk à Anvers. Là-bas, il croise des sportifs qui ont beaucoup plus de mal à tourner le bouton. «Certains sont complètement anéantis. J’essaie de les encourager, de les convaincre que ça se terminera bien, que c’est simplement une question de temps. Je veux les aider à redevenir positifs. Tous ceux qui ont eu une blessure comme la mienne ont changé. Je le constate déjà. À l’avenir, si je me blesse pour un ou deux mois, ça ne me stressera plus. Et puis le médecin a réparé ce qui avait été mal fait il y a douze ans, ça me permet de refaire des exercices que je n’étais plus capable de faire. Je pense que cette blessure ne doit rien au hasard. Il y a une raison à tout ce qui vous arrive. Je ne vois que les aspects positifs. Ma blessure m’a peut-être empêché d’avoir un truc plus grave. Je me dis aussi que si je l’avais subie quelques années plus tard, elle aurait pu mettre fin à ma carrière. Je vais en tirer quelque chose de positif sur le long terme. Je reviendrai plus fort.»
Il a fait le deuil d’une belle carrière aux Pays-Bas
Tarik Tissoudali a largement étalé ses qualités chez nous et on le connaît évidemment aux Pays-Bas, même s’il n’est pas encore reconnu et accosté en rue. «Aucun problème pour moi. Et puis je ne rêve plus de jouer pour un grand club dans ce pays. Je suis réaliste. Un club comme l’Ajax attire des jeunes et les revend quelques années plus tard. Je ne pense pas davantage au PSV ou à Feyenoord. Vraiment, je suis conscient que je joue pour une grande équipe belge et je ne ressens pas le besoin de me montrer ou de prouver quoi que ce soit aux Pays-Bas.»
«J’étais tellement content d’affronter les Diables au Qatar»
Comme il l’explique, Tarik Tissoudali a toujours rêvé de porter le maillot du Maroc. Mais il vit donc bien le fait de ne pas pouvoir jouer la Coupe du monde. «Je me dis qu’au moment où le tournoi commencera, j’aurai déjà fait trois mois et demi de rééducation. Et puis il n’y aura pas de championnat pendant le Mondial, donc je gagnerai six semaines. Une fois que la Coupe du monde se terminera, je serai proche de la fin de ma revalidation.»
Depuis qu’il s’est blessé, le sélectionneur l’a appelé deux fois. «Il a été très sympa. Il m’a dit que je pouvais aller voir l’équipe pendant quelques jours si ça me faisait du bien. Mais je n’irai pas. Ma rééducation avance bien et je n’ai pas envie de l’interrompre. Ce ne serait pas une bonne idée.»
Évidemment, il aurait adoré affronter la Belgique. Il ne peut pas le cacher, avec un petit sourire qui en dit long. «J’étais content du tirage. Je joue au foot ici, j’habite ici, ma plus jeune fille est née ici. Et j’aime bien jouer des matches spéciaux. Tout le monde a envie de se mesurer aux Diables rouges.»
Il a l’intention de regarder les matches avec ses potes à Amsterdam. «C’est surtout mon père qui était dépité quand il a appris ma blessure. Mais j’ai réussi à calmer ma famille. J’ai expliqué que c’était un sale coup, mais pas la fin du monde. Je n’irai pas au Qatar, mais il y aura une autre Coupe du monde dans quatre ans. Je reste en contact avec les internationaux marocains, comme Sofiane Boufal ou Sofyan Amrabat. Si je peux les aider, je ne m’en priverai pas. Par exemple, j’observe ici le jeu de Jan Vertonghen et Toby Alderweireld. J’expliquerai aux Marocains les meilleures façons de leur rendre la vie dure.»
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