Sur les traces de Malinovskyi: qui est-il? Où a-t-il grandi?
A 12 ans, le meneur de jeu de Genk quittait sa famille et sa région pour rejoindre l’académie du Shakhtar Donetsk, 840 bornes plus loin. Sport/Foot Magazine a fait une longue causette avec les gens qui connaissent le mieux le sosie non officiel de John Travolta !
Une ambiance soviétique plane encore un peu dans l’air. Mais cette atmosphère de désolation est bien compensée par la beauté de quelques bâtiments historiques, un soleil généreux, beaucoup de verdure et surtout la chaleur de l’accueil de la famille de Ruslan Malinovskyi. On retrouve son père Vladimir, sa mère Ekaterina, son frère Aleksandr et son premier entraîneur, Sergey Zavalko.
Après notre longue discussion, Aleksandr va nous emmener dans le premier club du meneur de jeu de Genk, Polissya Zhytomyr. En empruntant une route » où les enfants belges ne pourraient pas marcher sans se casser les pieds. » Il nous fera découvrir un bunker abritant le secrétariat et les vestiaires des équipes de jeunes. Mais ça va changer. Une nouvelle académie est en construction, juste à côté.
» La réussite de mon frère a convaincu les dirigeants du club que la formation pouvait aussi être rentable « , nous dira Aleksandr. » Le complexe sera inauguré cet été. » En présence de Ruslan.
Ruslan Malinovskyi a grandi à quelques kilomètres du lieu où on rencontre ses proches, dans un immeuble à appartements bordé par un petit terrain de foot. Dans les années 90, après la déclaration d’indépendance de l’Ukraine et dans l’ambiance post-communiste, la vie n’était pas simple tous les jours.
Il devait se contenter de peu mais sa motivation était sans limites. Comme il l’a déclaré un jour dans nos colonnes : il était convaincu que s’il se défonçait, il finirait par pouvoir acheter tout ce qu’il avait envie de s’offrir ! Ses parents gagnaient leur vie dans un orchestre philharmonique, sa mère comme chanteuse, son père comme accordéoniste. Son frère, plus âgé de huit ans, jouait aussi au foot. Et Ruslan, lui, était une vraie pile électrique. Entretien avec ceux qui connaissent le mieux le génie ukrainien du Racing.
Un peu cinglé
EKATERINA : Ruslan était un peu cinglé… (Elle rigole). Il ne tenait pas en place, et parfois, on avait du mal à savoir où il était.
VLADIMIR : On devait bien chercher entre les bâtiments et les arbres pour le trouver.
ALEKSANDR : Il passait beaucoup de temps à un endroit où il y avait un énorme cerisier. Il grimpait dedans jusqu’à une hauteur où personne d’autre n’osait s’aventurer, l’équivalent d’un bâtiment de cinq ou six étages. Ruslan n’a jamais eu peur de rien.
EKATERINA : Pour son premier jour à l’école, je lui avais mis ses plus beaux vêtements. Quand je suis allé le rechercher… Il fallait voir l’état de ce qu’il portait, il était monté dans un arbre !
SERGEY : On est allés jouer un tournoi le long de la Mer Noire. Là aussi, on l’a perdu. Il aimait les hauteurs. Est-ce que ça illustrait déjà son ambition ? Peut-être.
ALEKSANDR : Il lui arrivait de monter dans un arbre puis de sauter dans la rivière. Plusieurs fois, il est sorti de l’eau avec le nez en sang. Mais ce n’était pas trop un souci pour lui.
EKATERINA : Il était surtout fou de football. Dès qu’il a su marcher, il a commencé à jouer. Il fabriquait une boule avec des chaussettes et il jouait dans le couloir de notre appartement, il envoyait sa balle dans les portes. Parfois, il frappait tellement fort que le voisin croyait qu’on venait le cambrioler. Et ça ne le faisait pas trop rire.
ALEKSANDR : A quatre ans, Ruslan m’accompagnait déjà au club. Il pouvait frapper au but pendant trois ou quatre heures sans s’arrêter. Il a aussi été ramasseur de balles. Dans sa tête, c’était foot 24 heures sur 24. Dès qu’il rentrait de l’école, il partait à l’entraînement, et après, il jouait encore. Il a même changé d’école pour avoir plus de facilités pour s’entraîner.
Foot toujours
EKATERINA : Il n’y a pas longtemps, j’ai retrouvé un petit agenda qu’il tenait. Tout ce qu’il prédisait dedans, ça s’est réalisé.
VLADIMIR : Tous ses souhaits, oui.
EKATERINA : Il avait écrit qu’il jouerait pour le Shakhtar et pour Sébastopol. C’est très étrange. On a toujours fait tout ce qu’il nous demandait, on l’a toujours soutenu. On a aussi essayé de lui faire prendre goût à la musique quand il avait huit ou neuf ans, on l’a initié à la batterie, à la danse et au chant, mais ça ne le branchait pas trop. Il brossait les cours.
On lui a donné l’occasion de faire différentes choses mais il a choisi le football. Il ne voulait penser à rien d’autre. Le directeur de son école disait que c’était impossible pour lui de rester assis pendant trois quarts d’heure. Comme s’il pensait continuellement au foot.
Ruslan Malinovskyi est gaucher. Son père écrivait aussi de la main gauche mais on l’en a empêché à l’école. Il a continué à utiliser sa main gauche sur son accordéon…
VLADIMIR : En Union Soviétique, on devait écrire de la main droite, point à la ligne.
SERGEY : Si tu étais gaucher, on te considérait comme anormal.
ALEKSANDR : C’était vu comme une maladie.
SERGEY : Tous les gens devaient être identiques, on tuait l’individualité. Heureusement, Ruslan est né après l’indépendance.
ALEKSANDR : Je n’oublierai jamais son premier entraînement. Il avait sept ans, l’âge minimum ici pour s’affilier dans un club. En rentrant de l’école, j’ai demandé où était Ruslan. Quand on m’a dit qu’il était parti à son premier entraînement, j’ai voulu aller voir ça. J’ai vu un gamin qui était déjà très à l’aise. Il dribblait tout le monde. Ils s’entraînaient sur un terrain de 20 mètres sur 40 et il marquait depuis son camp. Le coach ne voulait pas croire qu’il n’avait que sept ans. On a dû lui montrer des documents officiels pour qu’il le croie.
Musclé et puissant
SERGEY : Dès le premier jour, il a joué dans l’axe de l’entrejeu, et il jouait déjà comme il le fait encore aujourd’hui. Il suit le jeu, il fait le jeu, il court beaucoup et il frappe au but. Un jour, dans un tournoi à Sébastopol, il a mis un coup franc depuis le milieu du terrain contre le Spartak Moscou. Des gens de ce club ont demandé qu’on le sorte du terrain, ils étaient sûrs que Ruslan n’avait plus l’âge pour jouer dans cette équipe. Il n’était pas spécialement grand, mais très musclé et puissant.
ALEKSANDR : Un petit Lukaku…
EKATERINA : Déjà au moment de mon accouchement, les gens pensaient qu’il était plus âgé parce qu’il était costaud et avait beaucoup de cheveux. Une amie est venue me voir à la maison peu de temps après mon retour de l’hôpital, elle m’a dit : On ne dirait pas un nouveau-né, on dirait un bébé qui a un ou deux ans.
ALEKSANDR : J’ai toujours été un peu son coach personnel. Quand nos parents étaient au boulot, je devais m’occuper de lui. Et j’allais voir tous ses matches. Chaque fois qu’il réussissait quelque chose de bien, il regardait dans ma direction pour me demander si j’avais vu. Je le poussais, aussi. Je lui disais de s’entraîner toujours plus, surtout pendant les vacances, je lui disais de m’accompagner quand j’allais courir au bois, ou je lui conseillais de faire des frappes à distance. J’étais tellement dur que notre mère disait parfois que j’allais en faire un invalide. Mais je voyais son potentiel et je le provoquais pour qu’il l’exploite. Très vite ça a été clair qu’il allait devenir footballeur et j’ai tout fait pour l’aider à y arriver. Il m’arrivait par exemple de lui acheter des nouvelles godasses.
EKATERINA : Comme Ruslan était le petit dernier, toute l’attention allait vers lui.
ALEKSANDR : J’ai commencé à souffrir d’une blessure au genou à l’âge de 19 ans. Sans ça, j’aurais peut-être percé en D2 ou en D3. Je jouais flanc droit, j’avais de la vitesse mais j’étais parfois trop agressif et c’était difficile de me calmer. Je me suis pris une fois une suspension de six semaines.
Donetsk plutôt que Kiev
EKATERINA : Ruslan est plus calme.
VLADIMIR : Mais il dit toujours qu’il aimerait bien avoir la pointe de vitesse de son grand frère.
Ruslan Malinovskyi a douze ans à peine quand il part à l’internat de l’académie du Shakhtar Donetsk, à 840 bornes de chez lui. Il a aussi l’opportunité d’aller au Dynamo Kiev, à 140 kilomètres de Zhytomir, mais il n’en a pas envie.
ALEKSANDR : Le Shakhtar était son club préféré. Et le meneur de jeu brésilien Matuzalém était son joueur favori. Mais surtout, il connaissait les différences entre les deux centres de formation parce qu’il avait fait des tournois dans les installations des deux clubs. L’académie du Shakhtar était meilleure.
EKATERINA : Il nous disait que si on l’empêchait d’aller au Shakhtar, il irait quand même. Pour nous, c’était impossible de le retenir. Moi, quand j’étais petite, j’aimais déjà chanter et mes parents ne m’ont jamais empêchée de le faire. Ils m’ont encouragée et ils ont accepté que j’aille à Kiev pour le chant. Quand Ruslan est parti, j’ai pleuré tous les jours, je dormais avec ses t-shirts. Mais c’était la seule solution pour qu’il soit heureux.
SERGEY : J’avais bien expliqué à Ekaterina que Ruslan était bien plus fort que son équipe chez nous. S’il n’était pas parti à ce moment-là, il aurait stagné.
EKATERINA : On comprenait que c’était nécessaire pour sa progression. Mais c’était dur pour nous.
VLADIMIR : Je confirme…
EKATERINA : Même dans notre famille, il y avait des gens qui ne comprenaient pas qu’on le laisse partir. Pour eux, les internats servaient à caser des enfants orphelins ou des gosses dont les parents manquaient de moyens. Ce n’est que quand Ruslan a commencé à se faire remarquer qu’ils nous ont dit qu’on avait fait le bon choix. Au début, ça a vraiment été très dur pour nous mais je m’imaginais mal lui imposer de revenir à la maison. De toute façon, il ne m’aurait pas obéi.
Soucis de santé
ALEKSANDR : Ça c’est sûr !
EKATERINA : Quand il était tout petit, je lui interdisais parfois d’aller s’entraîner, s’il neigait par exemple. Mais il partait quand même.
ALEKSANDR : Mon petit frère était inarrêtable…
SERGEY : Il ne ratait un entraînement que quand il était malade.
EKATERINA : Son père et moi, on est comme ça. Et on a transmis cette mentalité à nos enfants. Si tu veux quelque chose dans la vie, tu dois bosser pour l’obtenir.
VLADIMIR : Il partait tout seul à l’entraînement, dès l’âge de sept ans. Et pour aller à Donetsk, il était tout seul aussi, c’était un voyage en train de treize heures.
ALEKSANDR : On ne l’a accompagné qu’une seule fois, la première fois où il y est allé.
SERGEY : Au Shakhtar, il a directement été surclassé d’un an. C’était déjà très difficile de se faire accepter là-bas parce que ce sont les meilleurs jeunes d’Ukraine. Et il était le seul joueur à évoluer dans une catégorie d’âge supérieure.
EKATERINA : Tout s’est bien passé jusqu’à seize ans.
SERGEY : A ce moment-là, le coordinateur des jeunes, le Hollandais Patrick van Leeuwen, l’a appelé pour lui dire que c’était fini.
ALEKSANDR : Cette année-là, Ruslan avait connu pas mal de soucis de santé, ça lui avait fait rater beaucoup d’entraînements et de matches. Il avait souvent mal à la gorge, il faisait des poussées de fièvre, il a finalement fallu l’opérer.
SERGEY : Se faire renvoyer, ça a été difficile pour lui, mais il s’est vite repris. Ruslan est un gars émotionnel mais il n’abandonne jamais.
Une période compliquée
VLADIMIR : Ils ne l’ont pas tout à fait viré. Ils lui ont dit : Rentre chez toi, on va continuer à te suivre et on te dira si tu peux revenir.
ALEKSANDR : Quand il est revenu ici, il a commencé à s’entraîner avec une équipe amateur. Et six mois plus tard, le Shakhtar a appelé pour lui dire qu’il pouvait aller dans leur troisième équipe, qui jouait en troisième division.
EKATERINA : Au moment où le coordinateur a appelé, il s’entraînait dans la maison, il sprintait d’un mur à l’autre. Il a débarqué dans la cuisine et m’a dit : Maman, je vais au Shakhtar. Où sont mes godasses ? Le lendemain, il partait.
SERGEY : Il a simplement traversé une période compliquée.
EKATERINA : Il n’a jamais arrêté de croire en son rêve et on l’a toujours soutenu.
ALEKSANDR : Il était si heureux de pouvoir aller dans la troisième équipe du Shakhtar. C’était un premier rêve qui se réalisait. Là, il a vraiment commencé sa progression. Il est ensuite passé à Sébastopol, où il a rencontré Roksana, une danseuse de ballet. Puis ça a été le Zorya Luhansk, et ensuite Genk.
Ruslan Malinovskyi est entre-temps devenu un incontournable à la fois au Racing Genk et en équipe nationale ukrainienne.
ALEKSANDR : Si je fais le bilan de tout ce qu’il a vécu, je me dis que c’est simplement logique. Les moments difficiles ont fait partie de son processus d’apprentissage. Il a été opéré des ligaments croisés il y a trois ans mais il est revenu plus fort.
SERGEY : Le coach de Genk trouvait qu’il se laissait parfois trop submerger par ses émotions, mais il s’est calmé et il prend maintenant moins de cartes. Ça aussi, c’est un signe de son évolution, sur le plan mental.
Yoga avec Roksana
ALEKSANDR : Avec Luhansk, il a joué un match d’Europa League à Rotterdam. Après le match, il a explosé son téléphone dans le vestiaire. Il avait marqué deux buts mais il avait ensuite perdu le ballon dans le temps additionnel, Feyenoord avait marqué sur cette phase-là et s’était qualifié. Aujourd’hui, il n’aurait plus de réactions pareilles. Ruslan est devenu un homme !
VLADIMIR : Quand je lui ai parlé de sa carte rouge contre Gand, il m’a dit d’oublier, que c’était le passé.
SERGEY : Il sait maintenant prendre du recul, relativiser.
ALEKSANDR : Avant, il voulait montrer à tout moment de quoi il était capable. Entre-temps, il a appris à s’adapter et il dose. S’il a réussi alors que d’autres n’y sont pas arrivés, c’est parce qu’il a la faculté de s’adapter. Il n’a jamais eu peur de changer d’environnement et il a su se fondre partout.
SERGEY : Ruslan a du talent, mais comme le disent les spécialistes, le talent n’est que 10 % de la réussite d’un joueur de foot. Le reste, c’est du travail.
ALEKSANDR : En fait, il vit comme un pro depuis qu’il est bébé. Par exemple, il ne mange que ce qui est bon pour sa santé.
EKATERINA : Le jour d’un match, il fait une séance de yoga avec Roksana.
ALEKSANDR : Il fait des exercices pour prévenir les blessures. Et il se détend en faisant de la marche et du vélo.
EKATERINA : Il appelle tous les matins, quand il est en route pour l’entraînement.
Ouvert sur le monde
ALEKSANDR : Mais les deux jours qui précèdent un match, il ne faut plus lui téléphoner. Toute son attention va à la préparation de son match.
EKATERINA : Je lui envoie un message d’encouragement et je vais prier dans une petite église du quartier.
ALEKSANDR : On ne sait pas ce que lui réserve la suite, mais le plus important est qu’il reste épargné par les blessures.
SERGEY : Il est heureux à Genk mais il rêve de l’Angleterre.
ALEKSANDR : Il aime bien l’Italie aussi, la mentalité, la culture, Rome, la nourriture. Il est Ukrainien mais aussi Européen et ouvert sur le monde.
SERGEY : Il est aussi Américain, parce qu’on dit ici qu’il ressemble à John Travolta et à Tom Cruise.
ALEKSANDR : A l’académie du Shakhtar, tout le monde l’appelait Travolta.
» Il a appris à se battre »
Patrick van Leeuwen était responsable de la formation à l’académie du Shakhtar Donetsk quand Ruslan Malinovskyi y est passé. Il s’en souvient très bien. » Quand je suis arrivé, il était U13 et il était le seul du noyau à jouer avec les U14 « , raconte ce Hollandais qui est aujourd’hui performance director au Maccabi Tel-Aviv.
» Il était petit et costaud, il avait un talent au-dessus de la moyenne. Il voulait toujours recevoir le ballon, et quand il ne l’avait pas, il pouvait réagir de façon assez émotionnelle. Pour un joueur de son âge, il était très habile, très précis dans ses passes et ses tirs. C’était un numéro 10 mais il était un peu en retrait point de vue travail défensif parce qu’il avait du mal contre des adversaires plus grands et plus robustes.
Il aimait bien s’entraîner. En Ukraine, c’est fréquent que des gamins de 13 ou 14 ans quittent leur famille pour jouer au foot, plus fréquent qu’en Europe occidentale parce que les conditions de vie ne sont pas les mêmes. Il faut encore avoir la bonne mentalité pour digérer ça, et pour Ruslan, ce n’était pas un problème.
Je me souviens aussi que quand il était en U17, il n’évoluait plus comme on le souhaitait, on a commencé à avoir des doutes sur sa progression et c’est pour ça qu’on l’a laissé partir. On l’a rappelé un peu plus tard, pour la troisième équipe, l’équivalent des U19. Là, en D3, contre des adultes, il s’est vite adapté, il a montré des qualités spécifiques pour le haut niveau.
Je pense que la formation qu’il a reçue au Shakhtar l’aide toujours à performer dans le championnat belge. Au fil des années, il a compris que le foot de haut niveau ne se limitait pas à faire des petites passes. Il faut parfois se battre, aussi. »
» Il fait tout plus vite »
Dmytro Yermak, qui nous sert de chauffeur et de traducteur, est originaire de Donetsk, un territoire en guerre. Il a connu Ruslan Malinovskyi à l’époque où celui-ci jouait dans la troisième équipe du Shakhtar. Il travaille aujourd’hui pour ProStar, le bureau d’agents de Vadim Shablii, qui emploie aussi Sergeï Serebrennikov.
» Aussi bien au Shakhtar qu’à Sébastopol et à Luhansk, il n’a pas joué directement mais il a continué à beaucoup bosser et il a donné tort aux personnes qui ne croyaient pas en lui « , explique-t-il. » De la génération 1992 à la 1996, j’ai connu tous les joueurs passés par le Shakhtar. Je n’ai jamais vu Ruslan dans une boîte de nuit. Il est resté la même personne mais il a évolué comme joueur.
Maintenant, il fait tout plus vite. Il est comme les grands, il sait prendre un temps d’avance. Dès qu’il reçoit le ballon, il sait déjà quelles combinaisons il peut entreprendre. Et comme il continue à grandir, personne ne peut prédire jusqu’où il ira. On ne peut pas définir ses limites. »
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