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Romelu Lukaku doit marquer et encore marquer pour faire taire les critiques en Angleterre

Steve Van Herpe Steve Van Herpe est rédacteur de Sport/Voetbalmagazine.

Cinq buts et 1 passe décisive en 16 matches de Premier League. Le retour en grandes pompes de Romelu Lukaku en Angleterre ne se passe pas vraiment comme il l’avait imaginé. L’Angleterre commence à émettre des réserves à son sujet et sur le réel niveau de ses performances en Italie. Comment peut-il sortir de cette spirale ?

Alors que les frustrations s’accumulent en interne à Chelsea, les doutes au sujet deRomelu Lukaku ne cesse de grandir également outre-Manche. Le club et le joueur ont désespérément besoin de buts. Si vous regardez les statistiques de Chelsea cette saison, elles sont plutôt bonnes. En Premier League, les Blues ont marqué 48 buts en 24 matchs, soit une moyenne de deux buts par match. Seuls Liverpool (58 buts) et Manchester City (55 buts) font mieux.

Mais il aussi est indéniable que l’équipe de Thomas Tuchel éprouve plus de difficultés à marquer ces dernières semaines. Sur les 48 buts, 30 ont été inscrits lors des douze premiers matchs, dont un 7-0 contre Norwich City (sans Lukaku). Lors des douze derniers matchs, Chelsea n’a réussi à marquer que 18 fois. En conséquence, la pression sur les attaquants a augmenté ces dernières semaines. Et selon les sources de The Athletic, également sur les épaules de l’entraîneur Thomas Tuchel. Le média rapporte qu’il critique régulièrement ses joueurs offensifs lorsqu’ils manquent une occasion ou prennent une mauvaise décision face au but. Il le fait d’une manière si « brutale » que la confiance en soi des joueurs concernés est sapé. Romelu Lukaku n’est pas le seul à se plaindre de la situation actuelle. Un certain nombre de joueurs laissent déjà entendre qu’ils veulent partir l’été prochain. Le fait que Tuchel change constamment sa ligne offensive à la recherche de la formule magique pour marquer plus de buts, irrite les attaquants.

Ce n’est évidemment pas nouveau qu’il existe au sein d’un grand club des garçons un peu râleurs qui ne sont pas d’accord les décisions prises. Mais l’atmosphère générale à Chelsea ne semble pas être la même que la saison dernière. La camaraderie a disparu dans le vestiaire et Tuchel le ressent aussi. Il tente de résoudre ce problème en donnant à ses principaux joueurs quelques jours de repos, afin qu’ils puissent se ressourcer auprès de leur famille et revenir à Stamford Bridge avec un esprit plus frais et libéré.

En interne, le technicien allemandcontinue de récolter des éloges pour ses compétences en matière de gestion humaine. Il peut être dur avec vous sur le terrain, mais quelques instants après, il vous enlace et vous raconte une blague, selon The Athletic. Le fait qu’il parle sincèrement avec ses hommes et prenne le temps d’expliquer ses décisions reste apprécié par de nombreux joueurs.

La Serie A n’est-elle plus une référence ?

Comment a évolué la relation entre Tuchel et Romelu Lukaku depuis que l’entraîneur l’a envoyé en tribunes contre Liverpool (2-2) après son entretien controversé avec Sky Sports Italia. Après la défaite 1-0 contre Manchester City, l’Allemand n’a pas ménagé son attaquant belge. « Il a perdu beaucoup de ballons sans pression adverse sur lui et dans des situations intéressantes. Bien sûr, nous voulons le servir, mais il fait partie de l’équipe et il doit aussi se servir lui-même », avait déclaré l’ancien coach du PSG.

Les deux occasions que Lukaku n’a pas su concrétiser contre les Citizens n’ont pas aidé à améliorer sa réputation outre-Manche. Ses 47 buts inscrits lors des deux saisons précédentes à l’Inter ont été immédiatement remis en question. « Peut-être que finalement un championnat dans lequel Zlatan Ibrahimovic, 40 ans, et Edin Dzeko, 35 ans, peuvent encore exceller n’est plus vraiment une référence pour briller en Premier League », a déclaré Jonathan Wilson dans sa chronique dans The Guardian.

Avec 5 buts et 1 passe décisive à son compteur en 16 matches de Premier League, Romelu Lukaku peut difficilement faire taire les critiques pour le moment. Son dernier but remonte au 29 décembre contre Brighton. C’est le seul moyen pour lui de dissiper les doutes à son égard : marquer, marquer et encore marquer. Ce n’est qu’avec des buts qu’il pourra contrer la perception négative qui prévaut à son sujet en Angleterre.

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