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Roberto Martinez se confie à Sport/Foot Magazine: «Si les anciens sont sur le terrain c’est parce qu’ils méritent jouer»

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Maintenant que Roberto Martínez a révélé sa sélection définitive de 26 joueurs, la dernière étape vers le Qatar a commencé. Sport/Foot Magazine a envoyé Imke Courtois, ancienne joueuse, pour lui parler, notamment, des adieux à une génération qui a marqué l’histoire de notre football.

ENTRETIEN REALISE PAR IMKE COURTOIS

On a vraiment l’impression que cette Coupe du monde va être un tournant pour cette génération.

ROBERTO MARTÍNEZ: C’est comme ça, oui. Et c’est normal. Une fois qu’un footballeur a passé le cap des trente ans, chaque année en plus qu’il passe sur les terrains est du bonus. Les quatre années d’expérience qu’ils ont prise depuis la Russie, c’est incroyable. Et il y a un autre aspect intéressant: les jeunes joueurs qui arrivent dans le noyau ont une chance unique de voir les anciens et d’apprendre plein de choses à leur contact.

Comment fais-tu tes adieux à des légendes qui arrêtent ?

MARTÍNEZ: Je ne fais pas d’adieux.

Un peu facile comme réponse… Tu donnes beaucoup de crédit aux joueurs qui ont énormément fait pour l’équipe nationale. Certains seront toujours des héros pour les supporters de la Belgique. Mais quand décideras-tu de t’en passer ?

MARTÍNEZ: Il faut accepter qu’il arrive un moment où ça doit se faire.

Mais tu attends le moment où ils annonceront eux-mêmes qu’ils arrêtent ?

MARTÍNEZ: Ma responsabilité, c’est de sélectionner les joueurs qui formeront la meilleure équipe. Ce n’est pas ma décision, c’est la décision du jeu. Je mets ensemble des jeunes et des gars expérimentés, puis le football décide. Seuls les gars qui sont dans leur meilleure forme joueront. Si les légendes dont tu parles sont sur le terrain, c’est parce qu’elles méritent de jouer.

Parce qu’il n’y a pas de meilleure alternative ?

MARTÍNEZ: Exactement. Il faut évidemment permettre aux jeunes joueurs de voir s’ils sont capables d’être dans l’équipe. C’était un aspect important du rassemblement de mars, quand je n’avais repris pour des matches amicaux que des gars qui avaient moins de cinquante apparitions avec les Diables.

À partir de quel moment décides-tu que le passé ne compte plus? Et à partir de quel moment dis-tu que Trossard est meilleur que Hazard, par exemple ?

MARTÍNEZ: Au moment où je vois que le joueur qui m’a tellement donné, ne donne plus assez. Ce n’est pas le cas de Hazard. Je veux avoir plusieurs options. Et je sens qu’on est plus forts qu’en 2018. À chaque poste, j’ai au moins deux joueurs capables de prester. En 2018, j’avais dû être inventif quand Thomas Meunier était suspendu, par exemple. Contre la France, j’avais dû déplacer Nacer Chadli à droite.

Lire cet entretien complet de Roberto Martinez par Imke Courtois dans le Guide du Mondial de Sport/Foot Magazine

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