Dreyer et Dolberg font briller Anderlecht offensivement. © Isosport

Play-offs (2/6): Anderlecht a retrouvé son véritable ADN

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Deuxième de la phase classique, Anderlecht est à nouveau un candidat au titre. En revenant à sa véritable base: avoir plus de talent que les autres.

C’est comme si, à force de saigner de souffrance au cours d’années passées loin de la lutte pour le titre, Anderlecht avait retrouvé la texture de son sang mauve. De retour pour éteindre les incendies de la capitale, Vincent Kompany avait remis le jeu au centre du débat, professant la bonne parole d’une école anderlechtoise à base d’inspiration néerlandaise, de combinaisons courtes et de mouvement permanent. Ce serait oublier qu’avant d’avoir une tradition de jeu, le Sporting bruxellois a surtout une tradition de joueurs. Ceux qui sont capables de faire tanguer une défense et chavirer un stade en une action de génie. Ceux qui gagnent des matches et des titres.

L’été dernier, Jesper Fredberg n’a pas chômé. Averti par sa cellule de recrutement qu’il faudrait attirer du lourd pour se mêler à la lutte du haut de tableau, tant l’aspect tactique ne suffirait pas pour concurrencer les grosses machines de l’élite, le directeur sportif danois a activé ses réseaux préférés. Quelques mois après Anders Dreyer, ce sont ses compatriotes Thomas Delaney, Kasper Dolberg puis Kasper Schmeichel qui ont débarqué dans la capitale, les connexions des uns et des autres faisant le reste pour encore attirer Augustinsson ou Thorgan Hazard. Anderlecht est redevenu Anderlecht: une équipe qui empile les stars, menée par un coach sans grand élan révolutionnaire sur le plan du jeu, qui se contente de trouver la meilleure manière d’associer les grands noms entre eux sans porter préjudice à l’équilibre global.

Peu à peu, les Mauves ont trouvé leurs repères. Une défense centrale autoritaire, flanquée d’un Schmeichel devenu le gardien le plus décisif de l’année 2024. Sollicité, mais robuste. Des latéraux qui s’occupent d’offrir de la largeur, et une fluidité absolue autour de Kasper Dolberg dans un carrousel où les milieux deviennent des ailiers pendant que les ailiers se transforment en milieux. Le tout sans même avoir besoin de s’approcher du but adverse pour créer le danger: avec 676 ballons joués dans la surface de l’adversaire en 30 sorties, Anderlecht n’obtient ainsi que le septième total de cette catégorie. Par contre, personne ne fait mieux que les dix buts inscrits hors de la surface par les Bruxellois cette saison. Principal pourvoyeur de ces frappes téléguidées, Anders Dreyer a trouvé la cible à quatre reprises après un tir à distance. Souvent grâce à un ballon soyeusement enroulé du pied gauche, comme pour incarner au mieux la classe individuelle à l’anderlechtoise.

Tous les chiffres sont issus de Wyscout.

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