Puertas et Amoura sont les deux moteurs offensifs d’une Union plus redoutable que jamais. © Isosport

Play-offs (1/6): comment l’Union est devenue une machine à dominer

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

En tête du championnat au bout de la phase classique, l’Union est plus complète que jamais sous les ordres d’Alexander Blessin.

Quand on l’interrogeait sur les atouts du coach Kompany, côtoyé au bout de sa carrière belge qui avait bourgeonné de succès à Bruges puis à l’Antwerp, Lior Refaelov ne prenait pas vraiment le temps d’hésiter: «Dans chaque moment de jeu, même quand on n’a pas le ballon ou qu’on doit défendre en bloc bas, on a toujours la possibilité de marquer des buts. C’est quelque chose que je suis très heureux d’apprendre: comment être dangereux à chaque seconde de chaque match.» Deux ans plus tard, la leçon semble s’être déplacée de quelques kilomètres, récitée à merveille par les troupes jaunes d’Alexander Blessin. Surtout, elle est améliorée: personne cette saison ne s’est ménagé autant d’opportunités que l’Union Saint-Gilloise, qui vire en tête du classement des expected goals (NDLR: mesure reprenant la qualité de chaque occasion créée en fonction des chances qu’elle finisse en but) au bout de la phase classique avec 67,2 xG.

Encore plus que le volume des occasions unionistes, c’est leur diversité qui saute aux yeux. Impressionnante dans les transitions offensives lors de l’année de leur retour au sein de l’élite sous les ordres de Felice Mazzù, avec les appuis sur Deniz Undav et les courses de Dante Vanzeir en vedette, l’Union était devenue plus patiente et ordonnée quand Karel Geraerts avait pris le relais sur le banc de touche. Désormais, le club de la Butte est capable de frapper tous les coups qui font souffrir ses adversaires, des courses dans l’espace d’Amoura aux centres vers Nilsson en passant par les combinaisons entre les lignes qui font briller l’insaisissable Cameron Puertas. Sans même parler des phases arrêtées, où la longue balle au deuxième poteau vers Ross Sykes, Christian Burgess ou Koki Machida est devenue une marque de fabrique. Chaque instant du jeu est mis à profit pour se créer une occasion de but.

Si l’Union ne brille plus autant sur les frappes à distance que quand Casper Nielsen et Teddy Teuma faisaient la loi aux alentours de la surface adverse, elle a retrouvé son efficacité en reconversion. Personne en Belgique n’a fait mieux que les douze buts marqués par l’Union en contre-attaque cette saison. Un art du coup de poignard dans le dos qui s’accompagne, en plus, d’une maîtrise très affirmée du maniement du bouclier. Les Saint-Gillois ne concèdent en effet que 6,93 tirs adverses par match en moyenne. Les chiffres d’une machine qui semble dénuée de point faible, à la tête d’une série de 23 matches consécutifs sans défaite en championnat entamée au cœur du mois de septembre dernier.

Tous les chiffres sont issus de Wyscout.

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