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Notre rencontre avec Thierry Henry: « Tout comme moi, Romelu Lukaku est possédé par le foot »

Thierry Henry, la légende des Gunners, se confie sur son nouveau défi à Montréal, où il a signé à l’Impact, en novembre 2019, et évoque une passion toujours intacte pour le ballon rond. Rencontre.

Thierry Henry à propos…

…de l’importance d’Olivier Renard (directeur sportif de l’Impact) dans son arrivée à Montréal : « Elle fut importante, voire prépondérante. De mon côté, et même si je sais qu’il reste mon boss, j’ai sondé quelques personnes à son sujet, certains qui le connaissaient de la sélection belge, et je pense qu’il a fait la même chose de son côté. J’ai très vite compris ce qu’il avait en tête, suite à ce qu’il a pu faire par le passé. Pour moi, c’est super important qu’il soit là car on est un peu sur la même longueur d’onde au niveau de ce qu’il faut mettre en place pour faire grandir ce club. Maintenant, on sait très bien que ce n’est pas toujours évident de bâtir une équipe le plus rapidement possible avec les règles spécifiques de la MLS et tout ce qui s’ensuit. Ce qui me plaît le plus chez lui, c’est son professionnalisme, l’exigence et les bons coups qu’il a réussi à ramener dans les clubs par lesquels il est passé. Mais la MLS, c’est spécial, c’est très différent de l’Europe en matière de transferts. »

…de son addiction au foot et de ses relations avec les Diables : « Le football a toujours été ma passion, je ne peux pas faire autrement. Il m’arrive de regarder sept matches sur une journée. Je m’entends très bien avec Rom, comme avec Axel Witsel ou d’autres joueurs de la sélection. Mais il est évident, vu mon passé d’attaquant, le fait que je marquais des buts et que Rom en marque, que ce facteur nous a rapprochés. Tout comme moi, il est possédé par ce sport. Moi, le foot c’est ma vie. Je connais énormément de ce sport, alors que le basket, qui est une autre grande passion, est juste en dessous. Et là, je suis en mode apprentissage et c’est passionnant. Je remercie tous ceux qui me permettent de vivre ça aujourd’hui à Montréal. Car j’étais en attente, et c’est la chose la plus difficile quand on est mordu comme moi. Il y a quelques propositions qui sont tombées mais pas véritablement ce que je voulais. »

…du foot d’hier et de l’écolage « à l’ancienne » : « Quand j’étais jeune, les anciens nous rappelaient très vite à l’ordre quand on se la racontait. Si aujourd’hui, tu fais la même chose avec un jeune joueur, il y a la police qui vient te chercher (il rit). Je me rappelle toujours de cette scène avec Basile Boli. J’avais 18 ans, j’étais à Monaco et lors d’un entraînement, je fais feinte de frappe, puis petit pont à Basile. Quand j’ai voulu le passer, il a attrapé mon bras et avec un regard menaçant m’a dit : plus jamais tu me fais ça, sinon je te tue. J’avais grandi avec Basile Boli que je voyais mettre des tacles incroyables. Je me suis dit, il va le faire. J’ai fini l’entraînement en ne jouant plus qu’à une touche (il rit). Et j’avais aussi Eric Di Meco, et Lilian Thuram en face de moi à l’entraînement, eux aussi je n’avais pas intérêt à les chambrer. Tutu, même quand il faisait des passes, il taclait, et il était dur, je n’ai jamais joué contre quelqu’un d’aussi dur, j’étais à bonne école. »

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