Nos photos marquantes de l’année foot 2022: la résilience du Shakhtar Donetsk et les messages de Mario
Pour refermer le chapitre de 2022, la rédaction de Sport/Foot Magazine vous proposera chaque jour deux de ses choix de photos marquantes de l’année écoulée. Aujourd’hui, c’est la résilience du Shakhtar Donetsk et un activiste monté sur une des pelouses du Qatar qui sont les clichés mis à l’honneur.
Résilience
23 août 2022, Kiev. Le Shaktar Donetsk et le Metalist 1925 donnent le coup d’envoi d’une nouvelle saison dans le championnat d’Ukraine. La précédente avait été interrompue brutalement six mois plus tôt par l’invasion russe. La menace se cache toujours au coin de la rue. D’où les sièges vides. Les fans ne sont pas autorisés à assister au match. Pourtant, le décor est blinquant. Les sièges jaunes et bleus sont ceux du stade national. Un lieu symbolique, où des missiles pourraient très bien atterrir, surtout la veille de la fête de l’indépendance. Mais un symbole fort nécessite un cadre qui l’est tout autant. Yaroslav Golyk, qui a vécu de près l’horreur de Marioupol, a rejoint le ronc central en uniforme militaire et a donné le coup d’envoi. Le match s’est soldé par un 0-0, mais la résilience était gagnante.
(Kristof De Ryck, journaliste )
Mario et ses trois messages
Les footballeurs doivent-ils s’exprimer sur des questions politiques ou sociales? Peut-être pas. Doivent-ils s’en tenir à ce qu’ils savent faire et se contenter de jouer au football? Peut-être bien.Mais ce n’est certainement pas une mauvaise chose qu’il y ait progressivement une prise de conscience et que la liberté d’expression puisse et soit utilisée ici aussi.De nombreux clubs sont indignés par les décisions de la FIFA et cette Coupe du monde au Qatar, mais restent discrets.Mario Ferri n’en a cure et prend d’assaut le terrain avec son drapeau arc-en-ciel et deux messages qui lui tiennent à cœur: Save Ukraine et Respect for Iranian Women. Il n’en est pas à son coup d’essai, il est probablement l’envahisseur de terrain le plus performant de tous les temps.Cette fois, il n’y a pas eu de conséquences pour celui qu’on surnomme Il Falco, mais en 2014, on lui a donné trois jours pour quitter le Brésil après son happening.Une (petite) plume à mettre au chapeau du Qatar, finalement?
(Corinne Delreux, maquettiste)
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