Luis Rubiales démissionne après son baiser forcé: « J’ai foi en la vérité »
Le président de la fédération espagnole de football, suspendu par la FIFA pour avoir donné un baiser forcé à l’internationale espagnole Jenni Hermoso, a annoncé dimanche qu’il allait démissionner de son poste.
A propos de ma démission, oui, je vais le faire, oui, parce que je ne peux pas continuer mon travail« , a annoncé le président de la fédération espagnole de football Luis Rubiales dans un entretien accordé au journaliste de télévision anglais Piers Morgan.
Par la suite, Luis Rubiales a également publié un communiqué via X (anciennement Twitter), dans lequel il confirme sa démission du poste de président de la fédération espagnole, ainsi que de celui de vice-président de l’UEFA, la confédération européenne de football. « J’ai foi en la vérité, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’elle prévale » a-t-il écrit, en gras dans le texte.
Le baiser déplacé de Luis Rubiales
Rubiales avait embrassé sur les lèvres la milieu de terrain espagnole Jenni Hermoso lors de la remise du trophée de la Coupe du monde, remporté par l’Espagne le 20 août dernier à Sydney. La joueuse avait révélé ensuite que le baiser n’était pas consenti. La FIFA avait suspendu pour 90 jours le président de la fédération, et Hermoso a déposé plainte mercredi dernier, permettant au parquet espagnol de réclamer son inculpation vendredi.
Luis Rubiales risque d’être poursuivi pour agression sexuelle. En effet, depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tout type de violence sexuelle.
Luis Rubiales, qui affirmait qu’il s’agissait d’un « petit bisou consenti », avait refusé jusqu’alors de démissionner et contre-attaqué en fustigeant le 25 août un supposé « faux féminisme » et argué qu’il avait obtenu l’autorisation de la joueuse avant de l’embrasser. Une version démentie par Jenni Hermoso, qui a dit s’être « sentie vulnérable et victime (…) d’un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de (sa) part ».
Cette affaire a plongé le foot espagnol dans le chaos et éclipsé le sacre mondial de l’équipe nationale féminine. Critiqué par ses joueuses, le sélectionneur Jorge Vilda, un proche de Rubiales, a été limogé mardi par la fédération et remplacé par son ancienne adjointe, Montse Tomé.
La fédération espagnole de football (RFEF) a confirmé dans un communiqué la démission de son président Luis Rubiales.