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« L’Italie m’a séduit par son foot et son mode de vie »

Matthias Stockmans Matthias Stockmans is redacteur van Sport/Voetbalmagazine.

Une nouveau poste à la pointe de l’attaque, une deuxième place au classement des buteurs en Italie, une offre monstrueuse de Chine, une prolongation de contrat à Naples et un nouveau statut de grande star de la Serie A : Dries Mertens a surfé sur la vague du succès la saison dernière. Il revient pour la première fois sur tous ces moments. Extraits.

Dries Mertens à propos…

…de son changement de poste : « Avec Sarri, nous jouons tellement offensivement que n’importe quel attaquant marquerait beaucoup. J’ai toujours cherché directement le but lorsque j’avais le ballon. Avant, c’était plutôt pour provoquer l’adversaire tandis que maintenant, comme je joue plus au centre, j’ai davantage de possibilités. Je m’amuse beaucoup à cette nouvelle place mais je dois encore progresser. Au début, par exemple, j’avais tendance à plonger au premier poteau. Du coup, je marquais plus difficilement. »

…de Maurizio Sarri : « C’est le meilleur entraîneur que j’ai eu. La façon dont il prépare un match, dont il s’y prend pour que les joueurs soient toujours frais au coup d’envoi…. Tout! J’aime les entraîneurs qui prennent leur équipe en main. Je dois bien avouer qu’au début, je me suis dit: c’est quoi ce type? (il rit) D’autant qu’il fume beaucoup, trois paquets par jour : dans le bus, dans le vestiaire… Je n’arrivais presque plus à respirer. Travailler avec Sarri, c’est comme bien se préparer pour un examen : on se sent tellement bien qu’on est très sûr de soi quand on arrive à l’école. Pendant six mois, c’est comme ça que ça s’est passé: nous étions en pleine confiance. »

…du niveau de la Serie A :  » Quand je vois les transferts des autres clubs… L’AC Milan qui achète le meilleur défenseur d’Italie, par exemple (Leonardo Bonucci, de la Juventus, ndlr). Ce n’est pas rien. La Serie A reprend du poil de la bête. Regardez la Juventus, qui a atteint la finale de la Ligue des Champions. Le seul problème, c’est que les stades sont désuets. Dans d’autres pays, comme la Premier League, le football est mieux présenté et se vend donc mieux, ce qui engendre davantage de recettes. C’est un cercle vicieux. Mais la Serie A m’a séduit. Le football qu’on y pratique et le mode de vie me conviennent. »

…de l’offre reçue de Chine : « C’était vraiment hallucinant. On dit toujours que les joueurs ne s’intéressent qu’à l’argent mais quand on vous met un montant pareil sous le nez, vous ne pouvez faire que douter. Tout le monde ferait pareil. J’ai appelé plusieurs personnes qui m’ont laissé le choix mais la plupart m’ont tout de même déconseillé d’y aller. Ils savent que je prends du plaisir à jouer et qu’ils ont peur que ce ne soit pas pareil en Chine. Je pense qu’ils ont raison. Je ne sais pas si j’aurais pris mon pied là-bas. »

… de la prochaine Coupe du Monde : « Celui qui pense déjà au Mondial maintenant peut faire une croix sur sa saison. Ça ne marche pas. Notre génération sait que c’est sa dernière chance. La barre est placée très haut mais il faut être réaliste. Ce qui m’inquiète, c’est le match amical de l’été dernier contre l’Espagne. Nous avons été balayés. Certes, c’était le premier match de Martínez, avec un nouveau système mais j’étais sur le banc et j’ouvrais de grands yeux en voyant l’Espagne jouer. Nous avons reçu une véritable correction. Cela relativise beaucoup de choses. »

Par Matthias Stockmans à Dimaro

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Dries Mertens dans votre Sport/Foot Magazine

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