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Les racines de Roberto Martinez

Matthias Stockmans Matthias Stockmans is redacteur van Sport/Voetbalmagazine.

Roberto Martínez, l’homme qui doit mener les Diables Rouges vers le titre de champion du monde, a grandi à Balaguer, une petite ville paisible dans la campagne catalane. Sport/Foot Magazine a rendu visite à la famille Martínez Montolíu.  » On l’entendait arriver de loin en voiture : la musique sortait plein tube des haut-parleurs. « 

Pendant que le soleil perce timidement derrière les remparts moyenâgeux, un gamin zigzague à travers l’étroite rue commerçante, la Carrer d’Avall, sur son petit vélo. Ses parents gèrent une zapateria, un magasin de chaussures. Parfois, le bambin range sa bicyclette sur le côté pour taper dans un ballon, entre les passants. C’est ainsi qu’il passe ses heures après l’école, pendant que la nuit tombe progressivement sur la petite ville, dominée par l’Església de Santa Maria. Jusqu’à ce que la grande soeur vienne chercher son petit frère de huit ans pour le dîner du soir.

La demeure familiale, un modeste appartement le long du populaire et très fréquenté Passeig de l’Estacio, est située 200 mètres plus haut, de l’autre côté de la rivière Segre. Maman reste dans le magasin jusque tard dans la soirée, papa dispense les entraînements du soir au club de football local. Ce sont de longues journées de travail pour la famille, mais Antonieta et le petit Robert se débrouillent. Aussi longtemps qu’ils peuvent disposer d’un vélo et d’un ballon, tout va bien. Il ne leur faut rien de plus.

C’est ainsi que Roberto Martínez Montolíu (44 ans) a vécu les dix premières années de sa vie. A Balaguer, à environ 150 kilomètres de Barcelone, dans l’intérieur du pays, on l’appelait Robert. Pas pour lui donner une déclinaison catalane, mais pour une raison pratique. Son père s’appelait aussi Roberto et il fallait faire la distinction. Plus tard, en Angleterre, il deviendra même Bob…

Aujourd’hui, une bonne trentaine d’années plus tard, Balaguer est une petite ville rurale et multiculturelle d’environ 15.000 habitants. Une région au taux de chômage élevé, frappée par la crise de l’agriculture et de l’industrie. L’endroit n’est pas vraiment touristique. Le quartier historique, avec ses petites ruelles sombres, ses remparts du XVe siècle et son imposante Església de Santa Maria, a pourtant son charme, mais lorsqu’on pénètre dans la ville, c’est un sentiment de désolation qui domine.

A cause des terrains industriels et des grands bâtiments d’usine. Au milieu, on trouve le petit stade du CF Balaguer, la fierté locale, qui évolue actuellement en 3e Ligue amateur. Notre GPS ne reconnaît même pas l’adresse. Après avoir un peu cherché, nous trouvons finalement la porte d’entrée du club. Toute une délégation nous attend. Antonieta et Roberto (senior) Martínez ont demandé du renfort : un ami journaliste, Joan Bové, ancien équipier d’Andreu Martínez (aucun lien de parenté), et le cousin Pau, sont là également. Ils sont tous aussi fiers l’un que l’autre de pouvoir raconter l’histoire de ‘leur Robert’, de loin le représentant le plus populaire et le plus connu de la commune.

Sa discrétion est un héritage de papa. Tous deux dissimulent leurs émotions. On voit qu’ils réfléchissent à tout, mais intériorisent beaucoup.  » Antonieta, la soeur de Roberto

Estudio Estadio

Le terrain du CF Balaguer est en chantier, on va y installer une pelouse artificielle : le club doit vivre avec son temps. Pendant des dizaines d’années, on a joué sur du gravier, ici. Longtemps, les touffes d’herbe ont fait figure d’exception dans beaucoup de petits clubs amateurs. Les souvenirs remontent à la surface. Nos interlocuteurs se souviennent du plus grand exploit réalisé par les footballeurs de l’endroit : en 2001, ils ont battu le grand FC Barcelone – qui alignait pourtant ses vedettes – en finale de la Copa de Catalunya.

Roberto Sr fait souvent office de fil rouge dans l’histoire du club, où il a été à la fois joueur et entraîneur. Il a défendu les couleurs de l’équipe Première jusqu’à 43 ans. Le football est toute sa vie.  » Le jour de la naissance d’Antonieta, un dimanche, j’étais soulagé d’entendre ses premiers cris à la fine pointe de l’aube. Lorsqu’elle est née, j’ai directement téléphoné à l’entraîneur pour l’avertir que je viendrais jouer l’après-midi « , explique le paternel avec une certaine fierté. Tout tournait autour du football et il ne faut donc pas chercher bien loin pour découvrir d’où Roberto Jr tient cette ambition et cette discipline.

 » Il m’a fait souffrir,  » soupire Andreu, un autre monument du club, en évoquant la période durant laquelle Roberto Sr a été son coach.  » Alors que j’étais le capitaine de l’équipe, il m’a un jour sorti du terrain, sans un regard, parce qu’il trouvait que je ne courais pas assez. Roberto exigeait de la discipline et de l’engagement. Celui qui n’écoutait pas était immédiatement remis à sa place. Tout le monde devait appliquer ses principes.  »

Roberto Sr n’a jamais coaché son fils. Ou, du moins, pas dans le cadre du club. Lorsque le petit Roberto ne roulait pas à vélo dans la Carrer d’Avall, il gambadait dans les installations du club de football, toujours dans le sillage de son père. Celui-ci a longtemps combiné son hobby, qui lui prenait beaucoup de temps, avec son job d’enseignant en éducation physique dans la petite école qui… jouxtait le terrain de football.

Chaque week-end, toute la famille Martínez prenait place le long de la ligne de touche pour encourager Roberto Sr. Antonieta :  » Les résultats de l’équipe Première étaient très importants. Si l’équipe gagnait, papa offrait une tarte. (elle rit) Les matches étaient analysés en détail. Ceux de Balaguer, bien sûr, mais aussi ceux de la Primera División. Chaque dimanche, mon père et mon frère s’installaient devant la télévision pour regarder Estudio Estadio (une émission légendaire de la télévision espagnole consacrée au football, ndlr).  » Cela n’engendrait aucune jalousie ou frustration chez les Martínez, affirme-t-elle, car  » nous n’avons jamais connu autre chose.  »

La Carrer d'Avall, principale rue commerçante de Balaguer.
La Carrer d’Avall, principale rue commerçante de Balaguer.© PG

I’m the Scatman

La routine du week-end a été brisée lorsque le talent de Roberto Jr a été reconnu par plusieurs grands clubs, et que le jeune garçon a répondu favorablement à une proposition du Real Saragosse, alors qu’il avait 16 ans. C’était, à ce moment-là, le club de son coeur, et encore plus celui de son père, qui a grandi dans la capitale de la province du même nom. Roberto Jr a séjourné cinq ans en internat. Mais, à l’exception d’un match contre l’Atlético Madrid, il n’a jamais reçu sa chance en équipe Première et est retourné en 1994 à Balaguer, pour une saison.

A cette époque, le Real Saragosse flirtait avec les sommets du football espagnol. Le club a même remporté la Copa del Rey en 1994 et la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe en 1995. Víctor Fernandez (qui a brièvement entraîné La Gantoise) voulait prêterRoberto pendant un an au club satellite du Deportivo Aragón, mais le joueur n’a pas accepté. Il préférait retourner dans la chaleur du cocon familial. D’autant plus que cela lui permettait d’accomplir son service militaire dans sa propre ville, avec plus de souplesse.

Le jeune Roberto Martinez en lutte avec Jordi Cruijff.
Le jeune Roberto Martinez en lutte avec Jordi Cruijff.© PG

Durant cette saison en équipe Première de Balaguer, Roberto a démontré ses qualités de leader, malgré son jeune âge. Andreu :  » Notre entraîneur de l’époque n’en sortait pas, et avec quelques joueurs, nous avons décidé de prendre nous-mêmes des initiatives. Avec quelques anciens, et Robert. C’était un joueur décisif, dans notre équipe. Un box-to-box intelligent et travailleur. Son seul défaut, c’est qu’il n’aimait pas reprendre les ballons de la tête. (il rit) Tout le monde l’appréciait. Vous savez, il passe pour un homme très sérieux, et il l’est effectivement, surtout lorsqu’il s’agit de son métier, mais il aimait aussi s’amuser.

Il était toujours de bonne humeur et il n’avait pas besoin d’alcool pour rigoler. Lorsque nous allions faire la fête à Lleida, une ville estudiantine toute proche, le jeudi après l’entraînement, il nous accompagnait toujours. Demandez plutôt à The Factory (il rit). Il aimait danser et chanter. Son morceau préféré, à l’époque, était I’m the Scatman (un tube de Scatman John à ce moment-là, ndlr). Il chantait cela tout le temps. A en devenir fou ! Lorsqu’il arrivait au club, on l’entendait de loin. La musique sortait à fond des haut-parleurs. Julio Bañuelos faisait aussi partie de notre groupe, il était arrivé cette année-là de Saragosse. Aujourd’hui, Julio est entraîneur-adjoint à Leeds United et est resté un bon ami de Robert.  »

Papa Roberto, maman Amor et Antonieta, la soeur de Roberto Martinez.
Papa Roberto, maman Amor et Antonieta, la soeur de Roberto Martinez.© PG

Papa Roberto Sr et la soeur Antonieta écoutent, amusés, les anecdotes d’Andreu. Ils hochent de la tête pour acquiescer. Ils n’entendent que des bons mots. Notre sélectionneur national n’a pas besoin de se bâtir une image, il n’a rien à cacher.

Manchester Metropolitan University

 » A l’école, il avait toujours de bons points. Les langues, les mathématiques, le dessin : il était bon dans tous les domaines et tout le passionnait « , raconte Antonieta.  » Il respectait tout le monde. Il ne buvait pas, ne fumait pas, et ne faisait jamais de folies. De ce point de vue, il ressemble beaucoup à son père. Lui non plus, ne buvait pas et ne fumait pas. Lorsqu’on fait quelque chose, il faut le faire à 100 %, c’est notre philosophie.  »

Malgré tout, on a parfois l’impression que personne ne connaît vraiment bien Roberto. Notre sélectionneur national est toujours souriant, prononce de beaux discours, mais va rarement au fond de sa pensée. Antonieta confirme :  » C’est aussi un héritage de papa, ils dissimulent tous les deux leurs émotions. On voit qu’ils réfléchissent à tout, mais intériorisent beaucoup.  » Roberto Sr écoute attentivement. Et se tait. Nous montons dans la voiture, pour une visite de Balaguer, avec Antonieta comme guide. Elle travaille depuis des années dans le service événementiel de la ville.

Depuis le stade de football, nous nous dirigeons d’abord vers l’école où le petit Roberto a fait ses études primaires et secondaires. Les locaux et la plaine de jeux n’ont pas changé depuis 40 ans. Un seul bâtiment a été ajouté : une piscine a été construite en 2005. Financée en partie par Robert et… Jordi Cruijff. Dans le hall d’entrée, une plaque rend hommage aux deux bienfaiteurs. Elle est dissimulée derrière une porte, ce qui illustre bien la modestie et l’humilité dont ils ont témoigné lors de cet investissement.

Jordi et Roberto ont appris à se connaître lorsqu’ils jouaient en équipes de jeunes du Real Saragosse et du FC Barcelone, respectivement, mais ce n’est que quelques années plus tard, à la fin des années 90, qu’ils sont réellement devenus amis, lorsqu’ils ont essayé de trouver leur place dans la grisaille de Manchester. Jordi avait toutes les peines du monde à percer à ManU et Roberto effectuait ses premiers pas de footballeur professionnel dans le club voisin de Wigan Athletic.

Pour utiliser leurs temps libres à bon escient, ils se sont tous les deux inscrits à la Manchester Metropolitan University où ils ont suivi un post-graduat en marketing et business management. Ils ont même partagé un appartement, pendant un moment. Ils sont devenus très proches : Robert a même été témoin du mariage de Jordi et est aussi devenu le parrain de son fils.

Lorsqu’il a financé la construction de la piscine, ce n’était pas la première fois que notre sélectionneur national venait en aide à sa ville natale. Lorsqu’il était l’entraîneur de Swansea City, il a envoyé deux jeunes talents gallois, Chad Bond et Kerry Morgan, au CF Balaguer. Il estimait que, pour les deux Britanniques, c’était une occasion unique de découvrir une nouvelle culture, tout en rehaussant sportivement le niveau du club de football.

Une chambre transformée en musée

Antonieta nous conduit ensuite dans le centre historique, à la Carrer d’Avall. Là où était jadis établi le magasin de chaussures d’Amor Montoliú, la maman. Depuis 2000, la maison est occupée par un magasin pour enfants, plein de gadgets. La famille a vendu son commerce le coeur lourd, elle n’a trouvé personne pour le reprendre. Antonieta avait, entre-temps, trouvé un bon emploi à la ville de Balaguer, et Roberto Jr avait commencé son odyssée à travers la Grande-Bretagne.

 » Nous avons passé beaucoup de temps dans cette rue « , se souvient Antonieta, alors qu’un jeune garçon dribble avec un ballon, juste devant nous. Antonieta rigole :  » J’ai l’impression de voir Robert il y a des années, il faisait exactement pareil. C’était son passe-temps favori. J’ai huit ans de plus que lui, nous n’avons donc pas souvent joué ensemble. Pourtant, Robert connaissait beaucoup de mes amis et a parfois participé à nos jeux de société. Dans ce domaine-là non plus, il n’extériorisait pas volontiers ses sentiments. Il aimait se mêler aux aînés, je suppose que cela l’a aidé à devenir plus rapidement adulte. Il était en avance sur les autres garçons de son âge.  »

La rue commerçante semble un peu abandonnée. Elle n’est plus le centre névralgique de la ville, comme dans les années 70 ou 80. Nous traversons le Pont Sant Miquel, d’architecture gothique, et débouchons sur le large Passeig de l’Estacio. Où papa et maman Martínez ont occupé un appartement pendant de longues années, au 4e étage d’un grand immeuble.

La maman, Amor Montoliú Martínez, nous attend impatiemment. L’accueil est chaleureux. Les mots et les anecdotes sortent de sa bouche, comme par enchantement. Elle nous montre la salle de séjour et les grands puzzles qui sont encadrés au mur.  » Ils sont l’oeuvre de Robert « , explique-t-elle.  » Il pouvait y passer des heures. Souvent, c’était un moyen de se détendre pendant les examens. Nous ne devions jamais le chercher. Parfois, je lui demandais même si c’était bien utile d’étudier autant.  » (elle rit)

L’ancienne chambre de Robert a, depuis, été transformée en bureau et sanctuaire du football. Il y a des photos partout, des cadres et des coupures de presse qui relatent la carrière de son fils. Depuis les premiers pas à Balaguer et Saragosse jusqu’aux diplômes et distinctions qu’il a obtenus comme manager en Angleterre. Wigan occupe une place à part dans la chambre, et dans le coeur de la famille.

Amor :  » Robert avait, et a toujours, un lien spécial avec le président Dave Whelan, un homme fantastique. C’est lui qui a fait venir Robert en Angleterre, lorsqu’il était encore joueur. Comme manager, il a vécu une apothéose et un désastre en une seule saison : la victoire en FA Cup, suivie quelques semaines plus tard par la relégation de la Premier League. Il est passé par tous les sentiments. Et il en a gardé plein de souvenirs. Son passage à Everton a été moins heureux. Le club était géré par des propriétaires étrangers, que l’on voyait rarement au club, il y avait peu de contacts.  »

Des diplômes au mur

La maman est surtout fière des diplômes qui ornent les murs. Elle accorde la priorité à l’éducation. Elle a gardé un petit livre, intitulé Roberto’s Dream, que les élèves de l’école locale utilisent pour apprendre l’anglais. Et elle extraie un autre livre : Pasión por el fútbol. Une biographie de son fils, qu’elle a elle-même écrite.  » J’aime écrire, et de cette manière, je voyage un peu avec lui,  » explique-t-elle.

 » Lorsqu’il est parti à 16 ans à Saragosse, j’étais tracassée. Même s’il s’adapte très vite partout, il a aussi traversé des moments compliqués. Parfois, il me téléphonait à une heure du matin. Je savais alors qu’il avait le vague à l’âme. Mais il ne me l’a jamais avoué ouvertement. Robert est très persévérant. C’est la raison pour laquelle il ne boit pas. Il ne veut pas fuir les problèmes, mais essayer de les résoudre. Il a un mental d’acier. Il est têtu, comme son père « , sourit Amor, en regardant amoureusement son mari.

Roberto Sr, le papa, regarde timidement autour de lui. Il laisse parler les femmes et réfléchit à ce qu’elles disent.  » Savez-vous ce qui nous caractérise également ? « , intervient Antonieta.  » Lorsque nous avons appris qu’il allait devenir le sélectionneur des Diables Rouges, nous sommes tombés des nues. Il n’avait rien dit à personne. Mais il n’a pas de plan de carrière. Il prend les défis comme ils viennent et réfléchit à la meilleure manière de les relever. Autrefois, il n’avait jamais évoqué le métier d’entraîneur non plus, jusqu’à ce qu’il ait franchi le pas.  »

Roberto Sr :  » Nous avions lancé un pari : il affirmait qu’il jouerait au football plus longtemps que moi. Il a perdu ce pari avec gloire : il a arrêté à 32 ans. Physiquement, il était pourtant encore en très bonne forme, mais parfois, la vie oblige à prendre une autre orientation. Il avait la possibilité de devenir entraîneur à Swansea et n’a pas voulu laisser passer l’occasion.  »

Avant de prendre congé, la famille Martínez nous offre un verre de cava. Nous trinquons à un éventuel titre de champion du monde de nos Diables Rouges. Roberto Sr s’en tient à un verre d’eau pétillante. Si la Belgique bat l’Espagne en finale de la Coupe du Monde, qui sait ?

Par Matthias Stockmans, à Balaguer

Il adore les croquettes aux crevettes

C’est contre l’Espagne, en septembre 2016, que Roberto Martínez a coaché son premier match à la tête des Diables Rouges.  » Nous aurions aimé assister au match « , raconte Antonieta,  » mais Robert nous a déconseillé de venir : il n’aurait pas eu de temps à nous consacrer. D’autant que, juste après, l’équipe s’envolait pour Chypre.  »

L’hiver passé, la famille a finalement pris, pour la première fois, la direction de la Belgique. La principale découverte ? La… cuisine belge. La petite famille a dégusté des croquettes aux crevettes, sur les conseils de Roberto.  » Il en raffole « , rigole Antonieta.

 » Mon frère se sent comme chez lui en Belgique. En fait, il a quitté l’Espagne depuis si longtemps, qu’il a un peu perdu les habitudes de chez nous. La sieste, par exemple. Il ne comprend pas que nous continuions à la respecter. Il ne comprend pas davantage que nous puissions manger autant le midi. (elle rit)

A cause de son agenda chargé, il ne revient plus que très rarement à Balaguer. La dernière fois, c’était en janvier de l’an passé. Mais il prend alors le temps d’aller discuter avec ses amis de jeunesse. Comme si rien n’avait changé.  »

Les racines de Roberto Martinez
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