Les premières années anglaises de Ritchie De Laet: « Pendant les premiers mois, on n’a mangé que des pâtes carbonara »

Pour Sport/Foot Magazine, Ritchie De Laet revient sur ses premières années anglaises. Tout ne fut pas rose pour celui qui est désormais l’un des tauliers de la défense de l’Antwerp.

Deux ans après sa rencontre avec Thané, Ritchie De Laet a signé à Stoke City. Il a séjourné dans une famille d’accueil, pendant une demi-année. Le couple s’est ensuite installés ensemble avec son chien Koby. « C’était un chien très spécial, il a tout vécu avec nous. On peut le considérer comme notre premier enfant. Il nous était d’un grand soutien. Surtout pour Thané. J’étais souvent parti et elle avait une compagnie. On trouve ça important. Encore maintenant, quand je rentre à la maison et que je suis accueilli par Ollie… Je ne tiendrais pas longtemps sans chien. »

Flambeur

On ne peut pas dire que tout ait toujours roulé pour le couple en Angleterre. « On a eu du mal au début. » De Laet arrivait de l’Antwerp, où il touchait 550 euros par mois. À Stoke, on lui a directement offert l’équivalent de 3.000 euros nets mensuels. « J’ai acheté un GSM, une PlayStation, des vêtements, … C’était comme si j’avais gagné au Lotto. Mais une semaine avant la fin du mois, il me restait cinquante euros. »

Ils se sont mis à la recherche d’un appartement et ont vite trouvé leur bonheur. « Le loyer était de 1.200 euros. Mais les premières factures sont vite arrivées: 300 livres ici, 200 livres là. Avant d’avoir compris ce qu’il nous arrivait, il nous restait une dizaine de livres. J’ai appelé mes parents à la rescousse. Il n’y avait aucun accompagnement de la part du club. Heureusement, on s’entendait très bien avec les voisins du dessus, ils nous ont beaucoup aidés. Quand mes parents sont venus nous voir pour la première fois, on a eu un gros accident de voiture. Sinistre total. J’habitais à une petite demi-heure du centre d’entraînement et mon voisin me conduisait, puis il venait me rechercher. Ce qu’ils ont fait pour nous, c’était incroyable. »

La présence de sa femme l’a aussi beaucoup aidé. « Il m’arrivait de dépenser beaucoup dans des boutiques de fringues. Je voyais des coéquipiers se pointer en Louis Vuitton. Donc, il m’en fallait aussi. Thané m’a fait comprendre qu’on avait le droit de se lâcher une fois de temps en temps, mais qu’il fallait aussi penser à notre avenir. Sans elle, j’aurais sans doute tout claqué. Elle m’a aidé à garder les pieds sur terre. On vivait ensemble full time, et là, il y a deux possibilités: soit ça foire, soit on se rapproche encore plus. Encore aujourd’hui, je me réjouis chaque fois de rentrer à la maison pour retrouver ma femme et mes filles dès que l’entraînement est terminé. »

« En Angleterre, ça a été pâtes carbonara tous les jours pendant des mois »

Faire les courses, cuisiner, lessiver, épousseter… tout était nouveau pour Ritchie De Laet et Thané quand ils sont arrivés en Angleterre. « On ne connaissait rien de la vie. Pendant les premiers mois, on n’a mangé que des pâtes carbonara. C’était le menu le plus simple à préparer et le plus économique. Un paquet de pâtes, un gros bocal de sauces, c’était réglé. Maintenant, il ne faut surtout plus me mettre ce plat sous le nez. »

Deux ans après son transfert à Stoke City, il s’est retrouvé à Manchester United. Avec le même contrat, mais le club payait le loyer de leur maison, ce qui facilitait la vie au quotidien. « On a trouvé une chouette maison, et après une demi-saison, j’ai signé un nouveau contrat. À partir de ce moment-là, ça a été de mieux en mieux. Mais pendant les deux premières années, on en a bavé. Il y a eu des moments très compliqués où j’appelais mon agent pour lui dire que j’arrêtais les frais et que je voulais rentrer en Belgique. J’avais l’impression d’avoir trop de responsabilités, je ne pouvais plus assumer. »

Découvrez ce reportage complet sur Ritchie De Laet dans votre mensuel Sport/Foot Magazine du 22 juillet

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