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Les dessous de l’arrivée de Peter Maes au Beerschot

Peter Maes est le nouvel entraîneur du Beerschot. Ce qui suscite des sentiments mitigés.

Les supporters du Beerschot accueillent favorablement l’embauche de Peter Maes (56 ans) sur les réseaux sociaux. Ce n’est sans doute pas parce qu’ils se souviennent du passage de Maes au Kiel, en tant que joueur. Le gardien était alors à l’automne de sa carrière, qu’il avait toutefois achevée au Beerschot en 2001. En 1999, il faisait partie du noyau du nouveau club, après sa fusion. C’était un projet ambitieux, mais l’entraîneur, Franky Van der Elst, lui avait préféré Jan Moons. En deux ans, Maes n’a défendu les buts qu’à six reprises.

Le STVV n’a pas apprécié le départ de Maes pour Anvers, où l’entraîneur estime pouvoir relever un plus beau défi. Le président Francis Vrancken répète pourquoi le Beerschot voulait absolument Peter Maes: « On pensait avoir besoin d’un entraîneur très expérimenté. » Nul ne doute du professionnalisme de Maes, qui affûte toujours ses équipes et atteint les objectifs fixés. Il n’est pas un entraîneur qui innove, mais il est sans conteste capable de réveiller les joueurs du Beerschot.

Certains membres de l’entourage du club sont toutefois en proie à des sentiments mitigés. Le Beerschot enrôle une des personnes citées dans l’Opération Mains Propres, alors qu’il vient justement de se défaire de ses mauvaises habitudes. Quelle crédibilité lui accorder quand il se présente en chevalier défenseur de la droiture? Et qu’adviendra-t-il quand l’affaire va passer en justice dans le courant de la saison prochaine et si Maes y fait mauvaise figure?

Ces dernières années, le Beerschot a été de ceux qui se sont détournés avec le plus de détermination de cette ancienne culture footballistique qui a déclenché l’Opération Mains Propres. L’arrivée de Maes ne va rien y changer, assure Francis Vrancken: le club va continuer à critiquer les abus. Il comprend toutefois que d’aucuns froncent les sourcils. « Les gens se posent des questions. On ne peut nier que notre nouvel entraîneur est cité dans cette affaire. On en a tenu compte dans le dossier, mais on a malgré tout décidé de l’engager. Le Berschot reste un club intègre, qui ne s’est pas laissé aller à des tentatives de corruption ni à des constructions douteuses avec des managers. On peut vous garantir que Peter travaillera avec la même intégrité pour nous. »

Will Still n’a pas apprécié qu’on traite tout le dossier derrière son dos.

Vrancken espère que Will Still, promu entraîneur principal en décembre, reste au Beerschot au poste d’adjoint. « Je l’espère et je pars du principe que Will sera ici lors de la reprise des entraînements. » Le club avait promis à Still de procéder à une évaluation, au terme de la saison et de lui permettre de décider lui-même de son sort: rester entraîneur en chef ou effectuer un pas en arrière. Dans ce cas, il aurait son mot à dire dans le dossier du futur entraîneur.

Ça n’a pas été le cas. Still n’a plus eu de nouvelles de la direction depuis la fin du championnat régulier. Il n’a appris l’arrivée de Maes que quelques minutes avant l’annonce officielle. C’est étrange, pour quelqu’un qui n’a pas fait du mauvais travail. Still a entamé sa mission après un deux sur 24 et n’a échoué qu’à un point des play-offs 2, malgré le départ de Tarik Tissoudali et l’indisponibilité de Marius Noubissi et Ismaila Coulibaly. Pas mal pour un jeune débutant.

Ces dernières semaines, Still avait décidé qu’il valait mieux effectuer un pas en arrière et travailler avec un entraîneur qui puisse lui apprendre les ficelles du métier, mais il n’a pas apprécié que le club traite le dossier dans son dos, contrairement à ce qui avait été convenu. Pour le moment, il se tâte, sans encore savoir s’il souhaite rester dans ces conditions ou s’il est préférable de chercher un nouveau défi.

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