Les 10 plus grands bad boys du foot français (VIDÉOS)
On a Radja Nainggolan, nos voisins du sud ont plein de profils similaires! Passage en revue de dix sales gosses légendaires de l’histoire de l’équipe de France.
Zinédine Zidane, la vie en rouge – 108 matches en équipe de France
On retiendra toujours l’image de Zinédine Zidane le footballeur génial, voire gendre idéal. Mais pas que. La carrière de Zizou, c’est aussi une accumulation sans fin d’exclusions. Une seule fois dans sa carrière, il a dû quitter le terrain pour une double carte jaune. Mais treize fois, il a pris une rouge directe. Certaines ont été beaucoup plus médiatisées que d’autres. Avec la Juve, en Ligue des Champions contre Hambourg, il a mis un coup de boule à un adversaire, un coup de sang suivi de cinq matches de suspension. Avec les Bleus, il y a eu son exclusion lors de la Coupe du monde 98 au pays. Un moment d’égarement, quelques jours avant d’être le héros de la finale. Et puis, évidemment, sa sortie complètement ratée, au Mondial 2006 contre l’Italie. Le clash Zidane – Materazzi restera dans la légende. Pour le dernier match de sa vie, ZZ n’aurait pas pu être plus médiocre. Un internaute s’est amusé à compiler ses exclusions dans un film disponible sur Youtube. Et encore ceci: récemment, son fils Luca, gardien de but du Rayo Vallecano, a obtenu son premier match en Liga. Et directement sa première exclusion, pour avoir ceinturé un joueur du FC Séville. Immédiatement, la presse espagnole a fait un parallèle avec son père. Facile.
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Nicolas Anelka passe à L’Équipe – 69 matches en équipe de France
Il fallait une bonne taupe bien vénère pour faire exploser les chiffres de vente de L’Équipe le 18 juin 2010. Pour mettre publiquement en doute les moeurs à la fois de Raymond Domenech et de sa mère. Et aussi mettre fin au parcours de Nicolas Anelka avec les Bleus, dès le lendemain de ce match perdu contre le Mexique en Coupe du monde. En Une du quotidien, des propos supposés du joueur à son coach: « Va te faire enculer, sale fils de pute. »
Anelka attendra dix ans pour donner sa version des faits. En rentrant au vestiaire à la mi-temps, il n’a pas accepté son remplacement par André-Pierre Gignac. « Je rentre frustré dans le vestiaire. Je réfléchis, je suis en train de me dire: Je n’ai aucun ballon, je ne trouve pas la solution, on n’arrive pas à jouer. Tout à coup, le coach sort mon nom (…) Comme si c’était de ma faute, en fait. Donc, moi j’ai senti une agression. C’est une très grosse erreur, il doit savoir que la frustration est là. Il doit savoir qu’à l’intérieur, je suis un volcan. » Domenech reconnaîtra que Nicolas Anelka n’a pas prononcé ces mots. Anelka aurait « simplement » lâché: « Tu n’as qu’à la faire ton équipe de merde. » Fin de parcours en Bleu, donc. « Après ça, c’était compliqué de revenir. » Sans blague?
Karim Benzema, Zahia et le cinéma X – 90 matches en équipe de France
« Point de vue foot, c’est simplement le meilleur. » Le compliment venant de Zinédine Zidane concerne Karim Benzema. Et qui est le premier à l’assimiler à un » bad boy« ? C’est José Mourinho. Il dit que ce n’est pas négatif, mais que quand Benzema est arrivé au Real, il ne pouvait pas avoir une vie bien rangée puisqu’il était seul, sans femme, sans enfant, etc.
On aurait pu croire que le gars allait se calmer niveau frasques après avoir été impliqué dans l’affaire Zahia. Il s’en est bien tiré, il a finalement été relaxé par un tribunal parisien. Ouf. Mais non, il a continué à faire parler de lui en dehors des terrains, et toujours sur un sujet sensible. Impliqué dans l’affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, il s’est auto-exclu de l’équipe de France. Son retour pour le dernier EURO a mis fin à une interminable parenthèse de près de six années. Il n’a pas su briller dans ce tournoi, à l’image de tous les Bleus. La finale de l’EURO au pays en 2016, le titre mondial en 2018, il a loupé tout ça à cause de ses conneries.
Franck Ribéry, bon anniversaire – 81 matches en équipe de France
En 2013, à une période où Karim Benzema ne trouve plus le chemin du but, il est remonté par son coéquipier Franck Ribéry:
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Ribéry et l’extra-sportif, c’est aussi et surtout l’affaire Zahia. Il n’en a pas été le seul acteur, mais son nom était en haut de l’affiche. La prostituée, invitée par le joueur à Munich pour une fête d’anniversaire, a défendu ses Bleus de clients, expliquant leur avoir caché qu’elle était mineure. Elle a carrément écrit au sélectionneur pour qu’il ne tienne pas compte de cette histoire: « Comment aurais-je pu imaginer, alors que j’ai toujours caché mon âge, que leur bonne foi pourrait un jour être remise en cause? »
Eric Cantona sans kimono – 45 matches en équipe de France
EricCantona a déjà joué dans près de 25 films et on ne connaît toujours pas les recettes de ces réalisateurs qui arrivent à le canaliser. Parce que comme footballeur, il était régulièrement ingérable. Cantona, c’est une longue histoire de clashes avec des entraîneurs, par exemple. Guy Roux, Raymond Goethals, Gérard Gili ou encore le sélectionneur Henri Michel, qu’il a traité de « sac à merde ».
Il doit attendre son passage à Manchester United pour devenir Eric the King. Puis là-bas aussi, finalement, il dérape gravement. Son coup de pied de karateka sur un supporter de Crystal Palace en 1995 restera éternellement associé à sa légende. Dans un premier temps, il est condamné à de la prison ferme, c’est finalement commué en travaux d’intérêt général. Une fois retraité des terrains et calé sur les plateaux de tournage, il veut continuer à faire parler de lui. Comme quand il communique qu’il va retirer son argent des banques. Il incite un maximum de Français à l’imiter, dans le but de faire tomber le système bancaire. Sa femme, Rachida Brakni, actrice elle aussi, a participé à une campagne de pub pour Le Crédit Lyonnais. Mais ils ne sont pas obligés d’être d’accord sur tout.
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Patrice Evra, à plus dans le bus – 81 matches en équipe de France
PatriceEvra a probablement signé une première dans l’histoire du foot quand il a été exclu par l’arbitre… avant le début d’un match. C’était avec Marseille à Guimaraes. Excédé par les insultes d’un supporter, il a fait une Cantona en dirigeant violemment ses studs vers l’auteur en question. Il sait qu’il peut avoir le sang bouillant. « Le problème, c’est que je suis trop passionné. Si on me dit que je suis un clown, un bon mec ou un bad boy, j’adore. Ce n’est pas important. Je ne veux pas qu’on mente aux gens. »
Mais s’il passe pour un mauvais garçon du football français, ce n’est pas en priorité pour cette réaction épidermique. C’est pour le rôle qu’il a joué dans la grève des joueurs en Afrique du Sud. Il était capitaine des Bleus, donc directement responsable du mouvement. Le fameux communiqué lu par Raymond Domenech, c’est lui qui devait le lire. Mais le coach lui a piqué in extremis la bafouille et Evra est remonté dans le bus avec les autres joueurs. La Fédération l’a suspendu pour cinq matches, estimant qu’il avait poussé le groupe à la grève. Il regrette certaines choses, comme il l’a confié dix ans plus tard: « Je n’aurais pas dû tout prendre sur mes épaules (…) Je me suis mis dans une bulle, je ne savais pas quelles répercussions cela pourrait occasionner. J’aurais dû prendre les choses moins à coeur, je me suis fait bouffer. Au lieu de penser au groupe, j’aurais dû penser à ma tronche. »
Sidney Govou et glou et glou – 50 matches en équipe de France
« Vous croyez que je bois de l’alcool tout seul chez moi dès que j’ai une minute? » Signé Sidney Govou à un moment où il est la cible des tabloïds grecs. Après un long passage à Lyon, il a signé au Panathinaïkos, sans doute pour échapper à une presse française qui lui a collé une réputation de soiffard. Pas un hasard. En 2008, il a été arrêté au volant avec 2,6 grammes, placé en garde à vue et privé de son permis. « Je tiens à m’excuser », ont été ses mots après l’incident. En 2009, il est au tournoi de tennis de Lyon avec d’autres joueurs de l’OL. Il s’attarde au restaurant, prolonge au bar puis se retrouve dans un drôle d’état face aux VIP. Des images parviennent à son club. À quelques jours d’un derby toujours chaud contre Saint-Étienne, le président Jean-Michel Aulas et le coach Claude Puel apprécient peu. Il est privé du brassard pour ce match. Ensuite, à Athènes, on le soupçonne d’avoir participé à une grosse teuf bien arrosée. Il se fait démolir. Et se plaint dans un journal: « Ma mère appelle en pleurs en pensant que je fais des choses terribles (…) Je n’avais pas une bonne image en France, ici tout est décuplé. » Aulas, à distance, en remet une couche: « On va l’aider. » Réaction de Govou: « Ce genre de remarque m’agace. » Encore ceci: lui aussi a été impliqué dans l’affaire Zahia.
Samir Nasri survitaminé – 41 matches en équipe de France
Ils ne sont pas si nombreux, les footballeurs à avoir droit à un documentaire. Samir Nasri en fait partie. Ce film, intitulé Samir Nasri, la mauvaise réputation, passe en revue les multiples frasques de ce joueur autant rebelle que beau à voir. Le réalisateur a expliqué: « Je le connais depuis ses débuts à Marseille. À l’époque, c’était un garçon solaire. Là, j’ai voulu savoir si sa réputation de bad boy était justifiée. Au fond, je crois que c’est quelqu’un qui vit mal ce qu’il estime être les hypocrisies du quotidien. Avec lui, tout va bien, jusqu’à ce que tout aille mal. Il n’a pas de juste milieu. »
On a vu un Nasri génial par moments avec l’OM, avec Arsenal, avec City. Jamais avec Anderlecht, où il a fait la pige de trop. Il vient d’ailleurs d’annoncer sa fin de carrière, ça ne surprend pas chez nous après ce qu’il (n’a pas) montré sur nos pelouses. La (mauvaise) légende de Samir Nasri, c’est surtout un contrôle antidopage positif et une suspension d’un an et demi. Un verdict qu’il a toujours contesté: « Je n’ai pris aucun produit dopant. J’ai seulement reçu une injection de vitamines parce que j’étais malade. » Sinon, Nasri s’est bien fait remarquer en équipe de France, et pas toujours dans le bon sens. À l’EURO 2008, il a piqué la place de Thierry Henry dans le bus. À l’EURO 2012, il a crié à un journaliste de « fermer sa gueule » après avoir marqué. Pour la Coupe du monde 2014, il n’a pas été repris par Didier Deschamps. C’est sa copine qui s’est chargée d’incendier publiquement DD.
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William Gallas, juste un doigt – 83 matches en équipe de France
En juin 2010, juste après la fameuse défaite des Bleus contre le Mexique à la Coupe du monde, prémisse de la grève, William Gallas fait dans l’élégance. Sa réponse à un journaliste de TF1 qui lui demande une réaction à chaud? Un doigt d’honneur et pas un mot. Un site français commente alors, tout en ironie, le Mondial du joueur: « Son premier signe de communication avec le monde extérieur depuis deux ans. Son geste le plus limpide de la compétition aussi. Dépouillé du brassard de Thierry Henry par Patrice Evra, deux ans après l’avoir perdu à Arsenal où il s’était mis ses coéquipiers à dos, Gallas a perdu du crédit au sein du groupe mais aussi sur le terrain, où il a toujours semblé jouer blessé. »
Gallas a joué en Afrique du Sud ses derniers matches avec les Bleus. Quelques semaines plus tard, c’est dans les colonnes des Inrockuptibles qu’il s’est excusé. Il a justifié son geste par « des différends avec les journalistes ». Et signalé que le premier responsable du fiasco était Raymond Domenech. « On n’a pas fait grève pour le plaisir. On avait atteint un ras-le-bol. Il y avait des années de frustration. Le vrai problème, c’est le sélectionneur. »
Hatem Ben Arfa, l’excité – 15 matches en équipe de France
Si vous tapez » Hatem Ben Arfa bad boy » sur Google, vous obtiendrez 108.000 résultats. Quand même. On le met sur le même pied que Nicolas Anelka, par exemple. Ben Arfa, c’est en moyenne un nouveau club chaque saison. Ça veut déjà dire beaucoup. Il s’est frité avec plein d’entraîneurs, il s’est engueulé avec un paquet d’employeurs. Quand il était à Marseille en début de carrière, par exemple, il a refusé de monter au jeu dans un match contre le Paris Saint-Germain. Une façon de protester contre son statut de remplaçant. Après le match, ça a chauffé dans le vestiaire. Le coach, c’était notre Eric Gerets. Dans son parcours chahuté, il y a aussi eu, autre exemple révélateur, une exclusion… vingt secondes après être monté sur la pelouse. Exclu pour avoir frappé un adversaire.
Karim Benzema a comparé Ben Arfa à Lionel Messi. Didier Deschamps, un jour où il l’a rappelé chez les Bleus, a dit qu’il n’était pas un bad boy. OK. Mais, pendant tout son parcours, il a quand même traîné une étiquette de joueur ingérable et capricieux. Concernant ses innombrables changements de clubs, il a un jour déclaré: « Il faut que le challenge m’excite. C’est comme avec une femme. Si elle ne t’excite pas, laisse tomber, mon frère. »
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