L’édition la plus chère, le plus petit pays et la longue disette sudaméricaine: voici 22 chiffres à retenir avant le coup d’envoi de ce Mondial 2022
Nous y sommes presque : la Coupe du monde de football au Qatar va commencer ce dimanche avec un match d’ouverture entre le pays hôte et l’Equateur. Une édition pour le moins atypique avec un organisateur qui l’est tout autant et sur lequel il y aurait beaucoup à dire. Beaucoup d’histoires et de statistisques mériteraient d’être racontées et données. Voici un résumé en 22 chiffres marquants.
192
C’est le montant en milliards qu’aurait coûté la Coupe du monde 2022. Une chiffre hallucinant qui s’explique en grande partie par la construction de pas moins de sept temples du football entièrement neufs (mais tachés de sang) et à la construction de nouvelles routes et de nouveaux hôtels. C’est 15 fois ce qu’ont coûté les Coupes du monde au Brésil (11 milliards) et en Russie (13,5 milliards), et même 54 fois plus que celle organisée en Afrique du Sud en 2010 (3,5 milliards).
8
C’est le nombre de stades pour la Coupe du monde au Qatar. C’est le plus petit nombre depuis l’édition qui s’est tenue en Argentine, en 1978. Cette dernière s’était déroulée dans seulement six stades, mais le tournoi ne comptait « que » 16 pays participants. Lors de la Coupe du monde 2002, en Corée du Sud et au Japon, 20 stades accueuillaient les divers rencontres. Ce qui constitue un record.
46
C’est la plus longue distance en kilomètres séparant deux stades de la Coupe du monde au Qatar. A savoir, entre le stade Al Bayt à Al Khawr et le stade Al Janoub à Al Wakrah. Sept des huit enceintes se situent dans la capitale Doha ou dans ses environs. A titre de comparaison, la distance la plus longue était encore de 2488 km entre les stades russes les plus excentrés et de 3212 km pour ceux du Brésil. La Coupe du monde américaine de 1994 reste la recordwoman avec une distance de 4324 km qui séparaient les enceintes de Stanford et de Foxborough (près de Boston).
11.571
C’est le nombre de kilomètres carrés que compte le Qatar. C’est le plus petit pays hôte de l’histoire de l’organisation de la Coupe du monde. Le Qatar, par exemple, n’est pas plus grand que la ville de New York. Et en termes de population, il n’y a jamais eu de pays organisateur avec aussi peu d’habitants. Avec ses 2,8 millions d’habitants, l’Etat du Moyen Orient est moins peuplé que l’Uruguay (3,5 millions), organisatrice de l’édition inaugurale du Mondial, en 1930.
80
C’est le nombre de pays, en comptant les débuts du Qatar cette année, qui ont déjà participé à une phase finale de Coupe du monde. Le Brésil y a pris part à chaque fois, le Mexique est la nation qui a participé le plus souvent à la compétition sans jamais la remporter (16 fois) et l’Allemagne a disputé le plus grand nombre de matches en phase finale (106), le plus grand nombre de finales (8) et est le pays qui a marqué le plus souvent (224). Mais étrangement, c’est la Nouvelle-Zélande qui reste le seul pays invaincu dans la compétition. En 2010, lors de leur seule participation, les Kiwis avaient partagé trois fois l’enjeu et avaient été éliminés au premier tour.
6
C’est le nombre de fois où le pays hôte a remporté la Coupe du monde sur un total de 22 éditions. L’Uruguay l’a fait lors de la première édition en 1930, suivi par l’Italie en 1934, l’Angleterre en 1966, l’Allemagne de l’Ouest en 1974, l’Argentine en 1978 et enfin la France en 1998. Depuis lors, aucun autre pays organisateur n’a été capable de soulever la prestigieuse coupe. Et ce n’est probablement pas avec le Qatar que la France va se trouver un sucesseur. Gloria Gaynor restera encore un moment dans les coeurs.
4.70
Le Brésil est le grand favori pour remporter un sixième titre mondial dans son histoire si l’on en croit les bookmakers. Derrière les Divins Canaris de Tite, l’on trouve l’Argentine (6,25) et la France (8,50). Les Diables Rouges sont classés au 9ème rang par les spécialistes des paris avec une note de 20.0. Comme dans notre power ranking d’ailleurs.
20
Le Brésil est le dernier pays sud-américain à avoir brandi la Coupe du monde en 2002, en Corée du Sud et au Japon. C’est la plus longue période sans titre mondial pour ce continent. Cela s’était déjà produit entre 1930 et 1950 (les deux fois, c’était l’Uruguay qui avait triomphé) et entre 1950 et 1970 (la deuxième de 1970 avait été gagnée par le Brésil). Si le grand favori, le Brésil, l’outsider, l’Argentine ou tout autre pays d’Amérique du Sud ne parvenait pas à se hisser sur le toît du monde au Qatar, ce serait une disette record pour le continent.
40
C’est l’âge d’Alfredo Talavera, le gardien de but remplaçant du Mexique. C’est le joueur le plus âgé de ce tournoi. D’ailleurs, l’expérience se situe surtout sous la barre transversale lors de cette Coupe du monde, puisque pas moins de cinq des dix anciens de ce Mondial évoluent avec des gants à leurs mains. S’il devait entrer en action pour le Mexique, Talavera pourrait devenir le huitième quadragénaire à disputer une rencontre de la Coupe du monde.
Dans l’autre sens, le plus jeune joueur est l’Allemand Youssoufa Moukoko. L’attaquant de Dortmund fêtera sa majorité le jour du coup d’envoi du tournoi. Six joueurs ne seront âgés que de 18 ans au Qatar.
25
De toutes les sélections présentes, la plus jeune est celle des États-Unis. Elle compte dans ses rangs de grands talents comme Yunus Musah (19 ans), Brendan Aaronson (21 ans) et Giovanni Reyna (21 ans). La moyenne d’âge de la sélection américaine est de de 25 ans. Le défenseur Tim Ream est le doyen du haut de ses 35 ans.
27
C’est le nombre de joueurs qui se rendront à la Coupe du monde au Qatar avoir une seule cap à leur actif. Parmi eux, aucun Diable rouge, mais pas mal de débutants potentiels au sein des équipes des Pays-Bas, du Portugal et du Ghana (3 joueurs chacun). Il est frappant de constater que, dans le groupe A, chaque sélection compte un joueur qui n’a pas encore effectué ses débuts internationaux, alors que dans le groupe B, il n’y en a aucun. L’Espagne en a ajouté un ce vendredi suite au retrait de José Gaya qui a été remplacé par Alejandro Baldé.
5
Lionel Messi, Cristiano Ronaldo et les Mexicains Andrés Guardado et Guilhermo Ochoa (ex-Standard) vont disputer au Qatar leur cinquième Coupe. Ils tenteront de décrocher un premier titre mondial lors de leur dernier tour de piste dans la plus grande compétition footballistique du monde. Ce quatuor partagera ce nombre de 5 participations au Mondial avec Gianluigi Buffon, Lothar Mathäus et deux autres Mexicains, Antonio Carbajal et Rafael Márquez.
Le record chez les Diables Rouges est de quatre Coupes du Monde consécutives pour le trio Enzo Scifo, Franky Van der Elst et Marc Wilmots, bien que ce dernier n’ait vraiment participé qu’à trois d’entre elles. Lors de sa première Coupe du monde en 1990, l’ancien sélectionneur de l’équipe diabolique avait assisté aux rencontres depuis le banc de touche.
117
C’est le nombre de buts internationaux marqués par Cristiano Ronaldo au cours de sa carrière sous le maillot du Portugal. C’est plus de buts que le total de 15 pays qui participent à la Coupe du monde : Australie (74), Équateur (74), Cameroun (83), Ghana (64), Japon (86), Corée du Sud (112), Maroc (73), Pays-Bas (105), Arabie saoudite (64), Sénégal (29), Serbie (112), Espagne (80), Tunisie (103), États-Unis (82) et Pays de Galles (91).
17
C’est le nombre de joueurs que le FC Barcelone enverra à la Coupe du monde, suite à la sélection de dernière minute d’Alejandro Baldé en lieu et place de José Gaya. Les Catalans étaient jusque là à égalité d’éléments fournis avec Bayern Munich et Manchester City qui comptent respectivement 16 footballeurs issus de leurs rangs au Qatar. Ces trois grandes formations sont celles qui fournissent le plus d’éléments aux différentes sélections nationales. Derrière ce trio, on retrouve la surprenante équipe qatarie d’Al Sadd. L’ancien club de Xavi fournit 15 joueurs à l’équipe nationale hôte du tournoi.
24
C’est le nombre de joueurs provenant de Jupiler Pro League ou de Challenger Pro League qui seront présents dans les différents pays. C’est sept de plus qu’en 2018 et le double du régiment qui s’était déplacé au Brésil en 2014. Ces 24 noms sont répartis entre 11 équipes nationales. Seuls la Premier League (163 joueurs), la Liga (86), la Bundesliga (81), la Serie A (70) et la Ligue 1 (58) délèguent plus de footballeurs aux participants. D’autres championnats de premier plan comme les Pays-Bas et le Portugal font moins bien que notre pays avec seulement 19 représentants. De plus, la Pro League a calculé que plus de 10 % des joueurs présents à la Coupe du monde ont un passé dans l’une des ligues belges. 88 sur 832 joueurs, pour être précis.
26
C’est l’âge moyen (+117 jours) des 24 joueurs issus des compétitions belges. C’est la moyenne la plus basse de tous les championnats qui ont envoyé des représentants au Qatar. Les joueurs des championnats français (26 ans et 142 jours) et allemand (26 ans et 159 jours) complètent le podium.
Bilal El Khannouss, la jeune pépite de Genk qui défendra finalement les couleurs du Maroc, est le cadet de la délégation fournies par les championnats belges, du haut de ses 18 ans et 194 jours. Seuls quatre joueurs dans le tournoi sont encore plus jeunes que le prodige qui était aussi passé du côté de Neerpede avant de rejoindre le LImbourg.
26
Le nombre de joueurs qui évoluent au sein des ligues nationales d’Arabie saoudite et du Qatar dans les sélections des 26 de ces deux pays du Moyen-Orient. Ce sont d’ailleurs les seuls à n’aligner que des joueurs de leur compétition nationale. Dans le noyau diabolique par exemple, seuls cinq footballeurs évoluent en Jupiler Pro League. Tout le contraire du Sénégal, où chaque joueur gagne sa vie à l’étranger.
10
C’est le nombre de rescapés du deuxième titre mondial qui figurent encore dans la liste des 26 Français présents au Qatar. Il s’agit d’Alphonse Aréola, Ousmane Dembélé, Olivier Giroud, Antoine Griezmann, Lucas Hernandez, Hugo Lloris, Steve Mandanda, Kylian Mbappé, Benjamin Pavard et Raphaël Varane. Seize des Belges présents en Russie ont rempilé pour un tour au Qatar.
3
C’est le nombre d’heures de déplacement qu’un Diable rouge effectuera lorsqu’il tiendra une conférence de presse la veille du match. En effet, le camp de base de l’équipe nationale belge se trouve à une heure et demie de route de l’endroit où la presse se rassemble toujours.
20.000
C’est le nombre de caméras qui auraient été installées pourcette Coupe du monde au Qatar. C’est l’une des façons dont le gouvernement veut freiner la violence des supporters. Il s’agira d’un outil crucial pour les unités de police qui sont forcément limitées vu la taille du pays.
Tout est contrôlé depuis une salle de contrôle centrale avec un seul dispositif de sécurité produit par Aspire. Des centaines d’écrans d’ordinateurs et de téléviseurs convergent dans cette seule pièce. Les hommes vêtus d’un costume noir distinctif, et qui se trouvent dans la salle de contrôle, ont la possibilité de fermer et d’ouvrir les portes, de déclencher des alarmes et d’évacuer les stades. Mais même les choses simples, comme les problèmes de climatisation ou les longues files d’attente dans les bars, peuvent être réglées depuis ce centre.
3
C’est le nombre d’arbitres féminines et d’assistantes qui officieront au Qatar. C’est la première fois qu’une femme sera autorisée à arbitrer un match d’une Coupe du monde masculine. Ce privilège reviendra à la Française Stéphanie Frappart. La Rwandaise Salima Mukansanga et de la Japonaise Yoshimi Yamashita. seront aussi au sifflet lors de cette édition du Mondial au Qatar.
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