Jacques Sys

« Le Standard montre ce que l’on peut obtenir avec du positivisme »

Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine, analyse le week-end footballistique écoulé sur les pelouses du Royaume. Le match au sommet entre le Standard et le Club Bruges et le licenciement de Dominik Thalhammer au Cercle sont les sujets abordés ce lundi.

Le Standard a brusquement ramené le FC Bruges sur terre et reste sur un joli bilan de 12 sur 12

JACQUES SYS: « C’était l’ambiance des grands jours à Sclessin, alors que les attentes n’étaient pas si grandes au coup d’envoi de la saison. Le Standard restait en effet sur sa plus mauvaise saison depuis 68 ans et l’on parlait alors d’une équipe manquant de mentalité et de qualité. La griffe du nouvel entraîneur Ronny Deila est désormais perceptible dans le onze rouche. On sent que le Norvégien est très apprécié par ses joueurs. Ses méthodes, son approche apportent un nouveau souffle à un club qui en avait bien besoin. Deila a réussi à créer un collectif et une ambiance. Il montre les bienfaits de son approche positive et elle se ressent dans la confiance avec laquelle ses hommes évoluent sur le terrain. Contre le FC Bruges, à l’exception de Philip Zinckernagel, on retrouvait des éléments déjà présents la saison dernière. Ils semblent transfigurés. Quant au Danois, il a directement déposé sa carte de visite en étant décisif avec deux buts. C’est un leader sur le terrain et le Standard avait besoin de ce type de profil. »

Comment expliquer que le FC Bruges subisse une telle raclée après avoir été si impressionnant à Porto ?

SYS: « Il est particulièrement frappant qu’on parle plus d’un problème mental que physique après cette défaite. Bien sûr, certains joueurs brugeois ont été couverts d’éloges après leur exploit en Ligue des champions. Les jeunes joueurs en particulier peuvent avoir quelques difficultés à gérer cela. Mais vous avez aussi vu comment Hans Vanaken a semblé emprunté sur le terrain et comment Roman Yaremchuk s’est montré incapable de peser sur la défense liégeoise. Carl Hoefkens devra veiller à ce que son équipe reste affûtée en toutes circonstances, même après un match aussi abouti que celui de Porto. Cela fait partie du processus d’apprentissage qu’il suit dans son nouveau costume d’entraîneur principal. La trêve internationale n’arrive peut-être pas spécialement à un mauvais moment pour le FC Bruges. »

Comme toute l’équipe du Club Brugeois, Hans Vanaken est passé à côté de son sujet à Sclessin. (Photo by VIRGINIE LEFOUR/BELGA MAG/AFP via Getty Images)
 » Les attentes des Congolais sont énormes « 

En parlant d’entraîneurs sur la sellette, Mbaye Leye est dernier avec Zulte Waregem, Bernd Storck n’arrive pas à relancer Eupen et Dominik Thalhammer vient de recevoir son C4 au Cercle Bruges.

SYS: « La question est de savoir s’il faut blâmer Dominik Thalhammer pour les moins bons résultats de son équipe. Le Cercle a clairement perdu un joueur important avec Rabbi Matondo. Le powerplay introduit la saison dernière a également donné de moins bons résultats à cause de cette absence. Le Cercle éprouve des difficultés à marquer, principalement parce qu’il n’y a pas assez de joueurs de qualité pour alimenter les attaquants. Il faudra attendre pour voir si le nouvel entraîneur peut renverser la vapeur. Ce ne sera pas facile car le Cercle doit maintenant affronter La Gantoise et l’Union Saint-Gilloise. »

Les C-130 belges ont pris leur retraite après près de 50 ans de service

« Y a-t-il assez de qualité dans le noyau d’Eupen ? Bernd Storck a toujours réussi à mettre une équipe sur les bons rails en peu de temps, même si son mandat à Genk fut moins convaincant. Pourquoi cela ne fonctionne-t-il plus maintenant ? Depuis le départ de l’Allemand, le club limbourgeois a d’ailleurs retrouvé de l’enthousiasme et de l’unité depuis sous la houlette de Wouter Vrancken, alors que le noyau a perdu de la qualité pendant le mercato. On peut se faire la même réflexion pour Leye. Il n’a pas réussi à former un collectif solide au Standard, alors que Deila y parvient avec pratiquement les mêmes joueurs. Ces entraîneurs se remettent-ils en question quand ils voient que d’autres réussissent là où ils ont échoué ?

La méthode Jonas De Roeck porte ses fruits à Westerlo. (Photo by TOM GOYVAERTS/BELGA MAG/AFP via Getty Images)

Ce qui est remarquable par contre, c’est le travail accompli par Jonas De Roeck à Westerlo. Il a mis en place un collectif solide la saison dernière et il poursuit sur cette lancée aujourd’hui. Le football des Campinois est très soigné techniquement et se veut offensif tout en gardant un équilibre. Westerlo ambitionnait de vivre une saison tranquille et avec la qualité présente dans son noyau, il devraiment vraisemblablement arriver à cet objectif. »

Le travailleur belge a été absent en moyenne 12,9 jours pour maladie en 2019

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