Cameron Puertas est l'incarnation de l'Union sauce Blessin © Gettyimages

Le contre-pressing, clé du nouveau succès de l’Union

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Les idées du nouveau coach Alexander Blessin ont encore renouvelé l’Union, emmenée par un Cameron Puertas de gala.

Plus encore que le départ du coach Karel Geraerts, c’est l’effritement de la colonne vertébrale unioniste qui faisait craindre le pire au public du Parc Duden. En plus des offensifs Victor Boniface et de Simon Adingra, le capitaine Teddy Teuma et le taulier défensif Ismaël Kandouss ont quitté la capitale, suivis par le joueur de flanc Bart Nieuwkoop. De quoi faire rentrer l’Union dans le rang ? Les Saint-Gillois sont déjà assurés de virer en tête à mi-parcours de la phase classique avec une attaque qui est largement la plus prolifique de l’élite.

Alexander Blessin est passé par là. Recruté par Ostende il y a trois ans alors qu’il n’était qu’un illustre inconnu venu des équipes d’âge de Leipzig, l’entraîneur allemand est revenu en Belgique adoubé par sa sixième place avec les Côtiers et pas vraiment endolori par un passage délicat à Gênes, en Italie. Il a imposé son football dynamique, avec ou sans le ballon, qui fait de son Union une impressionnante machine à se créer des occasions sans porter préjudice à son équilibre défensif.

Homme fort du début d’exercice alors qu’il n’était qu’un deuxième choix l’an dernier, le Suisse Cameron Puertas raconte à merveille cette nouvelle harmonie : meilleur passeur du championnat avec neuf assists, il est également le deuxième joueur de l’élite à avoir disputé le plus de duels défensifs.

Le contre-pressing, cette façon de réagir directement à la perte du ballon pour tenter de le récupérer très haut sur le terrain face à un adversaire en train de se déployer pour attaquer, est l’un des mantras de Blessin. Il incite son équipe à jouer « contre le ballon », refusant de parler de phases « en perte de balle » pour qualifier ces moments où l’Union n’est pas en possession. La recette régale : personne ne tire plus au but que les Bruxellois (15,28 tentatives) par match, ni ne concède moins d’opportunités (6,42 tirs adverses par match). Une formule qui ne gagne pas à tous les coups, mais limite fortement les chances de résultat décevant.

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