Le chagrin de Vadis
A 27 ans, le médian passé par Anderlecht et Bruges, Vadis Odjidja, va découvrir la Champions League. Pourtant, le Belge est loin d’être au mieux en ce moment suite à un drame personnel.
Sport/Foot Magazine s’est rendu à Varsovie qui dispute cette saison la Champions League sous la houlette de Besnik Hasi. Avant l’entraînement, nous rencontrons Vadis Odjidja dans les loges. Quand on évoque son début de saison difficile, il laisse libre cours à sa peine. « Peu de gens le savent mais ma mère est décédée d’un cancer le 13 juillet. Depuis cinq mois, je savais qu’il n’y avait plus rien à faire. Dès que j’avais un moment de libre, je rentrais en Belgique pour être à ses côtés. La dernière semaine, je ne l’ai pas quittée. »
On sent bien qu’il n’a pas encore fait son deuil et il se raccroche à la foi. Don’t worry. God is always on time. Trust Him, peut-on lire sur sa page facebook. Cela l’aide à relativiser les problèmes et a retirer du positif de chaque situation. « Sans cela, je ne serais pas ici, je pleurerais dans mon lit.
Ma mère était la personne la plus importante de ma vie. Je continue à prier et à lui parler matin et soir. Il y a cinq ans, ma belle-mère est décédée des suites de la même maladie. Cela rend les choses plus pénibles encore. »
Il se raccroche aussi au football, ce qu’il fait de mieux et aime par-dessus tout dans la vie. « Je suis heureux d’avoir retrouvé le terrain, cela m’aide à remettre les idées en place. J’essaye d’être le plus concentré possible et de donner le meilleur de moi-même. Je découvre un nouvel environnement et j’ai peu joué au cours des dernières saisons mais ça commence à aller mieux. »
Son passage à Norwich City, en 2014, ne lui a pas apporté ce qu’il en attendait. « C’est toute une histoire. J’ai souvent été blessé, un nouvel entraîneur est arrivé et a amené ses propres joueurs, plus chers. On m’a fait jouer sur le flanc, ce qui ne correspond pas à mes qualités et le jeu anglais est plus direct, même s’il me plaisait. Nous jouions le bas du tableau, nous devions subir le jeu. Ce fut difficile mais je me suis battu jusqu’au bout. »
Le Standard est venu aux nouvelles par l’intermédiaire de Christophe Henrotay mais il a choisi de retrouver Besnik Hasi au Legia. Contre Dundalk, lors des barrages pour l’accès à la Ligue des Champions, il a délivré un assist. A 27 ans, il va découvrir cette compétition. « Mais le plus important, c’est le championnat. Je suis dans la force de l’âge et je vais tout faire pour atteindre mon meilleur niveau. Je le dois à ma mère et aux autres membres de ma famille. »
Par Christian Vandenabeele à Varsovie
Retrouvez l’intégralité de l’article consacré au Legia Varsovie dans votre Sport/Foot Magazine
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici