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Lamkel Ze, le Didier l’embrouille de l’Antwerp

Mis à pied avant d’être réintégré au groupe pro de l’Antwerp, Didier Lamkel Ze, ailier camerounais, a déjà effectué quelques écarts de conduite. Feuille de route d’un talent plusieurs fois rappelé à l’ordre.

L’épisode remonte à la fin de saison régulière. Révélé par Het Nieuwsblad, il tient Didier Lamkel Ze pour acteur principal. Le joueur de 22 ans s’en serait pris à Jelle Van Damme, à qui il aurait porté un  » coup volontaire « . Le grand Jelle l’a, semble-t-il, pris avec philosophie, postant une photo de son oeil au beurre noir sur les réseaux.

Du côté de l’Antwerp, on assure l’avoir recadré. Dans la foulée de l’incident, Lamkel Ze a été mis au ban du noyau A de façon temporaire, avant d’effectuer son retour, en vue des PO1. Les dirigeants du matricule 1, conscient de ses qualités, regrettent cependant des  » écarts de conduite « , au pluriel. Il faut dire que le gamin de Bertoua, dans l’Est du Cameroun, n’en est pas à sa première bêtise.

En 2014, il rejoint Lille en provenance de son pays natal mais, malgré une fin de formation prometteuse, il n’est pas conservé par les Dogues et se retrouve libre à l’été 2016, notamment à cause d’un comportement jugé limite. Les Chamois Niortais sautent quand même sur l’opportunité, lui faisant signer au passage son premier contrat pro.

Chez l’entité de Ligue 2, le jeune attaquant en impose autant par son talent que par sa relative modestie. Habitué aux retards et aux prises de bec avec ses coéquipiers, entre autres avec des cadres, il enchaîne 55 matches, 10 buts et 3 assists en championnat, mais aussi six matches de suspension avec la réserve pour  » mauvais geste  » en décembre 2016 et deux semaines de mise à pied en janvier 2018 pour  » raisons disciplinaires « .

La direction niortaise, qui voit en lui une belle plus-value potentielle, le protège, au point de lui servir des tacos avant les matches, par l’intermédiaire de son directeur sportif, Mikaël Hanouna – qui n’a rien à voir avec l’animateur télé -. Une stratégie gourmande, mais payante puisque, si les clubs français ne se l’arrachent pas, l’Antwerp claque plus d’un million d’euros pour se l’offrir l’été dernier et en faire son plus gros transfert depuis sa remontée dans l’élite, en 2017.

À son arrivée au Bosuil, où il paraphe un contrat de quatre ans (plus une année en option), le Camerounais se fait remarquer d’entrée. Quand, lors d’une séance, László Bölöni lui demande son poste de prédilection, il rétorque qu’il veut jouer numéro 10, clés en main. Une réponse moyennement du goût du technicien roumain, qui le place alors devant la défense afin de le faire redescendre, dans tous les sens du terme.

Pourtant, c’est bien dans un rôle de sentinelle, pour pallier l’absence de Sambou Yatabaré, que l’habituel ailier anversois était titulaire vendredi, à Sclessin, où il a joué les chauffeurs de salle dans le premier acte. Un stade et un adversaire qu’il apprécie tout particulièrement. En novembre, il avait célébré son seul et unique but de la saison non loin de la T3 des ultras rouches, torse nu, avant de se faire expulser pour une charge pour le moins musclée sur Mehdi Carcela, en janvier dernier. Du Didier tout craché.

Par Nicolas Taiana

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