L’AC Milan attend toujours le vrai Charles De Ketelaere
La nouvelle année n’a pas encore porté chance à Charles De Ketelaere. Le jeune Diable Rouge continue de chercher ses marques à l’AC Milan. Pourra-t-il se relancer à l’occasion de la Supercoupe d’Italie ce soir ?
Il se cherche encore. Après un transfert qui a déchaîné les passions l’été dernier, Charles De Ketelaere n’est toujours pas parvenu à s’imposer sous le maillot Rossonero. Son prix de transfert, 32 millions d’euros, ajoute une pression supplémentaire sur les épaules du Flandrien qui doit absolument réussir pour justifier l’investissement de son employeur.
La Coupe du monde, où CDK figurait dans la liste des 26 Diables rouges mais n’a pas été en mesure de s’illustrer, semblait pouvoir améliorer sa situation à San Siro. A son retour du Qatar, l’entraîneur Stefano Pioli se montrait satisfait de l’évolution de l’ancien joueur du FC Bruges. « Il a beaucoup progressé physiquement et mentalement. Je le sens plus calme. Il en avait vraiment besoin », expliquait le technicien italie à la Gazzetta dello Sport. Le mental était manifestement le plus grand problème de De Ketelaere depuis qu’il avait posé ses valises en Lombardie. On lui a souvent reproché d’être trop réservé dans le vestiaire surpeuplé de l’AC Milan. Selon la Gazzetta, certains membres du Diavolo se demandaient si le jeune belge était tout simplement capable de gérer la pression et le prix conséquent qui accompagnent un transfert vers un grand club.
On peut se demander si CDK n’aurait pas dû choisir une étape intermédiaire et rejoindre Leeds cet été, plutôt que de directement mettre le cap sur Milan. Au sein de la formation de Premier League, la pression du résultat aurait été moins importante, et en plus le FC Bruges aurait pu recevoir 8 millions d’euros supplémentaires puisque les Peacocks étaient prêts à faire monter les enchères jusqu’à 40 millions pour mettre le grapin sur l’homme de Varsenare. Mais Leeds se trouve aujourd’hui à lutter pour son maintien dans la plus haute division du football anglais. De Ketelaere aurait sans doute dû gérer une autre pression, celle d’un joueur cher devant aider absolument son équipe à remonter la pente.
Mais la Coupe du monde semblait lui avoir permis de tourner le bouton d’un point de vue mental et l’on a cru, après le Nouvel An quand Milan a repris le collier en Serie A, que c’était vraiment le cas. Contre Salernitana, CDK s’est retrouvé à plusieurs reprises en situation de conclure, mais il a buté sur un Guillermo Ochoa en état de grâce. Il devait donc encore attendre avant d’ouvrir son compteur de buts dans le championnat italien. Oui, vous avez bien lu, l’ancien brugeois n’a toujours pas fait trembler les filets sous ses nouvelles couleurs, alors que Milan a déjà livré 21 combats en Serie A et que De Ketelaere a effectué 9 apparitions. Son bilan n’est que d’une passe décisive et sa dernière titularisation en D1 italienne remonte au 1er octobre face à Empoli.
On est bien loin des attentes suscitées lors de sa venue et qui lui avaient values de faire plusieurs fois les premières pages des médias transalpins. Ces derniers ont tendance à se montrer beaucoup plus sévères ces dernières semaines. Ils reprochent principalement à De Ketelaere un manque de combativité. « Il n’ose pas poser ses c…… sur la table » oseront certains dans un langage très fleuri. Ce constat fut d’ailleurs frappant après le choc contre l’AS Roma. Le Milan AC menait de deux buts avant d’être rejoint au score dans les arrêts de jeu. « Lorsque vous devez défendre un avantage aussi maigre, vous devez faire des sacrifices. Vous devez manger le gazon et vos adversaires. Charles De Ketelaere n’a pas cette mentalité. Cela n’a pas été en Coupe mais tout au long de la saison », assénait un journaliste du quotidien italien aux pages roses après l’élimination du Diavolo en Coppa Italia.
Un prix de transfert important qui pèse sur ses épaules
Tous les maux milanais ne sont évidemment pas imputables au seul Charles De Ketelaere. Depuis son Scudetto remporté la saison dernière, l’AC Milan éprouve plus de difficultés cette année. L’attaque manque d’efficacité, le milieu de terrain est moins consistant et la défense est plus maladroite qu’il y a quelques mois.
Si son prix d’achat attire forcément plus de reproches, CDK n’est pas le seul transfert raté de l’été en Lombardie. Aucune des sept recrues arrivées en juillet et en août n’a réussi à s’imposer (dont Divock Origi). Mais comme on l’a dit, le deuxième transfert le plus onéreux du dernier mercato milanais a coûté 25 millions d’euros de moins. Malick Thiaw est en effet venu de Schalke 04 pour seulement 7 millions.
La situation n’est pas encore désespérée pour Charles De Ketelaere à l’ombre de San Siro. Il y a de l’espoir puisque d’autres joueurs aujourd’hui importants comme Sandro Tonali et Rafael Leão n’avaient pas spécialement non plus brillé lors de leur premier exercice dans la liquette rossonera. On a même dit que Tonali allait repartir l’été. La tendance s’est depuis lors largement inversée et le duo est désormais incontournable dans le onze de départ de Stefano Pioli. Ce dernier a aussi trouvé la bonne formule pour tirer le meilleur parti de ces jeunes. Pourra-t-il faire de même avec Charles De Ketelaere ?
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici