La réussite du champion pour Genk, la fin de série de l’Union et les tristes records d’Anderlecht: quelques chiffres à retenir de la 21e journée de Pro League
La saison de Pro League 2022-23 vivait son 21e épisode ce week-end. Mais que faut-il retenir des rencontres disputées sur les pelouses du Royaume ? On vous résume tout en quelques statistiques et faits marquants. Ce vendredi, on reviendra aussi sur les problèmes de gestion du résultat du Club Brugeois, les assistances de Sclessin, les soucis de Defour face à son ex, des derniers remparts français en verve et quatre hommes en forme à l’Antwerp, Saint-Trond et Westerlo.
La belle série de l’Union à l’extérieur s’arrête
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Toutes les bonnes séries ont une fin et il aura fallu que celle-ci s’arrête contre un club avec lequel les supporters de l’Union partagent de bonnes relations. Loin de ses bases, un peu comme la saison dernière, les Bruxellois se sentent comme chez eux. Cela faisait sept déplacements consécutifs, depuis le 31 août et la défaite au Bosuil contre l’Antwerp, que le vice-champion de Belgique n’avait plus raflé la totalité de l’enjeu. Le Cercle de Bruges aura finalement été celui qui aura mis un terme à la série, sans pour autant l’emporter. Et il s’en est fallu que d’une petite dizaine de minutes puisque le but égalisateur de Gustaf Nilsson n’est tombé qu’à la 82e minute.
La réussite du champion ?
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C’est en pourcentage, le taux de conversion de Genk lors de son déplacement à Westerlo. Les Limbourgeois ont ainsi envoyé au fond des filets de leur ancien gardien Sinan Bolat les trois tirs qu’ils sont parvenus à cadrer. Les Limbourgeois ont aussi envoyé le cuir à cinq reprises à côté ou au-dessus des cages campinoises. Un réalisme qui permet à Genk de trôner toujours plus en tête du championnat.
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Les hommes de Wouter Vrancken réalisent jusqu’à présent le sixième meilleur parcours de l’histoire de la Pro League depuis le début des années 80. Avec 18 victoires, deux revers et un partage, Genk a empoché 55 points jusqu’à présent sur les 63 à prendre au total. Ils se trouvent à égalité avec l’Anderlecht cuvée 2000-01, qui avait empoché une victoire de moins et obtenu quatre matches nuls. Juste devant eux, avec 56 points, on trouve le FC Bruges de la saison 2004-05. Sur la troisième marche du podium, toujours les Blauw en Zwart, avec leur cuvée 1997-98, qui avait pris 57 points en 21 matches (18 victoires et 3 partages). Sur la plus haute marche du podium, l’on retrouve deux équipes. A nouveau le Club Brugeois mais aussi Anderlecht. Les premiers cités, lors de l’exercice 2002-03, et les seconds, lors de la saison 2003-04, avaient remporté 19 de leurs duels pour seulement une défaite et un partage.
On attribuera la couronne aux Blauw en Zwart qui tournaient à une folle moyenne de buts de 3,18 (70 au total) par rencontre pour seulement 2,62 à leurs homologues bruxellois (55). A ce petit jeu des réalisations marquées, l’actuel leader de la Pro League occuperait seulement la 16e place dans l’histoire des 40 dernières années, et ce malgré une jolie moyenne à 2,48 roses plantées par rencontres.
36,5
On vous en parlait voici quelques semaines, mais Joseph Paintsil est l’une des véritables révélations genkoises depuis l’arrivée de Wouter Vrancken sur le banc. Peu convaincant depuis son arrivée voici déjà un peu plus de quatre ans, le Ghanéen est devenu l’un des hommes forts de la formation limbourgeoise. Contre Westerlo, Painstil a donné deux ballons convertis en but par Aziz Ouattara et Daniel Munoz et a marqué la seconde réalisation des siens. Avec sept roses plantées et douze passes décisives délivrées, l’ailier réalise très nettement sa meilleure saison à Genk. Dix-neuf fois impliqué dans les 52 buts de Genk, il a donc un pied dans 36,5% des réalisations des leaders du championnat.
Le FC Bruges ne sait toujours pas gérer un résultat malgré l’arrivée de Parker
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Deux partages et une défaite. Scott Parker s’attendait sûrement à d’autres débuts pour sa première expérience à l’étranger. Le licenciement de Carl Hoefkens n’aura pas changé grand chose à la situation des champions en titre qui continuent de faire du surplace et voient leurs chances de décrocher un quatrième titre consécutif s’envoler, semaine après semaine. Cela fait désormais six duels que le FC Bruges n’a plus connu la victoire. La dernière remonte au 29 octobre et la réception d’Ostende. C’est surtout la septième fois cette saison que les Blauw en Zwart n’empochent pas la totalité de l’enjeu après avoir pourtant mené au score. Trois de ces matches l’ont été sous le règne de Scott Parker. L’Anglais n’a pour l’instant toujours pas trouvé les solutions pour faire face à cette mauvaise gestion d’un résultat favorable.
L’Antwerp peut toujours compter sur ses piliers
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Si l’on a beaucoup souligné l’efficacité d’Arbnor Muja et de Calvin Stengs (surtout en Coupe), depuis que le football a repris ses droits dans notre Royaume après la Coupe du monde, l’on a moins insisté sur l’apport toujours important de deux cadres du onze anversois: Michel-Ange Balikwisha et Vincent Janssen.
Le premier a parfois été ralenti par des blessures mais en 2023, il a déjà marqué deux fois et donné un assist en 4 sorties. Le buteur néerlandais a pour sa part fait trembler les filets à trois reprises en cette année 2023. Le duo, qui a coûté 10 millions d’euros (5 chacun), est donc à l’origine de 62,5% des roses plantées (5 au total) par le Great Old en 2023.
Le Standard ne réussit pas à Steven Defour
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Si Steven Defour a sans doute connu les plus belles années de sa carrière sur les terrains sous le maillot du Standard. Le Malinois y a été sacré deux fois champion de Belgique, a remporté une fois la Coupe et deux fois la Supercoupe. Mais quand il ne portait pas le maillot rouche dans notre compétition, Defour a toujours éprouvé plus de difficultés quand il affrontait son ancien amour liégeois. Comme joueur, il a aussi défendu les couleurs de Genk, d’Anderlecht et du FC Malines à la toute fin de sa carrière. Le bilan contre le Standard n’était pas très flatteur avec trois partages et… huit revers. Il aura dû attendre de s’asseoir sur le banc et d’enfiler le training de T1 pour enfin connaître le goût de la victoire contre son ex. C’était à l’occasion de son tout premier match à la tête du KaVé. Mais il n’a pas commencé pour autant un chapitre plus productif contre le Standard qui a battu son Malinwa en milieu de semaine. Defour a donc connu une neuvième défaite en 13 rencontres pour ses retrouvailles avec les Liégeois. L’amour vache.
Moins de public à Sclessin
14.517
La date et l’horaire de ce match entre le Standard et Malines, couplé à la météo particulièrement hivernale, n’auront sans doute pas motivé les partisans des Rouches à se ruer massivement dans les travées de Sclessin. Depuis le début de la saison, l’antre liégeoise retrouve quelque peu ses allures de volcan avec des tribunes bien garnies. A cinq reprises déjà depuis le début de cet exercice, plus de 20.000 personnes se sont rendues au stade. Ce mercredi, ils n’étaient que 14.517 à avoir fait le déplacement. Soit 3757 spectacteurs en moins que lors du 3 septembre dernier, où le Standard avait rassemblé 18.274 personnes dans ses tribunes pour la réception d’Ostende.
58,5
A la 85e minute du match contre Malines, les partisans des Rouches ont sans doute été soulagés de voir Noah Ohio doubler la mise pour leurs couleurs et ainsi permettre au Standard de décrocher enfin un succès après 5 rencontres sans victoires. A noter que comme le FC Bruges, sa dernière victoire en championnat remontait au 29 octobre. Ohio a surtout ouvert son compteur pour les Liégeois depuis son arrivée cet été en Principauté. Le 13 novembre, il avait signé son premier assist lors de la défaite contre l’Union.
En seulement 117 minutes de jeu en Pro League, le Néerlandais, qui a aussi des passeports britannique et nigérian, a été décisif toutes les 58 minutes. C’est déjà mieux qu’en Challenger Pro League, où il avait donné un coup de main au Standard SL16 après une adaptation difficile à notre compétition. Il avait marqué deux fois et donné une passe décisive en 245 minutes, soit une implication dans un réalisation des U23 liégeois toutes les 81 minutes.
Les tristes records d’Anderlecht
14
Contre Zulte Waregem, Anderlecht s’est offert une onzième défaite en championnat cette saison. Un scénario qui s’était déjà produit lors de la saison 2013-14, sauf que le Sporting avait été sacré champion au bout du compte. Un scénario qu’on ne risque pas de revivre cette fois puisque ce nombre de revers avait été obtenu après 40 duels et pas seulement 21 comme aujourd’hui. Le record de défaites du club le plus titré de Belgique remonte à la saison 1930-1931. Anderlecht avait connu 14 fois le goût de la défaite. Un record qui semble malheureusement à la portée de cette triste cuvée mauve 2022-23 au goût de mauvais vinaigre.
38
Comme le pourcentage de points pris actuellement en championnat par Anderlecht. Là aussi, le triste record de la saison 2019-20 (49% de points pris sur 29 duels) qu’on ne pensait pas voir battu risque aussi de voler en éclat. Après 21 rencontres de Pro League, les Mauves n’ont engrangé que 24 points sur 63, soit seulement 38% des points. Et dire qu’avant la reprise du club aux 34 titres de champion par Marc Coucke, le bilan le plus médiocre du RSCA en championnat remontait à la saison 1972-73, lors de laquelle les Bruxellois n’avaient pris que 51,1% de points.
Gianni Bruno, le bourreau brugeois
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C’est le nombre de buts de Gianni Bruno lors de ses deux dernières confrontations avec le Club Brugeois. Lors de la qualification surprise de ses Canaris en Coupe de Belgique, l’attaquant avait signé un doublé et a égalisé ce jeudi lors de la rencontre de championnat contre ces mêmes Blauw en Zwart. Un véritable chat noir pour les champions de Belgique.
Paul Nardi et Jean Butez, les murs français
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Année après année, Jean Butez s’affirme comme l’un des trois meilleurs gardiens de notre compétition. Contre Ostende, l’ancien dernier rempart de Mouscron a préservé ses filets inviolés pour la 10e fois en 21 rencontres de championnat. Si l’on additionne à ce total, les joutes disputées dans le cadre des Coupes de Belgique et d’Europe, on arrive même à 15 clean sheets en 30 matches. Soit une tous les 180 minutes. C’est ce qui s’appelle buter sur Butez pour les attaquants adverses.
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Depuis son arrivée à La Gantoise, Paul Nardi a préservé ses filets inviolés à six reprises, la dernière fois contre Charleroi ce jeudi soir. Le Français, que l’on avait connu pendant deux saisons au Cercle, a pris la place de Davy Roef entre les perches le 9 octobre dernier, pour le déplacement à Eupen. Le résultat: la première de ses six clean-sheets. En onze apparitions entre les perches des Buffalos en championnat, Nardi n’a aussi encaissé que 7 fois alors qu’avec Roef, les filets gantois avaient tremblé à 13 reprises en 10 rencontres. En changeant de dernier rempart, Hein Vanhaezebrouck a donc fait le bon choix.
Maxim De Cuyper, la gauche caviar de Westerlo
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Maxim De Cuyper est l’un des talents en devenir du football belge. Ses performances sur le flanc gauche de Westerlo ont même tapé dans l’oeil de Roberto Martinez qui l’avait repris dans sa liste de 55 préselectionnés en vue de la Coupe du monde. Cette saison, le joueur formé à Bruges a été décisif à 11 reprises pour ses couleurs, avec 5 buts et 6 passes décisives. Il n’est pas le plus grand artificier de Westerlo, Lyle Foster et Nene Dorgeles faisant mieux avec respectivement 8 et 6 pions, mais il est le meilleur passeur décisif. Il occupe d’ailleurs la cinquième place en Pro League derrière Mike Trésor (14), Joseph Paintsil (12), Teddy Teuma (8) et Adem Zorgane (7).
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