L'ex-président de la fédération espagnole de football Luis Rubiales embrasse la joueuse Jenni Hermoso.
L'ex-président de la fédération espagnole de football Luis Rubiales embrasse la joueuse Jenni Hermoso.

La Fédération espagnole de football demande pardon pour le comportement « totalement inacceptable » de Rubiales

La Fédération espagnole de football estime que le comportement « totalement inacceptable » de Luis Rubiales à l’issue du Mondial féminin ne répond « pas du tout » aux valeurs de l’ensemble de la société espagnole.

La Fédération espagnole de football a « demandé pardon » au « monde du football et à l’ensemble de la société » mardi pour le comportement de son président Luis Rubiales, suspendu par la FIFA après avoir embrassé sur la bouche la joueuse Jenni Hermoso.

« La Fédération royale espagnole de football, par le biais de son président Pedro Rocha, considère qu’il est essentiel de demander le plus sincèrement pardon au football mondial dans son ensemble (…) pour le comportement totalement inacceptable de son plus haut représentant institutionnel lors de la finale (de la Coupe du monde, NDLR) et dans les instants qui ont suivi, qui ne répond pas du tout aux valeurs de l’ensemble de la société espagnole, de ses institutions, de ses représentants, de ses athlètes et des dirigeants du sport espagnol », écrit la RFEF dans un communiqué.

« Les dommages causés au football espagnol, au sport espagnol, à la société espagnole et à toutes les valeurs du football et du sport » par l’attitude de Rubiales « ont été énormes« , déplore encore la fédération. 

Quelques minutes après le sacre mondial de la Roja féminine à Sydney, le patron du foot espagnol avait embrassé sur la bouche par surprise la N.10 Jenni Hermoso, provoquant l’indignation internationale.

Poussé de toutes parts à la démission, Luis Rubiales, dans un discours virulent, a refusé de quitter son poste « à cause d’un petit bisou consenti » et dénoncé un procès intenté par un « faux féminisme« .

La Fifa l’a suspendu le 26 août dernier « de toute activité liée au football au niveau national et international » pour 90 jours et dans l’attente de l’avancée des procédures en cours.

Dans son texte, la fédération espagnole dit encore s’être engagée à améliorer sa « gouvernance » afin de « réparer » les dommages causés et de « garantir que ces comportements ne se reproduisent pas ». 

Les 23 joueuses de la Roja sacrées championnes du monde en Australie ont annoncé qu’elles refusaient d’être convoquées en sélection tant qu’il n’y aurait pas de changement à la tête de la fédération.

Leurs homologues de la sélection masculine ont condamné lundi le « comportement inacceptable » de Rubiales dans un communiqué commun lu à la presse par l’attaquant de l’Atlético Madrid, Alvaro Morata.

Le sélectionneur Jorge Vilda démis de ses fonctions

Le sélectionneur de l’équipe d’Espagne féminine de football, Jorge Vilda, proche de Luis Rubiales et dont les méthodes étaient critiquées par ses joueuses, a été démis mardi de ses fonctions, a en outre annoncé la fédération espagnole (RFEF).

La RFEF a indiqué dans un communiqué « se séparer de Jorge Vilda en tant que directeur sportif et sélectionneur de l’équipe nationale féminine », un limogeage présenté comme « l’une des premières mesures de restructuration » des instances du football espagnol plongées dans le chaos par le baiser forcé de Rubiales à la joueuse Jennifer Hermoso après le sacre mondial de l’Espagne, le 20 août.

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