Swann Borsellino
Jupiler Pro League: le bilan, coups de coeur et coups de chapeau de Swann Borsellino
Découvrez la chronique de notre consultant Swann Borsellino.
Les jours passent comme les voitures. La phrase n’est pas de moi mais des Nèg’Marrons, dans une chanson, Le Bilan, qui date de 2000 et rappelle qu’en effet, la vie à tendance à rouler sur la file de gauche. L’occasion pour moi de mettre le clignotant à droite, de m’arrêter à la première aire, au hasard celle de Nivelles, qui doit être celle qui j’ai le plus vu au cours de mon année belge, et de prendre le temps de respirer avec un café ou un sandwich mou, je vous laisse choisir. En regardant dans le rétro, je me revois dans un village français d’une région que je vous invite à visiter: le Luberon. Là-bas, à Cucuron, je demandais, tantôt à ma copine, tantôt à mon beau-frère, de me questionner sur la D1A. Je répondais avec l’incertitude de l’étudiant, la peur au ventre d’imaginer que non, OHL ne jouait pas à Den Dreef. Puis nous voilà à la fin du mois de mai. Les 4.000 et quelques signes m’étant octroyés ici de manière hebdomadaire n’étant de toute façon pas suffisants pour faire un bilan exhaustif de la saison, je souhaitais souffler ma première bougie de suiveur de la Pro League en ayant un mot pour les dix-huit clubs qui ont bercé mon arrivée dans un paysage footballistique pas moins surprenant que ce fameux endroit où j’aime passer mes vacances.
À tout ce petit monde du football belge, je dis rendez-vous à la rentrée. En espérant que ma saison 2 soit aussi cool que la saison 1.
Du Club Bruges, je garderai en tête le titre, bien entendu, mais aussi et surtout le fait d’avoir vibré pour eux face à la Lazio. Ça, et le sourire de Clinton Mata, évidemment. De Genk, beaucoup de respect pour la saison de Paul Onuachu et encore plus d’amour pour celle de Junya Ito. Ça, et le regret de ne pas avoir vu Joakim Maehle signer à l’OM. L’Antwerp? Un Dieu, mais aussi le Didier le plus fou du football depuis Alain Chabat. Un coup de coeur pour leur milieu, aussi, où Faris Haroun et Martin Hongla m’ont particulièrement plu.
Et Anderlecht, alors? Le process? Le temps, surtout. Celui que l’on a justement accordé à Vincent Kompany. Celui que l’on doit justement laisser aux jeunes éléments du noyau, comme Albert Sambi Lokonga qui en l’espace de quelques mois est devenu mon deuxième Albert préféré après Philippe. Mais je l’ai découvert le samedi lors du Box-to-box d’ Eleven Sports, il n’y a pas que le top 4 qui compte. Là-bas, dans mon petit studio, j’ai découvert Wouter Vrancken et le football attrayant de son Malines qui m’a permis de découvrir Rob Schoofs et donné envie de taper la balle avec Onur Kaya, car je suis sûr qu’il me donnerait de bons ballons.
Un autre qui joue au foot comme je conçois ce sport, c’est Vadis Odidja. La Gantoise faisait partie des clubs que je connaissais plutôt bien avant mon arrivée. Un an plus tard, je n’ai qu’une hâte: les voir l’an prochain. Moins connus du côté de chez moi, le KV Ostende aura crevé l’écran, Alexander Blessin aussi, évidemment. Mais puisque l’on a déjà parlé des Côtiers ici, d’un point de vue footballistique notamment, de la plage, je garde le souvenir d’une rencontre avec Arthur Theate, un bon gars comme on aimerait en croiser plus. Institution qu’on ne croise pas à tous les coins de rue non plus: le Standard. De Liège, je garde un regret: celui d’avoir travaillé à Sclessin, mais dans un Sclessin vide. Je garde un espoir, aussi: Nicolas Raskin. Ses excellentes premières semaines ont coïncidé avec les miennes et c’était un plaisir.
Malgré ceux de NBA, qui ont plutôt bien commencé, il n’y a pas que les play-offs dans la vie. Alors merci aussi au Beerschot d’avoir intéressé mes amis français à la D1A. Eux qui me demandaient notamment en première partie de saison, « C’est quoi cette équipe où il y a toujours mille buts par match? » Chauvinisme, toujours, j’ai une pensée particulière pour mes deux compatriotes, Xavier Mercier et Thomas Henry, qui m’ont permis de ne pas avoir le mal du pays et de découvrir une France du foot talentueuse que je ne connaissais pas. Contrairement à Gianni Bruno, que je pensais connaître par coeur. Mais pas assez pour penser qu’il allait sortir une saison à vingt buts et contribuer à une excellente deuxième partie de saison de Zulte dont je ne pourrais tout de même pas oublier cette merveilleuse pelouse.
Pas de temps additionnel dans cette chronique, alors en vrac, un mot pour: Charleroi, mes premiers frissons. Peeters, un pied gauche comme je les aime. La coupe au gel de Luka Elsner. La fin de l’aventure brugeoise de capitaine Taravel. Les buts en pagaille de Yuma Suzuki. Le nom de Liberato Cacace, le meilleur de D1A. Le talent de Nuño Da Costa. À tout ce petit monde du football belge, je dis rendez-vous à la rentrée. En espérant que ma saison 2 soit aussi cool que la saison 1.
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