© BELGA (DAVID CATRY)

Julie Biesmans: « On manque peut-être encore d’un peu de vice » (VIDÉO)

Aurelie Herman
Aurelie Herman Journaliste pour Sport/Foot Magazine

Ce mardi, les Red Flames accueillent l’Albanie, pour tenter de véritablement lancer leur campagne de qualifs pour le Mondial 2023.

Tout gagner et espérer un « truc » contre la Norvège. En très gros, c’est un peu le scénario espéré par les Red Flames pour terminer premières de leur groupe qualificatif pour la Coupe du monde 2023 et valider leur billet sans passer par les barrages. Sauf que l’histoire a déjà connu un petit raté suite au nul (logique) ramené de Pologne (1-1).

Une rencontre où la Belgique a montré deux visages. L’un trop timoré en première période malgré une bonne entame de match, l’autre, nettement plus séduisant et audacieux en seconde. « On a été trop gentilles, notamment dans les duels. C’est ce qui a permis aux Polonaises de rentrer dans le match », selon Davinia Vanmechelen, autrice d’une belle entrée à l’heure de jeu à Gdansk. « Face à l’Albanie, c’est l’un des points que l’on va devoir travailler, car ça va de nouveau être une équipe physique, bien organisée. » Autant dire que le profil d’ouvre-boîte de la capitaine du Standard, dont l’un des objectifs persos est de retrouver sa place de titulaire dans le onze de base, sera particulièrement utile pour faire exploser le bloc balkanique. « On va devoir imposer le tempo, faire le jeu. »

Faire le jeu, c’est précisément ce que les joueuses d’Ives Serneels sont parvenues à faire après la pause. Plus posées, les Flames n’ont plus chercher à se débarrasser au plus vite du ballon. Au contraire, on sentait des joueuses plus à l’aise avec la balle, capables de temporiser et surtout de construire des actions susceptibles de renverser la vapeur. Si l’égalisation est venue à dix minutes du terme sur un but chanceux de Janice Cayman, elle couronnait le regain de forme d’une équipe solide physiquement. « On a évolué sur cet aspect-là, même si on n’a pas encore le niveau des grandes nations européennes », ajoute Julie Biesmans. « Ceci dit, on doit encore s’améliorer, pas seulement en termes d’endurance, mais aussi au niveau de la force dans les duels. Ici, la Pologne était plus « vicieuse », c’est peut-être aussi un peu ce dont on manque. J’avais en tout cas le sentiment qu’on pouvait encore jouer dix minutes. »

En effet, on avait comme l’impression que la Belgique aurait pu gratter un peu plus qu’un nul, même si la Pologne a profité d’une défense aux abois pour placer quelques contres meurtriers. Au point de louper le 2-0 de peu en tout début de seconde période. Un but qui aurait sans doute plié le match… Résultat, à la 57e minute, Biesmans, dont l’avenir se situe plutôt dans l’entrejeu, est redescendue d’un cran, à la place de Charlotte Tison, sortie au profit de l’attaquante Hannah Eurlings.

Sans doute la joueuse du PSV Eindhoven est-elle le complément idéal à Amber Tysiak, censée être la future patronne de la charnière centrale, mais qui manque toujours d’expérience, du haut de ses 21 ans et cinq caps en équipe nationale. « On ne m’entendra jamais dire que je suis indispensable, mais je suis capable de garder mon calme, je sais construire avec le ballon et jouer entre les lignes. Mais d’autres peuvent le faire aussi. » En l’absence de l’Anderlechtoise Laura De Neve, élue Joueuse Pro en fin de saison passée mais actuellement blessée, c’est pourtant bel et bien Biesmans qui est la taulière derrière.

Une vice-capitaine dont la capacité à casser les lignes sur une seule passe sera bien utile face au bloc compact qui attend les Red Flames ce mardi au Stade Roi Baudouin.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire