Joachim Van Damme : « Je me bats moins avec moi-même »
Peu de footballeurs professionnels sont aussi francs quant à leurs carences. Pourtant, avec Joachim Van Damme, en 2019, Malines a remporté le titre en D1B , la coupe de Belgique et est maintenant dans le premier peloton de la Jupiler Pro League.
Joachim Van Damme à propos…
…de sa carrière qui semble véritablement débuter à 29 ans : « C’est la première fois que je suis un titulaire incontesté parmi l’élite. Je suis en pleine forme, plus affûté. Je cours beaucoup plus et le niveau de l’équipe est élevé. Je dois donc être au top chaque semaine si je ne veux pas faire banquette. Avant, je gérais mal la situation, je voulais en faire trop. Sur le terrain. Moins à côté. Quand je découvrais sur WhatsApp que mes amis se donnaient rendez-vous dans un café, je ne tenais plus en place. Je ne ressens plus autant ce besoin. Je reste bravement à la maison à colorier des dessins avec ma petite fille. Je me bats moins avec moi-même. La vie familiale comble les vides que je ressentais. »
…de sa suspension de deux ans pour contrôle positif à la cocaïne : « Je trouvais la punition trop dure car ça n’avait rien à voir avec le football. J’ai commis une faute durant une soirée. Je pense qu’on a voulu faire un exemple et que ma réputation a joué contre moi. Mais j’ai immédiatement reconnu mon erreur, sans jamais chercher d’excuses. En fin de compte, je me suis privé moi-même de ces deux années. Si je n’avais rien fait, on n’aurait pas pu me punir. Je ne dois donc pointer personne du doigt. On a le choix, face à un verdict de ce genre : se laisser aller ou se battre pour revenir plus fort. J’ai opté pour la deuxième solution. Je suis monté avec Malines, j’ai gagné la coupe, je joue en D1A… Je sens qu’on respecte mon parcours. »
…du plus grand moment de son année 2019 : « La coupe. Être champion était évidemment fantastique aussi mais nous nous y attendions plus. Peu d’équipes de D1B étaient meilleures que nous. Je me rappelle avoir dit à ma femme, en début de saison: « Un jour, je veux gagner la coupe. » C’est vrai. Des mois plus tard, sur la pelouse du stade Roi Baudouin, après le coup de sifflet final, j’ai été envahi par l’émotion. Tout ce monde, ma petite fille au milieu. J’étais vraiment très ému. Puis la fête… Je n’en vivrai pas beaucoup de semblables, je crois. Elle a été très différente de celle de la montée, qui n’était pas très bien préparée: il n’y avait plus de bière après quelques heures et tout le monde était rentré à 23 heures. La fête de la coupe a été plus réussie. »
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Joachim Van Damme dans votre Sport/Foot Magazine
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici