Ivan Leko : « Je préfère qu’on dise que je suis un brave gars qu’un bon entraîneur »
Ivan Leko a offert le titre au Club Bruges et a été élu Entraîneur de l’Année mais il repart de zéro. « En football, rien ne dépend jamais d’une seule personne. Ce qui compte, c’est la collaboration et l’ambiance au sein du club ».
Ivan Leko à propos…
…de ses progrès comme coach : « Je suis meilleur qu’il y a un an. C’est difficile à expliquer car il s’agit de détails mais je pense qu’après un an dans un grand club, j’ai progressé dans tous les domaines. C’est normal car je sais que je suis encore jeune et que je veux encore progresser chaque jour. Il n’y a que cinq ans que j’entraîne. Ce n’est pas parce que j’ai été champion avec Bruges que je me prends pour Conte ou Guardiola. Mais je suis fier de ce que nous avons fait la saison dernière et ça me motive encore plus pour la suite. »
…de l’unité du Club Bruges : « Je suis bien conscient que tout ne dépend pas d’un seul homme. Ce qui compte, c’est le travail d’équipe et l’ambiance au sein du club, la collaboration entre le staff technique, le staff médical, les joueurs et les supporters. Je dis toujours que, pour que l’équipe première gagne, il faut une synergie entre le président et la femme d’ouvrage. Tout le monde doit tirer à la même corde, travailler de la même façon et avec la même passion. C’est ce qui a fait notre force la saison dernière. On formait le collectif le plus fort. On a été en confiance de la première à la dernière journée du championnat. On ne s’est occupé que de nous et on a respecté les autres équipes, les arbitres et les journalistes. Quand il y a du respect, il y a de la confiance et c’est tout le football qui en bénéficie car on est tous dans le même bateau. Tout le monde veut gagner mais on tente de le faire de façon positive. »
…de la distinction coach/ami : « C’est quelque chose qu’on apprend tous les jours. Au club, tout le monde sait que je suis un ami mais que je peux aussi devenir un ennemi. Je suis ouvert et honnête. Avec moi, chacun a sa chance. Mais si je ne vois pas de réponse ou si je sens qu’on entre dans une spirale négative, je peux me fâcher très fort. Le plus important pour moi, c’est d’être honnête et ouvert envers chacun car je veux que les gens sachent pourquoi nous faisons telle ou telle chose, pourquoi tel joueur joue et tel autre ne joue pas. Cela fait en sorte que chacun pense, agisse et se comporte de la même façon, c’est donc favorable à l’unité du groupe. Être honnête et ouvert n’est pas toujours facile. Parfois, ça fait mal mais mieux vaut mettre immédiatement le doigt sur un problème que faire l’autruche. »
…de sa communication : « J’ai confiance en mon caractère et en mes qualités humaines, je peux donc dire ce que je ressens. Je ne prépare rien. Si je devais parler comme on l’enseigne dans les livres de communication, je serais monotone et je ne serais pas honnête. Je veux que les gens qui parlent avec moi puissent dire : ce Leko, il est authentique, il dit ce qu’il pense, il a des émotions. Parfois c’est bon, parfois moins, mais je respecte toujours le jeu car je crois que personne n’est au-dessus du football : ni les entraîneurs ni les joueurs ni les arbitres ni les présidents ni les supporters. »
Par Christian Vandenabeele
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