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Il faut clarifier la réglementation des paris

Les nouvelles affaires de paris dans le football belge soulignent la nécessité de mieux informer sur les comportements problématiques.

Il y a deux ans, Tuur Dierckx (21 ans) a parié sur son équipe (sa victoire). Il a déclaré n’avoir appris que plus tard, lors d’une séance d’informations en équipe nationale espoir, que ça n’était pas permis. Selon lui, beaucoup de jeunes joueurs ne le savent toujours pas et continuent donc à parier. C’est le même son de cloche un peu partout : beaucoup d’espoirs misent sur leurs propres matches.

C’est souvent le reflet d’un style de vie irresponsable. Siebe Hannosset, manager indépendant en lifestyle, accompagne notamment Tuur Dierckx cette saison. Il a été performance coach au Club Bruges. Il estime qu’il est nécessaire de mieux informer les joueurs et de leur inculquer de meilleures notions de gestion de leur vie.

« Il faut que l’initiative vienne de la fédération. Pourquoi ne pas fournir aux clubs, au début de chaque saison, des informations sur ce qui est punissable ou pas, à l’image de ce que fait la commission des arbitres en expliquant le règlement? La commission des jeux de hasard pourrait aussi informer les jeunes joueurs, à partir des U14 et des U15, de ce qu’est un comportement problématique en matière de paris et quelles en sont les conséquences. Ça devrait être possible. Nous, nous expliquons bien aux joueurs ce que représente un style de vie sain. »

Il insiste : on peut vraiment beaucoup améliorer le suivi des joueurs en dehors de leur présence au club. « Les clubs contrôlent ce qui se passe en leur sein et fournissent beaucoup d’efforts en ce sens mais que se passe-t-il quand le joueur quitte le club, après le lunch? Continue-t-il à mener une existence responsable et professionnelle? Rentre-t-il directement chez lui et qu’y fait-il?

Passe-t-il quatre heures dans son fauteuil à jouer à FIFA 17? Boit-il du coca? Ouvre-t-il un sachet de chips? Quand prend-il son dernier repas? A quelle heure se couche-t-il et que fait-il dans les heures qui précèdent? On peut améliorer beaucoup de ces aspects. Un footballeur doit savoir quelle vie le statut de sportif de haut niveau requiert, afin d’être frais et dispos tous les jours, et d’être performant, à l’entraînement comme en match. »

Pour l’heure, on court souvent après les faits, constate Hannosset, qui est également conseiller à la Bakala Academy de la KUL, un centre de suivi sportif.

« Un joueur qui commet une erreur ou a un style de vie inadapté le comprend souvent trop tard: j’aurais dû m’y prendre autrement. C’est pour ça qu’il est très important que les joueurs bénéficient dès le plus jeune âge du bon suivi. C’est justement un énorme défi. Pour que nous parvenions à faire adopter aux joueurs une bonne attitude et un bon style de vie dès l’âge de onze à douze ans, il faut que des initiatives soient prises pour informer en profondeur joueurs, parents, clubs et managers. »

Par Christian Vandenabeele

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