Hugo Broos, le roi Lion
Hugo Broos s’est fait dé-mo-lir lorsqu’il a été nommé entraîneur de l’équipe du Cameroun. Là-bas, on l’a passé à la sulfateuse. Dès le premier jour, on l’a fait passer pour un incapable. Jamais, dans sa longue carrière, il n’avait dû subir un traitement pareil.
Mais il est resté serein. Il s’est placé au-dessus des lobbys, des luttes d’influence. Les intrigues autour des Lions Indomptables, ce n’était pas pour lui. Il a décidé d’une ligne de conduite. Il a fait des choix de joueurs. Un an plus tard, avec une sélection renouvelée à trois quarts, avec la deuxième plus jeune équipe du tournoi, il remportait la Coupe d’Afrique des Nations. Au Gabon et à la surprise générale.
Avec lui, tout ou presque a changé. Plus de place pour les egos, les vedettes, les clans, les capricieux. Il a introduit la discipline, une dynamique, un esprit d’équipe. En finale aussi, contre l’Egypte pourtant favorite, l’impact de Broos fut bien perceptible. Quand le Cameroun était mené, il a réorganisé sa ligne médiane pour la deuxième mi-temps et les Lions ont pris le contrôle du match. Deux joueurs entrés en cours de partie ont fait la différence au marquoir. Dans les conditions les plus difficiles de sa vie, Hugo Broos a conquis le plus beau trophée de sa carrière. Premier Belge à remporter la CAN. Chapeau.
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