« Hein n’est pas un ordinateur, c’est un homme »
La Jupiler Pro League 2017/2018 n’aura pas été la saison de Hein Vanhaezebrouck : à La Gantoise, le double Entraîneur de l’Année a été poussé vers la sortie par ses propres joueurs et à Anderlecht, il a également été visé par les critiques touchant un club en pleine mutation. De plus, en fin de saison, il s’est fait remarquer par ses déclarations sur Ricardo Sá Pinto. Nous en avons parlé en famille.
L’histoire de la famille Vanhaezebrouck est connue : ils sont cinq, ont grandi à Lauwe et toute leur vie a tourné autour du football. Le père, enseignant, était entraîneur des jeunes et secrétaire du White Star, les cinq enfants jouaient au foot et la mère faisait la lessive. Henk (53 ans) est moins d’un an plus jeune que Hein et a joué en équipes d’âges du club de football local avec lui. Ils partageaient également la même chambre, dans un grenier. Il entraîne les vétérans de Rekkem Sport , un club de quatrième provinciale. Dans la famille, on le considère comme celui qui connaît le mieux Hein. Ruth (48 ans), la seule fille, est la plus fanatique. Helmut (42 ans) et Dieter (51 ans) ont toujours été un peu dans l’ombre de leur grand frère bavard qui brillait à l’école mais estimait que le football était plus important et qui n’avait peur de rien mais ne supportait pas la défaite. Il voulait devenir footballeur professionnel puis entraîneur.
À Courtrai, déjà, il a été élu Entraîneur de l’Année mais c’est à La Gantoise qu’il a réellement percé dans la profession lorsque, en 2015, il a offert un premier titre aux Buffalos avant d’impressionner l’Europe. La belle histoire a pris fin cette saison, lorsque les joueurs ont estimé qu’il n’était pas assez fort en management des ressources humaines. Il est alors passé à Anderlecht mais, jusqu’ici, ce n’est pas un succès. De plus, après la défaite en PO 1 face au Standard, il s’est mis tout le monde à dos en critiquant publiquement son confrère Ricardo Sá Pinto. Pourquoi Hein Vanhaezebrouck est-il comme cela ? Nous en avons parlé avec Henk et Ruth.
Si Hein avait su dès le départ que la reprise du club se ferait aussi difficilement, je ne suis pas sûre qu’il aurait signé à Anderlecht. » – Ruth Vanhaezebrouck
LA GANTOISE
HENK : À Gand, c’était la fin d’un cycle.
RUTH : Et ça lui a fait mal. Il voulait vraiment construire quelque chose à long terme, comme le prouve son implication dans la construction du nouveau centre d’entraînement. Mais il a senti qu’à cause de certaines situations, il était dos au mur, les joueurs n’étaient plus derrière lui. Je sais qu’il en a terriblement souffert.
HENK : Comme il a directement connu le succès à La Gantoise, il avait son mot à dire sur énormément de choses. Il avait peut-être même trop de pouvoir. Et puis, il y a ce côté dont il ne parvient pas à se débarrasser et qui caractérise de nombreux coaches exigeants : quand ça ne va pas, il râle et se montre négatif. Il a ainsi touché à quelques points sensibles, comme la cellule de scouting ou Michel Louwagie…
RUTH : À la fin, des choses lui ont fait perdre confiance, c’étaient des situations auxquelles il ne s’attendait pas et qui lui ont fait dire que s’il ne se sentait plus soutenu par certaines personnes, il préférait arrêter. Peut-être serait-il tout de même devenu entraîneur d’Anderlecht un jour mais pas à ce moment-là.
HENK : Je ne crois pas du tout à une mise en scène. Si, après avoir gagné à Ostende, ils avaient battu Zulte-Waregem, ils auraient affiché un six sur six et Ivan De Witte aurait peut-être dit : – Nous poursuivons avec Hein. Mais c’était très mauvais et Hein a bien senti qu’ils n’étaient plus vraiment derrière lui. Ça l’a découragé et il a préféré partir la tête haute.
RUTH : Hein est très exigeant à l’entraînement et, pour moi, c’est nécessaire pour arriver à quelque chose mais certains joueurs n’en voulaient plus.
HENK : Nul n’est parfait et Hein a un défaut : ce n’est pas un bon gestionnaire des ressources humaines. Quand on passe pour Dieu, on peut tout se permettre mais quand ça ne va plus, c’est dangereux et ça peut se retourner contre vous. Je pense qu’on a remarqué au comportement affiché par la suite qu’il en était conscient mais… en fait, nous n’avons jamais su faire ça. Nous sommes une famille unie mais nous ne parlons pas des sentiments. Nous ne sommes pas du genre à nous réconforter et à nous enlacer.
RUTH : Nous sommes plutôt durs envers nous-mêmes et envers les autres, nous ne montrons pas vraiment nos faiblesses.
HENK : Nous ne savons pas bien comment nous y prendre. Nous ne sommes pas du genre à dire : – J’aimerais te voir, viens un peu.
RUTH : Nous sommes avant tout des bosseurs et nous voulons toujours bien faire. À l’école, mon directeur dit : – Tu en fais trop. Et je réponds : -Quand on veut bien faire son travail, il faut y consacrer du temps. Et quand on aime ce qu’on fait, on n’hésite pas à faire des heures.
HENK : Je trouve aussi qu’un entraîneur n’est pas là pour pouponner les joueurs.
RUTH : À ce niveau, je pense qu’on ne peut pas allier discipline et douceur. Vous savez ce que je trouve bizarre ? Il y a des joueurs qui disent que mon frère n’est pas un bon manager des ressources humaines, qu’il est trop sévère. Mais ce sont justement ces joueurs-là qui ont le plus progressé, en partie grâce à la discipline qu’il a exigée d’eux. Je suis certain que, si on s’était montré plus tendre avec eux, ils n’auraient jamais réussi. Alors, quand on sait qu’après quelques années ils boycottent l’entraîneur… Si quelqu’un a un problème dans sa tête, est-ce à Hein de le résoudre ? Quand on voit tout ce qu’il a fait pour ce club ! Il y a quand même d’autres personnes, non ?
HENK : C’est davantage le boulot de ses adjoints mais… Hein aime bien dominer, que ce soir sur le terrain ou en dehors et je me demande si ses adjoints osent lui dire qu’un joueur n’est pas bien dans sa peau ou broie du noir. Ne craignent-ils pas que cela entraîne des frictions ? Ou se disent-ils que, de toute façon, il n’en tiendra pas compte. Selon moi, il y a eu de cela à Gand. Certains joueurs sont allés voir le staff qui les a réconfortés mais si le coach n’a pas été mis au courant, rien n’a changé et les joueurs sont peut-être allés se plaindre auprès de la direction. Et puis, dans quelle mesure Hein a-t-il utilisé les informations qu’on lui a transmises et s’est-il posé des questions ? Le leader d’un groupe de joueurs a le pouvoir de transmettre les plaintes à l’entraîneur mais après le départ de Sven Kums, il n’y avait plus de leader. Cela a joué un rôle également.
RUTH : Ce qui joue aussi, actuellement, c’est qu’on travaille avec un groupe de gens qui gagnent très bien leur vie, avec des jeunes qui ont un salaire énorme et que la concurrence est très forte. Avant, on se trouvait difficilement un autre club ou on était retenu et il fallait se battre pour retrouver une place. Maintenant, celui qui ne joue pas veut partir ou se met à boycotter l’entraîneur. À Genk, Elyaniv Barda gagnait beaucoup plus d’argent que Hein mais il n’aimait pas s’entraîner et lui rigolait en pleine face. Hein ne l’alignait pas parce qu’il ne faisait de toute façon rien de bon sur le terrain mais à cause de cela, il s’est mis la direction à dos car Barda avait coûté très cher donc il devait jouer pour qu’on puisse le revendre aussi cher que possible.
HENK : Par le passé, seuls les grands joueurs partaient à l’étranger. Maintenant, après deux bons matches, ils se mettent à planer ou à parler de transfert alors qu’ils devraient d’abord essayer d’être réguliers en Belgique. C’est pourquoi Hein est parfois frustré : les joueurs sont bien payés et évoluent dans les meilleures conditions possibles mais quand on voit la qualité de leurs centres, on se pose des questions. Je lui ai déjà dit : sur de tels terrains et avec de tels ballons, mes joueurs de Rekkem Sport centreraient mieux ! C’est dire s’il y a un nivellement par le bas. L’époque où les grands clubs gagnaient facilement tous leurs matches à domicile est révolu. Et Hein est mauvais perdant, hein… Donc, quand ça va mal, il est bougon. Il relativise difficilement.
RUTH : C’est vraiment un gagneur, il pense à tout, même à des choses auxquelles personne ne songe et il est parfois très tranchant lorsqu’il s’exprime. C’est tout Hein.
HENK : Je trouve qu’il a tout de même tiré des leçons de ce qui s’est passé à Gand.
ANDERLECHT
RUTH : À Anderlecht, il s’attendait à tout autre chose. S’il avait su dès le départ que la reprise du club se ferait aussi difficilement, je ne suis pas sûre qu’il aurait signé.
HENK : Le problème, c’est que le repreneur était propriétaire d’un autre club belge et ne pouvait pas investir. Au lieu de se renforcer, Anderlecht est donc sorti déforcé du mercato hivernal. Et combien de temps a-t-il fallu entre l’annonce de la reprise du club et l’officialisation de celle-ci ? Des mois d’incertitudes dans tous les compartiments du club. Les gens craignaient de perdre leur place mais ils devaient rester performants. Heureusement qu’en fin de championnat, Marc Coucke a annoncé que Hein resterait car toutes ces rumeurs enflaient et si les joueurs se disaient qu’un autre coach allait arriver, ce n’était pas bon pour les résultats. Je pense que les problèmes d’Anderlecht sont clairs. Si Kara avait été disponible tout le temps, la défense aurait déjà été meilleure.
RUTH : Comme il était absent, il a fallu mettre Dendoncker derrière, ce qui est dommage car il est plus performant dans l’entrejeu…
HENK : … et on lui avait promis un transfert. Aligner des joueurs à une place où ils n’ont pas envie de jouer, ce n’est pas bon.
RUTH : Et dans l’entrejeu, Kums a souffert par moments. À Gand, il était formidable, il apportait des solutions mais je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans la tête de ce garçon. Je trouve qu’il joue trop bas.
HENK : Devant, Mitrovic aurait dû arriver cet hiver mais ça ne s’est pas fait. Il y avait trop peu d’alternatives, y compris sur les flancs et le coach a donc dû faire des expériences. Faire avancer Gerkens, par exemple. Et il a bien joué pendant tout le premier tour mais à la fin, il était cuit.
RUTH : Le noyau était bien plus petit que celui de La Gantoise. Le fait d’arriver en pleine saison n’était pas un avantage pour Hein car c’est un coach qui aime façonner son équipe à sa main. Il lui faut du temps.
HENK : Il aurait mieux fait de prendre une année sabbatique au lieu de sauter directement dans le train après cette mauvaise expérience à La Gantoise. J’imagine qu’à l’époque, il était fatigué mentalement. Un entraîneur ne peut pas montrer ses faiblesses et doit toujours lutter mais Hein n’est pas un ordinateur, c’est un homme. Évidemment, quand on a la chance d’aller dans le plus grand club du pays à un moment où celui-ci est en difficultés…
RUTH : De plus, on lui avait promis de renforcer l’équipe après le Nouvel An mais manifestement, c’étaient des promesses en l’air et Hein est très sensible à cela.
HENK : Ça lui était déjà arrivé à Genk à l’époque.
RUTH : Ils allaient faire ceci et cela mais soudain, ils ont fermé le robinet et c’était fini.
HENK : Là, il était encore beaucoup plus jeune et encore plus accroché à ses principes.
RUTH : Plus nerveux, aussi.
HENK : On a vu que, cette fois, il s’est montré beaucoup plus calme, que ce soit à l’égard de la reprise, des transferts mais aussi des blessés. Par le passé, il aurait constamment ressorti la liste des absents. Il ne tire plus sur tout le monde quand tout va mal. Il est possible qu’on lui ait fait remarquer que sa façon de communiquer ne convenait pas à Anderlecht. Peut-être est-il allé trop loin lorsqu’il a mis le quatrième arbitre en cause avant le match à Bruges.
RUTH : Parce qu’il le connaît bien. Frederik Geldhof est originaire de Lauwe. Hein n’a pas voulu le soupçonner mais il voulait que les choses soient claires : -J’espère que tu seras honnête. Encore une fois, Hein est comme ça : très exigeant envers lui-même comme envers les autres. Il vit pour le football, il est terriblement ambitieux, c’est un gagneur. Il a une famille mais combien de temps passe-t-il avec elle ? Et quand il est là, il pense encore au football, il est dans son bureau en train de regarder et d’analyser des images. Par contre, tout ce qui tourne autour du football ne l’intéresse pas. Pour lui, ce n’est pas un chouette milieu. Même lorsque La Gantoise a remporté le titre, il est rentré relativement vite chez lui.
HENK : Il a peu d’amis dans le monde du foot. Il a même peu d’amis tout court car il est très replié sur lui-même et parce qu’il consacre le peu de temps qu’il lui reste à sa famille.
RUTH : Après un match, la première chose qu’il fait, c’est regarder et analyser les images dans son bureau. Après, seulement, il repasse par la salle des joueurs.
HENK : C’est un perfectionniste. Quand il a dit qu’il ne voulait pas être le premier entraîneur depuis longtemps à ne pas qualifier Anderlecht pour une Coupe d’Europe, je craignais réellement que ça arrive.
RUTH : Moi aussi mais Hein a ça de bien : il n’abandonne jamais. Il travaille toujours dur et est convaincu qu’il peut surmonter les difficultés. À La Gantoise, il a bossé comme un fou jusqu’au dernier jour et à Anderlecht, j’entends encore Herman Van Holsbeeck dire : – Incroyable : il est là depuis trois mois et il n’a pas encore pris un jour de congé !
HENK : Il ne vit que pour ça et il est fait pour les grands matches.
RUTH : Dix points en Ligue des Champions avec La Gantoise ! Et avec quel football ! Là, j’ai compris qu’il était capable de beaucoup de choses. Pour la première fois, je me suis dit : il peut arriver au sommet ! Je savais qu’il était fort tactiquement mais pas à ce point.
HENK : Cela s’est encore vu à Glasgow, je pense : il fallait gagner coûte que coûte et ils l’ont fait. Depuis combien de temps Anderlecht n’avait-il plus remporté un match de Ligue des Champions en déplacement ?
RUTH : J’estime qu’il supporte déjà mieux la critique. Il est très sûr de lui et n’a pas peur de dire des choses dont on pense qu’elles peuvent se retourner contre lui. Il s’en fiche.
HENK : Mouais… C’est son caractère. Ça va déjà mieux mais parfois, je me dis qu’il devrait mieux sentir les choses !
RUTH : Nous sommes des durs, hein… Et nous détestons l’injustice. Nous allons donc toujours jusqu’au bout, nous répliquons, nous argumentons, nous nous défendons. Ce qui est juste est juste et ce qui est injuste est injuste. Parfois, il ne s’agit que de détails et les gens disent : – Laisse tomber. Mais nous ne supportons pas ça. C’est notre caractère.
HENK : Le problème c’est que, à cause de ça, dans sa fonction, Hein se met des gens à dos et qu’on ne manque pas de le juger là-dessus. Il sait mieux que quiconque qu’il n’aurait pas dû dire que Sá Pinto faisait sa dernière semaine au Standard mais manifestement, sur le moment même, il n’a pas réussi à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. À cause de la déception, de la naïveté affichée par l’équipe après une superbe première mi-temps et de la frustration causée par ce qui s’était produit plus tôt dans la saison face au Standard. Mais tout ça est avant tout dû au fait que Hein est mauvais perdant. Ajoutez-y la fatigue mentale. Le lendemain, il est venu chez notre maman pour la fête des mères et elle a bien vu qu’il avait besoin de repos.
RUTH : C’est vrai, il n’a jamais eu un moment de répit. Après ce qui s’est passé à Gand et qui l’a beaucoup affecté, il est directement passé à Anderlecht. Il se levait tôt chaque matin et ne rentrait chez lui qu’à 20, 21, 22 heures. Pendant des mois, sans un jour de congé. Je sais qu’il était souvent fatigué et qu’il devait veiller à ne pas s’endormir au volant. Et il ne l’a pas dit dans les médias mais je pense qu’après la victoire à Bruges, il était convaincu qu’Anderlecht pouvait encore être champion. Alors, il était très déçu de perdre comme ça face au Standard, d’autant que ça lui coûtait aussi la deuxième place. Quand on est un gagneur, qu’on fait de son hobby un métier et qu’on y met toute sa vie au point de parfois décevoir sa famille parce qu’on est absent, c’est très dur. Lors de la conférence de presse, il s’est encore tiré d’affaire mais quand Sá Pinto est parti, un journaliste est revenu sur le fait que l’entraîneur du Standard avait dit que les Liégeois avaient été les meilleurs sur le terrain et la frustration de Hein est remontée à la surface, il a revu le cinéma que Sá Pinto avait fait en Coupe de Belgique et son agression sur Karim Belhocine. Si on demande un avis à Hein, il dit toujours ce qu’il pense et s’il est frustré, il peut être très dur. Les journalistes le savent désormais.
« Supporter du beau football »
Lorsqu’il a été présenté à la presse, Hein Vanhaezebrouck a affirmé que lorsqu’il allait à l’école à Lauwe, il était supporter d’Anderlecht. Mais certains ont affirmé que, selon eux, il était supporter du Club Bruges.
HENK : Il lui est peut-être arrivé d’assister à un ou l’autre match mais il n’était certainement pas supporter de Bruges. J’étais au Collège Saint-Paul de Wevelgem avec lui et je suis certain qu’il était supporter d’Anderlecht. Je me souviens qu’en première et en deuxième, il avait inscrit les noms de Rensenbrink et Haan sur sa latte. Et à l’âge de 16 ou 17 ans, il évoluait déjà en équipe première à Lauwe. Mais il est possible qu’il soit allé à Bruges avec le car de la maison des jeunes ‘t Beerke afin de supporter Bart Maes.
RUTH : Je me souviens que je suivais des cours de diction dans la classe de mon père et que j’étais assise à la place de Hein en classe. Sur ses lattes, il était en effet souvent inscrit Anderlecht mais j’ai déjà vu aussi Standard et Club Bruges. Hein était un gagneur, il aimait le beau football. Peut-être préférait-il Anderlecht mais si le Standard ou le Club Bruges jouaient bien, il éprouvait aussi de la sympathie pour ces clubs.
HENK :Quand il était jeune, il était tout de même plus pour Anderlecht.
RUTH : Oui parce que cela faisait des années qu’Anderlecht jouait bien. Mais il aimait les équipes qui combinaient bien, même les clubs étrangers. Hein adore le beau football.
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