Gustavo Alfaro, sélectionneur de l’Equateur: « Je pense que l’Amérique du Sud a de fortes chances de succès »

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Divers sélectionneurs ont été interrogés par nos confrères de WorldSoccer. Le premier à l’honneur est Gustavo Alfaro, en charge d’El Tri, l’équipe nationale de l’Equateur. Morceaux choisis.

PAR SAMINDRA KUNTI

L’Équateur était en difficulté avant votre arrivée. Comment avez-vous fait pour le redresser ?

GUSTAVO ALFARO: Il y a eu la démission de Jordi Cruyff et le départ d’Antonio Cordoba du poste de secrétaire technique en pleine pandémie. L’incertitude régnait. A mon arrivée, j’ai remarqué que certains joueurs avaient perdu le goût de faire partie de l’équipe, de représenter un pays. J’ai donc dû non seulement chercher une équipe en 30 jours, mais aussi retrouver le sentiment d’appartenance, trouver une équipe qui s’identifie à quelque chose de plus grand. Nous avons dû tout reconstruire.

La FIFA a avancé le match d’ouverture d’un jour. Qu’en pensez-vous ?

ALFARO: Nous n’avons pas été consultés au sujet du déplacement du match. Je pense que la FIFA a pris cette décision en tenant compte du droit du pays hôte à disputer le match d’ouverture. C’est une décision juste et correcte. J’ai participé aux quatre dernières cérémonies d’ouverture en Allemagne, en Afrique du Sud, au Brésil et en Russie. Ce sont des moments uniques, empreints de passion et de joie, qui se déroulent sous le regard du monde entier. Participer à cet événement majeur est un privilège pour l’Équateur.

On qualifie l’Équateur d’équipe de contre-attaque. Est-ce exact ?

ALFARO: Si je dois définir l’Équateur, je dirai que c’est une équipe qui pratique un football moderne. J’ai dit aux joueurs que je ne voulais pas changer leur style de jeu mais que si nous continuions à faire la même chose, les résultats seraient les mêmes. Nous jouons de manière compacte, en insufflant vitesse et profondeur à notre jeu. Nous devons gérer les transitions défensives et offensives, et lorsque nous perdons le ballon, nous devons avoir la capacité de nous regrouper et de repartir rapidement à l’attaque pour nous créer des occasions. Nous planifions le jeu en fonction des tactiques modernes.

Quelle est l’ambition de l’Équateur au Qatar ?

ALFARO: Nous avons trois matches et rien d’autre que ces trois matches. Nous allons essayer d’être parmi les deux premières équipes du groupe pour gagner le droit de jouer un quatrième match. Si c’est le cas, c’est un autre type de Coupe du Monde qui commencera, avec une approche très différente. J’ai confiance en mes joueurs, mais j’adapte mes attentes à la jeunesse de ma formation – c’est la plus jeune équipe équatorienne à se qualifier pour une Coupe du monde. Je veux réaliser un bon tournoi. Cette équipe peut s’identifier au sentiment de tout le pays. Nous sommes fiers. Nous respectons la qualité, l’expérience et l’histoire de nos adversaires mais nous ne les redoutons pas.

L’Amérique du Sud n’a plus gagné de coupe du monde depuis le succès du Brésil en 2002. Peut-elle la gagner à nouveau ?  

ALFARO: Je crois que l’Amérique du Sud arrivera à cette Coupe du monde avec de fortes chances de succès. Le Brésil et l’Argentine sont bien consolidés et jouent avec des idées claires. L’Uruguay possède un milieu de terrain très solide, l’un des meilleurs au monde. Les Européens auront affaire à deux adversaires sud-américains difficiles, le Brésil et l’Argentine, qui allient la préparation européenne au talent sud-américain, une combinaison à laquelle les Européens ne sont pas préparés.

Voir l’article consacrée à la présentation de l’Equateur par WorldSoccer

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