Gilbert Van Binst rencontre Willy Wellens
Le Gille retrouve un attaquant qui lui a souvent donné du fil à retordre. Tête-à-tête entre un ex-Anderlechtois et une ancienne icône du RWDM.
J’ai rencontré Willy Wellens lors de la présentation du livre consacré à Hugo Broos. Comme toujours, il était tiré à quatre épingles, parfaitement coiffé et svelte comme à sa plus belle époque. De quoi rendre les autres invités jaloux. Sur et en dehors du terrain, Willy était un gentleman. Ce n’est pas un hasard s’il s’est vu décerner le prix du Fair-Play en 1988.
En tant que footballeur, Wellens n’a jamais été apprécié à sa juste valeur. Aujourd’hui, on trouve beaucoup de pseudo-vedettes en Jupiler Pro League, à peine dignes de lacer ses chaussures. Cet attaquant talentueux a joué 589 matches en première division. Seul Raymond Mommens a fait mieux. Le citoyen d’Averbode a inscrit 174 buts.
J’ai encore joué avec Willy lors de la désastreuse saison 1981-82 du Club Bruges. Après que Hugo Broos eut rempli ses obligations médiatiques et les invités quitté la salle de réception, je me suis rendu avec Willy au bar de l’Hôtel Weinerbrugge, où nous avons pu discuter en toute tranquillité autour d’une bonne bière.
Tu es né à Diest, tu as grandi à Averbode, mais c’est à Westerlo que tu as entamé ta carrière de footballeur…
WILLY WELLENS : J’allais à l’école à Westerlo et tous mes amis jouaient dans le club local. Je les ai donc suivis. À 16 ans, j’ai fait l’une ou l’autre apparition en Première, qui évoluait à l’époque en D3. En 1971, le Lierse est venu me chercher. J’avais 17 ans. À la fin de la saison, j’ai été élu meilleur joueur d’un tournoi réservé aux Juniors UEFA qui réunissait tous les grands clubs belges et j’ai intégré le noyau A du Lierse. Lors de la fabuleuse campagne européenne du club, j’étais sur le banc face à l’AC Milan de Gianni Rivera. Cette période de mes débuts au Lierse a été la plus dure de ma vie. Le matin, je me rendais à vélo d’Averbode à Zichem. Là, je prenais le train pour Hasselt, et je me tapais trois kilomètres à pied jusqu’à l’école. Le soir, j’effectais le trajet inverse : à pied jusqu’à la gare de Hasselt, puis direction Zichem, où mon père m’attendait pour me ramener à la maison en voiture. Je déposais mon cartable et ma mère avait déjà préparé mon sac de sport. Mon père me conduisait à l’entraînement en voiture : 45 kilomètres. J’étais de retour à la maison à 22h30. Le temps de manger, de faire mes devoirs, et j’allais me coucher à minuit. C’était mon lot quotidien, quatre jours par semaine. Je suis resté trois ans au Lierse, je voulais à tout prix devenir footballeur professionnel.
« Au Beerschot, quand on battait Anderlecht, la saison était finie. » – Willy Wellens
« Au RWDM, Boskamp décidait de tout »
C’est le RWDM qui t’a offert ta chance. Comment as-tu été accueilli dans la capitale ?
WELLENS : L’équipe était composée de joueurs qui frisaient le tout haut niveau, à l’image de Johan Boskamp (issu de Feyenoord) ou de Maurice Martens, Jacques Teugels et Gérard Desanghere (venus d’Anderlecht). On ne voulait plus d’Odilon Polleunis à Saint-Trond à cause d’une blessure au genou, mais il était le bienvenu à Molenbeek. Benny Nielsen est arrivé du Cercle, Eric Dumon était un ancien joueur du Daring. Kresten Bjerre – l’inventeur du coup de coude – et Nico De Bree – une vraie bête dans sa cage – étaient d’autres joueurs importants. La première fois que je me suis rendu au stade Edmond Machtens, j’ai débarqué au volant de ma Ford Mustang bleue. Quelques-uns de ces fous se sont mis à taper sur le capot de la voiture. Les traces de leurs coups sont restées visibles. Eux rigolaient à pleines dents. Ils avaient un sens de l’humour assez spécial. Je me suis demandé où j’étais tombé. C’étaient de vrais bandits (il rit).
Quel genre d’entraîneur était Félix Week ?
WELLENS : Il n’avait rien à dire, Boskamp décidait de tout. Week était, en revanche, un fin gastronome : il connaissait les meilleurs restaurants de Bruxelles. J’ai l’impression que ça l’intéressait plus que notre prochain adversaire. Chaque semaine, on partait en mise au vert dans un hôtel d’Aartselaar. La première chose qu’il demandait en arrivant, était : » Qu’y a-t-il au menu, ce soir ? » Après avoir mangé, on montait dans nos chambres et on jouait aux cartes jusqu’aux petites heures. Au bout d’un certain temps, on ne se voyait plus, à cause de la fumée de cigarettes. Week passait l’éponge, il était très fort dans cet exercice. Parfois, c’était gênant de voir la manière dont Johan traitait l’entraîneur. Lorsque Félix voulait effectuer un changement et que Boskamp n’était pas d’accord, il courait vers le banc et désignait lui-même le joueur qui devait être remplacé. Le pire que j’aie vécu, c’était lors d’un entraînement. Les joueurs ont volontairement envoyé les ballons dans le jardin d’une maison voisine. Ils savaient que la maison était gardée par deux chiens féroces. Mais Week ne le savait pas. Il est allé chercher les ballons et a été attaqué. Il était dans un état lamentable ! Je dois reconnaître qu’il était l’un des moins bons entraîneurs que j’ai côtoyés. Il donnait parfois ses leçons de théorie avec des cubes de sucre, qu’il déplaçait avec beaucoup de conviction sur la table. Mais la plupart du temps, Johan faisait table rase du plan et nous expliquait lui-même comment il fallait jouer.
« ‘Cherchez les extrêmes’, répétait le président L’Ecluse à l’envi »
Le président était-il également un fin connaisseur ?
WELLENS : Non, sa connaissance était très limitée, pour ne pas dire inexistante. Parfois, il descendait dans le vestiaire à la mi-temps et nous criait : » Jouez par les ailes ! Cherchez les extrêmes » disait-il. Il voulait que le RWDM devienne le premier club de la capitale, mais c’était évidemment trop tôt. On ne peut pas balayer Anderlecht d’un revers de la main. Il faut au moins 20 ans pour y parvenir. Et on n’a pas tardé à s’en apercevoir. Jean-Baptiste L’Ecluse a rencontré des problèmes financiers. Il a été obligé de vendre ses meilleurs joueurs à… Anderlecht. De Bree, Olsen, Nielsen : ils sont tous partis chez les Mauves. Le sort du RWDM était scellé.
Tu participais aux sorties nocturnes ?
WELLENS : Oui, il m’arrivait d’accompagner mes partenaires mais je n’étais pas un grand buveur. Lors des mises au vert, on ne buvait pas d’alcool, on attendait la sortie du lundi soir. Mais, au lendemain des fêtes, on s’entraînait très durement sous la direction de Boskamp, qui avait bu du… lait toute la soirée. Son slogan était : celui qui sait boire, doit aussi savoir courir.
Tout était donc possible ?
WELLENS : Incroyable. Parfois, il arrivait que des joueurs en viennent aux mains. Bjerre et Boskamp avaient parfois une divergence de vue, et ils s’affrontaient alors à coups de poing. Heureusement, Nico De Bree était là pour les séparer.
Bref, c’était presque le film « Les 12 Salopards » ?
WELLENS : Mais, le jour du match, tout était oublié et tout le monde se retroussait les manches. On était prêt à traverser un mur pour nos partenaires. Il faut l’avoir vécu pour le croire. Mais cette joyeuse bande a été championne de Belgique en 1975, grâce à Boskamp. Chaque semaine, il jouait pour deux.
C’était la grande fête à Molenbeek ?
WELLENS : S’il y en a eu une, je n’y ai pas participé : j’étais à l’hôpital. J’ai été opéré aux muscles. La circulation sanguine était trop faible. Résultat : j’avais constamment des crampes.
« Happel pouvait être très dur mais c’était aussi un homme très sensible »
Quels souvenirs gardes-tu de ces quatre années au RWDM ?
WELLENS : Deux années magnifiques et deux autres qui le furent beaucoup moins. Le club a vécu une descente aux enfers, et ça se ressentait aussi sur le plan financier. Il était temps de partir !
Anderlecht ne s’est jamais intéressé à toi ?
WELLENS : Si, mais le prix de transfert – l’équivalent de 450.000 euros – a été jugé trop élevé.
Tu as donc atterri au Standard ?
WELLENS : Grâce à Jef Jurion, mais il voulait gagner de l’argent sur mon dos. Trop d’argent. Heureusement, il y avait Ernst Happel, qui voulait déjà m’avoir lorsqu’il était l’entraîneur du Club. Il est même venu chez moi à la maison afin de discuter de mon contrat à Liège. Je dois être honnête : l’Autrichien a fait beaucoup pour moi. Roger Petit était le grand patron du Standard. Je n’aurais jamais eu un tel salaire si j’avais discuté avec lui. Je vois encore Happel débarquer chez moi, un bouquet de fleurs à la main, destiné à ma femme. Il pouvait être très dur, mais c’était aussi un homme très sensible. À l’enterrement du fils de Julien Cools, il a pleuré à chaudes larmes. Mais si tu ne faisais pas ce qu’il attendait de toi, il te le faisait comprendre. À la mi-temps d’un match à Beveren, il m’a dit mes quatre vérités devant tout le monde. J’ai travaillé deux ans avec Happel au Standard, puis j’ai connu Robert Waseige pendant un an, et finalement, Raymond Goethals. Il ne m’appréciait pas, je n’étais pas son type de joueur et il donnait la priorité à Benny Wendt. Entre-temps, je jouissais d’un intérêt du Club Bruges. J’ai dit à Petit que je souhaitais partir à Waterschei. Le Standard voulait se séparer de moi et Petit a signé un document m’autorisant à partir pour 150.000 euros. J’ai pris ma voiture et j’ai roulé jusqu’à Bruges. La direction du Club m’a donné un chèque, que j’ai déposé sur le bureau de Petit. Il est devenu tout blanc en apprenant que je n’allais pas prendre la direction du Limbourg, mais de la Venise du Nord. Au bout du compte, j’ai passé trois belles années chez les Rouches. On avait une belle équipe, avec Michel Preud’homme, Eric Gerets, Michel Renquin, Théo Poel, Walter Meeuws, Guy Vandersmissen, Gérard Plessers, Jos Daerden, Simon Tahamata… Aujourd’hui, cette équipe serait championne les doigts dans le nez !
« Pour Houwaart, on allait tous au feu »
On a encore vécu ensemble la saison catastrophique 1981-82 du Club Bruges, avec Spitz Kohn.
WELLENS : Il a réussi à transformer le Club Bruges en une équipe totalement inoffensive, qui évoluait sans aucune confiance. Une véritable catastrophe. Il était incapable de doser ses entraînements, ce qui a débouché sur des blessures en cascades. Il a été remplacé par Rik Coppens. Avec tout le respect que je dois à sa carrière de footballeur, il était incapable de diriger une équipe. C’était risible. Heureusement, Raymond Mertens a pu sauver les meubles, contre toute attente. Car sinon, on aurait pu descendre en D2, ce qui aurait été une véritable humiliation. Une période à oublier au plus vite.
C’est alors que Georg Kessler est arrivé à Bruges.
WELLENS : Lui, il était capable de tirer la quintescence d’un groupe. Mais pour le reste, j’ai aussi mes doutes.
Henk Houwaart était-il l’entraîneur idéal pour Bruges ?
WELLENS : Il sentait bien le jeu. C’était un entraîneur offensif. On lui reprochait d’être trop proche des joueurs, mais c’était justement sa force. Les joueurs auraient été au feu pour lui. Bien sûr, il pouvait compter sur Jean-Pierre Papin devant, un véritable phénomène. Et il disposait, sur le banc, d’un incroyable talent en train d’éclore : Marc Degryse.
Tu n’as jamais été champion avec le Club, même si c’est passé tout près en 1986 : tu as disputé un barrage pour le titre contre Anderlecht.
WELLENS : On a fait match nul, 1-1, à Bruxelles, et à la mi-temps du match retour, on menait 2-0. J’ai délivré la passe décisive à Papin, pour le deuxième but. Le public brugeois était hystérique. Mais on a laissé échapper le titre, par notre propre faute. On a eu suffisamment d’occasions, en deuxième mi-temps, pour tuer le match. Mais Jacky Munaron était en état de grâce ce soir-là. J’ai eu besoin de beaucoup de temps pour digérer cette déception. Elle a fait très mal !
Ça a dû être la plus grande déception de ta carrière ?
WELLENS : Et bien, curieusement, non. J’étais repris dans la liste des 22 joueurs appelés à disputer le Championnat d’Europe 1980. J’avais même déjà mon costume. (il rit). Mais, la veille du départ, j’ai été taclé à l’entraînement par Renquin. Ma cheville était trop endommagée, j’ai dû renoncer au voyage. Cette saison-là, j’avais déjà été victime d’une déchirure musculaire et d’une fracture de la pommette. J’avais travaillé dur pour revenir. Tout ça pour ça ! À ce moment-là, j’étais vraiment dans le trou. J’étais chez moi, en train de me ronger les ongles, lorsque la Belgique est devenue vice-championne d’Europe.
« Avec Tahamata, j’ai encore cassé la baraque la trentaine bien sonnée »
Tu étais très performant à Bruges : 56 buts en 154 matches. Et pourtant, en 1986, tu es parti après cinq saisons sous le maillot du Club.
WELLENS : Ils me trouvaient probablement trop vieux et m’ont fait comprendre qu’ils ne comptaient plus sur moi. À 32 ans, c’est très compliqué d’encore obtenir un beau contrat, car tout le monde pense que tes plus belles années sont derrière toi. Pourtant, avec Vandersmissen et Tahamata, j’ai encore cassé la baraque. On a démontré qu’à 32 ans, on est loin d’être usé, et qu’on pouvait encore facilement jouer jusqu’à 35 ans. Finalement, j’ai arrêté à 40 ans. Aujourd’hui, les joueurs trentenaires obtiennent encore facilement un nouveau contrat, mais ce n’était pas le cas à mon époque.
Tu étais un fameux buteur…
WELLENS : Vraiment ? Aujourd’hui, lorsqu’on inscrit dix buts par saison, on est une vedette. (il rit) Mais moi, lorsque je n’avais inscrit » que » dix buts, je considérais ma saison comme ratée !
Qui a scié la branche sur laquelle tu étais assis à Bruges ?
WELLENS : Ça, je l’ignore, Gille. Personne n’a osé me le dire, le monde du football est très hypocrite.
Qui t’a attiré au Beerschot ?
WELLENS : Dimitri Davidovic, je le connaissais encore de l’époque du Lierse. Lorsqu’il est parti, Barry Hughes est devenu l’entraîneur. Il est arrivé des Pays-Bas. Un personnage carnavalesque. Il correspondait à la mentalité du Beerschot. C’était un motivateur. Très fort sur le plan de l’entertainment, mais pas un maître tacticien. En revanche, il n’avait pas son pareil pour former un groupe. On a beaucoup ri avec lui. Lorsque j’ai débarqué au Beerschot, il y avait une très belle équipe, avec entre autres Simon Tahamata, Jos Daerden, Patrick Vervoort, Claudio et Dirk Goossens…
Une telle équipe aurait dû être capable de faire beaucoup mieux, non ?
WELLENS : Le problème, c’est que lorsqu’on battait Anderlecht, on considérait que la saison était réussie. Une victoire spectaculaire, puis plus rien pendant deux semaines. De cette manière-là, on n’avance pas au classement. Il n’y avait aucune régularité. Dirk Goossens, par exemple, était un magnifique footballeur, mais il fallait constamment le tenir à l’oeil pour le garder dans le droit chemin. Et ça ne réussissait pas toujours. Après avoir livré un match brillant, il plongeait dans le monde de la nuit, et il mettait parfois plusieurs jours à en sortir. Une chose est sûre : le Beerschot avait des supporters fantastisques. Même si, pendant trois ans, je n’ai pas côtoyé les sommets, je me suis beaucoup plu dans ce club. Et puis, vivre un derby anversois, c’était un véritable événement. J’ai disputé le derby de Bruges, de Bruxelles et de Liège, mais celui d’Anvers, c’était encore autre chose. Fantastique ! En cas de victoire, c’était l’euphorie. C’était une ambiance à l’italienne. En 1989, les problèmes financiers sont apparus et il n’y avait plus d’argent pour prolonger mon contrat.
« Goethals ne m’avait pas vraiment à la bonne »
Et te voilà donc à Courtrai. Drôle de destination…
WELLENS : Je n’avais pas le choix, il n’y avait pas d’autre proposition ! Henk Houwaart était l’entraîneur et il m’a proposé un contrat d’un an. L’ambiance dans le vestiaire était pourrie. Il y avait deux clans, qui se disputaient constamment. Henk n’est pas parvenu à résoudre les problèmes et est parti en Grèce. À la fin de la saison, je me suis de nouveau retrouvé à la rue. J’avais 37 ans. Je me suis entraîné en solitaire. En août, alors que j’avais loupé la préparation, Hugo Broos a fait en sorte que je puisse revenir au RWDM. J’ai encore inscrit 13 buts cette saison-là. Broos est parti et l’histoire s’est répétée. Je me suis retrouvé à m’entraîner tout seul et j’espérais que quelqu’un vienne me rechercher. Ce fut Henk Houwaart, encore lui, qui s’est souvenu de moi lorsqu’il est devenu l’entraîneur du Cercle. Il m’a converti en… libero. (il rit)
Courtrai, le RWDM, le Cercle : ces clubs étaient-ils encore intéressants, financièrement ?
WELLENS : Je parvenais à gagner ma vie, mais ça se limitait à cela. Ce n’était certainement pas une période dorée.
À 40 ans, tu as encore joué au RC Malines, en troisième division. Tu n’en avais donc pas encore assez ?
WELLENS : Il y avait aussi de l’intérêt de la part de l’Eendracht Alost et de Lokeren, mais ça ne s’est pas concrétisé. En décembre, je suis donc parti au RC Malines : la plus mauvaise équipe dans laquelle j’ai joué. On est d’ailleurs descendu au terme de la saison. Si j’ai bien fait d’accepter ? Tu sais, lorsqu’on se retrouve sans revenus pendant plusieurs mois, on est prêt à tout accepter. Sinon, il faut puiser dans ses économies.
Tu n’as que sept sélections chez les Diables rouges. C’est peu !
WELLENS : Je t’ai dit que Raymond Goethals n’était pas particulièrement fan de moi. Sans quoi…
Par Gille Van Binst
La Jupiler Pro League, ça ne vole plus très haut
Pourquoi n’es-tu pas devenu entraîneur ?
WILLY WELLENS : J’ai entraîné quelques petits clubs, mais j’en ai eu marre de tous ces gens qui veulent constamment intervenir alors qu’ils n’y connaissent rien. À la mi-temps, ils venaient me dire qui je devais remplacer. Ils pensaient avoir ce droit parce qu’ils mettaient un peu d’argent dans le club. Si c’est ça le métier d’entraîneur, non : très peu pour moi !
Comment juges-tu la Jupiler Pro League, actuellement ?
WELLENS : Ça ne vole plus bien haut. Il n’y a plus assez de joueurs qui font se lever les foules, mais on ne peut pas le crier trop haut. La vérité, c’est que je ne retrouve plus un Tahamata, un Boskamp, un Lozano, un Rensenbrink, un Papin.
On va gagner la Coupe du Monde en Russie ?
WELLENS : S’ils jouent les uns pour les autres, oui, ils peuvent le faire
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