Encore plus de 10 millions pour Charleroi grâce à Osimhen?
Le buteur nigérian quittera Lille cet été. Et fera encore sourire la trésorerie zébrée.
Les dés semblent déjà jetés. Même Christophe Galtier a rangé les illusions au placard. « J’ai intégré depuis pas mal de temps que Victor ne serait plus là la saison prochaine », expliquait ainsi le coach à succès des Dogues lors de sa conférence de presse de reprise. Un an après son arrivée en provenance du Pays Noir, Victor Osimhen devrait déjà s’envoler vers des cieux plus brillants.
Si Naples s’est déjà positionné sur le dossier, le buteur nigérian rêve surtout d’Angleterre, là où les courtisans ne manquent pas (les noms de Tottenham, Newcastle ou Liverpool ont déjà été évoqués) et où les millions s’alignent plus facilement, même malgré la crise financière. Dans les coulisses de Luchin, le centre névralgique du football lillois, on évoque un montant à débourser qui pourrait atteindre les 80 millions d’euros pour s’offrir les services de celui qui a trouvé le chemin des filets à dix-huit reprises cette saison.
Lille doit rembourser une somme importante à Elliott Management l’été prochain, et doit donc absolument vendre ses joyaux.
En difficulté financière suite à l’arrêt du championnat, comme l’a révélé le média d’investigation français Mediapart, le LOSC est en quête de liquidités. « Si tout est normal à la fin de saison, il y aura un gros transfert pour lui », disait déjà Luis Campos, le directeur sportif des Lillois, au coeur de l’automne. Et pour cause: à l’horizon 2021, son patron Gérard Lopez devra rembourser une somme importante à Elliott Management, le fonds d’investissement qui lui a permis de financer le rachat du club nordiste avec un prêt de 140 millions d’euros. Et Osimhen est, avec le défenseur Gabriel, le joueur le plus bankable du noyau des Dogues.
La perspective de ce départ fait forcément saliver les comptes carolos. Car lors des négociations avec Lille l’été dernier, Mehdi Bayat s’est montré particulièrement habile. Si le club français n’était pas spécialement le plus offrant à court terme, pour un joueur très convoité suite à son explosion zébrée, les souhaits d’Osimhen de faire étape par le Nord ont été exaucés avec un bel arrangement financier à la clé. Charleroi, qui venait tout juste de débourser 3,5 millions d’euros pour lever l’option d’achat fixée lors du prêt du Nigérian par Wolfsburg, percevait 12 millions d’euros (payables en trois fois), assortis de 3 millions de bonus complémentaires. Mais ce n’est pas tout.
Charleroi recevra 20% de la plus-value réalisée par le LOSC sur le départ d’Osimhen, si le montant du transfert excède 40 millions d’euros.
Charleroi doit obtenir 15% de la plus-value effectuée par le LOSC lors de la revente d’Osimhen. Une part du gâteau qui grimpera même à 20% si le prix du transfert excède 40 millions d’euros, ce qui sera indéniablement le cas. En cas de transfert fixé à 80 millions, le prix souhaité par les Lillois, Charleroi percevra ainsi 13 millions d’euros (la plus-value étant calculée à partir du montant avec bonus, soit 15 millions). Tout transfert au-delà de la barre des 65 millions d’euros garantira un montant à huit chiffres destiné aux Zèbres.
De quoi financer la croissance du projet carolo, qui passera à la vitesse supérieure dans les années à venir avec la construction d’un centre d’entrainement et d’un nouveau stade. Finalement, ce deuxième volet du transfert du buteur nigérian rapportera sans doute bien plus que le premier, dont les 15 millions ont été amputés de l’argent dû à Wolfsburg et de la commission de Didier Frenay, l’agent qui avait emmené Osimhen dans le Pays Noir et qui fonctionne avec des success-fee: il établit avec le club une somme qu’il touchera à la revente, évolutive en fonction de paliers financiers franchis par le prix du transfert.
Désormais, la quasi intégralité de l’argent que percevra Charleroi grâce à l’ancien attaquant de Wolfsburg sera un bénéfice pour le club, qui doit se réjouir d’avoir patienté jusqu’à la fin de saison dernière pour vendre son buteur, alors que les convoitises étaient déjà présentes au coeur de l’hiver précédent. À l’époque, l’AC Milan était notamment venu aux nouvelles. Un club dont les fonds sont générés par… Elliott Management.
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