En coulisses: Fellaini va-t-il revenir chez les Diables?
L’EURO approche, et la question enfle: Roberto Martinez fera-t-il à nouveau appel à Marouane Fellaini pour tenter de régner sur le continent? Enquête sur le dossier chaud de l’année diabolique.
Marouane Fellaini aurait déjà pris sa décision, mais les grands dragueurs sont souvent des équilibristes de talent. Habile, le dixième diable le plus capé de l’histoire aura donc aussi pris la peine de laisser soigneusement la porte entrouverte à chacune de ses déclarations publiques ces derniers mois. On peut éviter de se mouiller, avoir horreur du ridicule, mais ne pas craindre les courants d’airs, encore moins les rumeurs. Alors dans l’entourage du joueur, on s’amuse à répéter qu’il « n’aurait encore pris aucune décision ». On nourrit l’histoire à la façon d’un roman de gare.
En 2005, à quelques mois du Mondial 2006 en Allemagne, Zinédine Zidane ne s’y était pas pris autrement au moment d’invoquer les raisons mystiques de son retour en Équipe de France au magazine France Football. Morceaux choisis: « Une nuit, à trois heures du matin, je me suis soudain réveillé, et là, j’ai parlé avec quelqu’un (…) J’étais comme interdit devant cette force qui dictait ma conduite, et j’ai eu comme une révélation: j’ai eu soudain envie de revenir aux sources. »
Plus cartésien, moins christique aussi, malgré un âge qui s’y prêterait volontiers, Marouane Fellaini sait que la seule force supérieure susceptible de le ramener dans le droit chemin des Diables rouges s’appelle probablement Roberto Martinez. Comprendre que si personne autour du joueur ne doute de sa volonté de revenir en vue de l’EURO, beaucoup s’inquiètent des aspirations d’un sélectionneur qui a fait du chemin depuis deux ans. Si le Catalan semble ne rien ignorer des aventures asiatiques de Felly, l’attitude n’a visiblement rien du traitement de faveur.
« Quand on arrive dans une période de six mois avant un tournoi important, la façon de suivre les joueurs et de les scouter change un petit peu, on élargit un peu notre spectre », précise Martínez. « Pour vous donner une idée, en temps normal on suit 45 joueurs, mais actuellement, on en suit une centaine de près. À l’approche d’un tournoi, il faut pouvoir parer à toutes les éventualités, être sûr d’avoir des informations sur tous les joueurs possibles. Marouane a toujours été l’un de ceux-là parce qu’il a un profil particulier. »
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