D’une possible médaille d’or belge à l’Union en passant par Evenepoel : ce qu’il ne faut pas manquer ce week-end
Chaque vendredi, nous vous parlerons des matchs de football ou d’autres événements sportifs intéressants à suivre le week-end.
Juventus – Torino (vendredi 18 février 2022, 20h45)
La Juventus a compris que quelques transferts bien ciblés peuvent faire toute la différence. Après un premier tour médiocre en Serie A, les Bianconeri ont délié les cordons de la bourse pour attirer Denis Zakaria et Dusan Vlahovic en janvier. Et les deux nouveaux venus ont conquis Turin en un rien de temps. Alors qu’il y a un mois, tout espoir d’un nouveau titre était abandonné, la Juventus est soudainement de retour dans le top 4, à « seulement » neuf points du leader Milan. Ca reste un écart relativement important, mais au-dessus de la Vieille Dame, il y a trois équipes qui se battent pour la première place avec aussi l’Inter et Naples. Cela laisse donc certainement des chances à une Juventus affamée. Ceux qui disent que les Bianconeri n’ont absolument aucune chance de remporter leur 37e scudetto cette saison pourraient en être pour leurs frais.
Vendredi soir, la Juve pourra donner du poids à ses ambitions de titre dans le derby turinois contre le Torino. Une équipe orpheline de notre compatriote Dennis Praet, mis sur la touche la semaine dernière jusqu’à la fin de la saison. Le Diable Rouge se plaisait pourtant dans son nouveau club qui, sous la direction d’Ivan Juric, pratique un football attrayant et reste sur de très bons résultats ces derniers mois. Seront-ils capables de le montrer face au voisin qui a retrouvé une très belle confiance en lui ? (Gert Segers)
JO d’hiver 2022 – demi-finale et finale de la mass-start en patinage de vitesse (Samedi 19 janvier 2022, 8h00 et 9h30)
Voici 74 ans et 11 jours, la Belgique remportait sa seule médaille d’or aux Jeux olympiques d’hiver. En 1948, avec Micheline Lannoy et Pierre Baugniet montaient sur la plus haute marche du podium dans le concours de patinage artistique en couple. Bart Swings apportera-t-il la seconde ce samedi matin à Pékin ? Il est en tout cas l’un des principaux prétendants aux médailles, dans une discipline où il a déjà remporté l’argent à Pyeongchang en 2018 et pris le bronze lors des derniers Championnats du monde. Swings a également conquis deux titres européens en 2020 et 2022, à chaque fois à Heerenveen. Cependant, ses principaux concurrents et spécialistes mondiaux n’étaient forcément pas de la partie. Il s’agit du triple champion du monde américain Joey Mantia et du champion olympique sud-coréen Lee Seung Hoon.
Cependant pas mal de points d’interrogation entourent leur niveau de forme : Mantia souffre d’un problème de dos et n’a pas participé au 1000 mètres de vendredi, après avoir pris une décevante sixième place sur 1500 mètres. Lee Seung Hoon n’a plus enregistré de résultats significatifs depuis son titre olympique à domicile. C’est son compatriote Jae Won Chung qui s’est davantage distingué en se parant notamment de bronze lors des championnats du monde 2019.
Ces derniers auxquels on ajoutera le duo néerlandais Jorrit Bergsma/Sven Kramer (qui disputera sa toute dernière course, qu’elle soit ou non en finale) et le Canadien Jordan Belchos seront les principaux adversaires de Swings. Notre compatriote possède l’avantage de pouvoir gérer une course difficile et d’être capable de s’imposer au sprint, comme il avait réussi à le faire lors des Championnats d’Europe. Mais la question principale est : peut-il battre Mantia, du moins s’il est vraiment en forme ? Seul, contre des pays représentés par deux patineurs, Swings doit essayer de ne pas se laisser surprendre par les jeux tactiques, espérer une course rapide, et pouvoir faire un long sprint pour prendre le meilleur sur Mantia. (Jonas Creteur)
KV Ostende-Standard (samedi 19 février 2022, 18h30)
C’est avec beaucoup de dynamisme et de conviction qu’Yves Vanderhaeghe a entamé son deuxième mandat d’entraîneur à la tête d’ Ostende. Mais après la défaite 3-0 pour sa première contre le FC Malines, il faudra observer un retournement de situation contre le Standard. En début de semaine, Vanderhaeghe s’est montré quelque peu ironique à l’égard du terme « Gegenpressing » utilisé à l’époque d’Alexander Blessin. À l’époque, il appelait ça la « pression en avançant ». Les entraîneurs peinent parfois à faire l’éloge du travail de leurs collègues. Vanderhaeghe a maintenant l’occasion de prouver sa valeur, après avoir été licencié prématurément à quatre reprises dans ses quatre derniers clubs. Et Standard ? Ils accusent déjà douze points de retard sur le huitième du classement, le Racing Genk. Ils ne peuvent donc pas se permettre d’encore perdre des unités en route. Sinon, l’équipe pourrait déjà partir en vacances après le dernier week-end du championnat régulier, les 11 et 12 avril. Le KV Ostende s’en contenterait largement car cela signifierait qu’il a pu assurer son maintien parmi l’élite, et Vanderhaeghe son emploi pour la saison prochaine. (Jacques Sys)
Manchester City-Tottenham (Samedi 19 février 2022, 18h30)
Si vous pensez que tout va bien pour votre équipe, demandez lui alors d’affronter Manchester City. Le Sporting Clube n’avait encaissé que 15 buts en 22 matches de Primeira Liga, la compétition portugaise. Une défense solide sur le papier. Et puis le bulldozer de Pep Guardiola a traversé l’Estadio José Alvalade et les certitudes lisboètes avec un cinglant score de forfait à la clé. Antonio Conte doit être en proie à l’anxiété à l’heure actuelle, alors que son équipe de Tottenham doit se déplacer à l’Etihad Stadium samedi. Les Spurs, qui ont perdu leurs trois derniers matches de championnat, sont sortis affaiblis du mercato d’hiver selon les confidences de leur coach italien au micro de Sky Italia. Dele Alli (Everton), Tanguy Ndombélé (Olympique lyonnais), Giovani Lo Celso (Villarreal) et Bryan Gil (Valence) sont partis alors que dans le sens des arrivées, seul le duo de la Juventus Rodrigo Bentancur et Dejan Kulusevski a posé ses valises à Londres. Quoi qu’il en soit : Tottenham peine à marquer cette saison, avec Harry Kane comme symbole inattendu de cette inefficacité. L’attaquant anglais de 28 ans n’a trouvé le chemin des filets que cinq fois en 21 matches de Premier League, soit une fois toutes les 358 minutes. Sa dernière réalisation en championnat remonte à 322 minutes, donc… l’espoir fait vivre. (Steve Van Herpe)
Charleroi – Union Saint-Gilloise (Samedi 19 février 2022, 20h45)
Il y a un peu plus de mille jours, Felice Mazzù s’asseyait pour la dernière fois sur ce banc de touche visité du Pays Noir où il usait ses pantalons depuis déjà six saisons. Depuis, le retour n’a eu lieu qu’à une seule reprise, avec une grande fête des tribunes zébrées en deux temps. Un vibrant hommage à l’enfant de Charleroi, d’abord, qui a toujours été proches des supporters les plus fervents de son Sporting. Un succès contre un Genk champion en titre, ensuite, acquis par les hommes d’un Karim Belhocine ovationné par la T4 carolo après le coup de sifflet final.
Un licenciement, un passage par la D1B puis une remontée folle plus tard, c’est dans un costume de leader que Felice reviendra pour la deuxième fois sur ses terres. Avec ses nouveaux supporters massés derrière le but, et ses anciens qui leur feront face dans un duel qui promet. À l’aller, des Zèbres presque arrogants avaient cru ne faire qu’une bouchée de l’enthousiasme du promu avec un système très offensif, et avaient finalement quitté la capitale avec quatre buts dans la soute de leur car. Le goût des retrouvailles sera saupoudré d’un soupçon de revanche épicée. (Guillaume Gautier)
4e étape et 5e étape du Tour d’Algarve (19 et 20 février 2022, arrivées vers 18h30)
Après sa petite déception sur le Tour de la Communauté de Valence où il avait perdu son maillot de leader sur une ascension aux pentes trop raides qui avaient souri à Aleksandr Vlasov, Remco Evenepoel est retourné en Algarve, là où il avait impressionné les suiveurs du cyclisme quelques semaines avant la pandémie en s’imposant notamment au sommet de l’Alto de Foia et dans le contre-la-montre final. Dans ce dernier, il avait notamment devancé le champion du monde de l’époque dans l’effort en solitaire, Rohan Dennis et Stefan Küng, devenu champion d’Europe l’an dernier. Ce jeudi, le cannibale de Schepdaal n’a pas vaincu au sommet de Foia où David Gaudu s’est imposé au terme d’un sprint en petit comité marqué par une chute de Foss et Higuita. Il reste cependant dans les temps pour s’imposer au classement général final avec le contre-la-montre de ce samedi. Long de 32 km, il devrait sourire au Belge, médaillé de bronze du dernier mondial dans la discipline, vu la concurrence qu’il reste parmi les derniers prétendants à la victoire finale. Il conviendra cependant de ne pas sous-estimer des Brandon McNulty ou Ethan Hayter qui ont déjà démontré certaines qualités dans l’exercice, sans oublier un Küng qui n’est jamais qu’à 18 secondes. Mais le Suisse devra subir une nouvelle arrivée au sommet le dimanche, ce qui n’est pas pour le ravir. Sur le papier, Evenepoel est donc largement favori. Mais il devra le prouver dans les faits, une fois encore. (Fabien Chaliaud)
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