« Dommage que je ne touche pas de royalties à chaque fois que quelqu’un fait une panenka »
En finale de l’EURO 76, son penalty légendaire a offert le titre à son pays contre l’Allemagne de l’Ouest et son nom est entré dans le langage du foot. Antonin Panenka a 70 ans. Rencontre dans la capitale tchèque.
Antonin Panenka à propos…
…de sa Panenka en finale de l’EURO 76 : « Je savais très bien ce que je faisais. J’étais sûr de mettre le ballon au fond. À 1000 %. Ça faisait deux ans que je travaillais ça à l’entraînement avec les Bohemians. Après pratiquement chaque séance, je restais sur le terrain avec notre gardien, Zdenek Hruska. On faisait des paris et j’essayais donc de le surprendre par tous les moyens. C’est comme ça que m’est venue l’idée de faire ça. Je l’avais déjà fait dans des matches amicaux et en championnat mais au-delà des frontières de la Tchécoslovaquie, personne ne connaissait. Personne ne s’attendait donc à ce que je tire comme ça. C’était un avantage. »
…de son geste adopté par les plus grands : « Quand je pense que cette façon de tirer a été copiée par les plus grands joueurs au monde – Zidane, Pirlo, Ibrahimovic, Messi, Ramos,… Je suis très heureux de voir que c’est toujours à la mode autant de temps plus tard. Dommage que je ne touche pas de royalties à chaque fois que quelqu’un botte un penalty de la sorte (il sourit). »
…de son passage avorté à Lokeren : « À l’époque du communisme, les clubs de l’Ouest s’intéressaient beaucoup à nos joueurs mais nous ne pouvions pas partir si nous n’avions pas 32 ans et si nous n’avions pas été 50 fois international, sous peine d’être suspendus pendant deux ans. La proposition de Lokeren est arrivée à quelques mois de mes 32 ans et le ministre des Sports a dit non. C’était en 1980. Karol Dobias, lui, a pu partir. Et en 1981, j’ai signé au Rapid Vienne. »
Par Christian Vandenabeele, à Prague
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