Depireux: « Je n’ai jamais vu un Anderlecht aussi faible de ma vie »
Figure emblématique des années ’60 et ’70, Henri Depireux a repris du serviceau KV Woluwé-Zaventem et porte toujours un regard affuté sur le foot belge.
Henri Depireux à propos…
…d’Anderlecht : « Perso, je n’ai jamais vu un Anderlecht aussi faible de ma vie. Et j’ai quand même 75 ans, c’est tout dire! Je ne vois vraiment pas quel joueur du Sporting actuel aurait eu sa place dans la grande équipe que j’ai affrontée au cours des années ’60 et ’70. Avec Paul Van Himst à la baguette et Robby Rensenbrink comme exécuteur des hautes oeuvres. À présent, on est loin du compte. Certains sont tout simplement indignes de porter le maillot mauve. Que fait donc ce James Lawrence au Parc Astrid? Et ce qui vaut pour lui peut être étendu à la moitié de l’effectif. Honnêtement, cet Anderlecht-là ne vaut pas plus qu’une quatrième place. Et encore, car à choisir entre Gand et lui, mes faveurs vont aux Buffalos. Quant au top-3, il est connu. »
…du Standard : « La saison des Rouches peut être illustrée par un seul et même match : le 4-3 à domicile face à Waasland-Beveren. Pendant une heure, les Liégeois étaient tout bonnement à la ramasse, au point d’être menés 0-3 à Sclessin. Puis, en l’espace de 20 minutes de folie, ils ont renversé la vapeur comme peu d’équipes sont en mesure de le faire. La saison passée déjà, les Standardmen avaient réalisé des play-offs de ouf sous la conduite de Ricardo Sa Pinto. Ils pourraient rééditer cet exploit ce coup-ci aussi, même si je les trouve moins forts qu’il y a un an. À l’époque, ils pouvaient compter sur un Edmilson d’enfer. Cette fois, ce n’est plus le cas. »
…de la Coupe du Monde des Diables : « Cette équipe avait fait le plus dur en s’imposant face au Brésil. En demi-finale, contre la France, l’intellect l’a emporté sur le jeu. D’emblée, je me suis fait la réflexion, ce jour-là, que si Antoine Griezmann et les siens marquaient, ce serait perdu pour nous. Et c’est ce qui s’est produit. Dès cet instant, la science de Didier Deschamps et le vécu de ses ouailles ont fait la différence. Ce n’est pas à un vieux singe comme la Dèche, rompu aux exigences du haut niveau avec la France 98 et la Juve, qu’on apprend à faire des grimaces. Par rapport à son expérience, comme joueur et comme entraîneur, Roberto Martinez accusait du retard. À mes yeux, avec Deschamps, la Belgique aurait été championne du monde. »
Par Bruno Govers
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