Conference League: contre Istanbul Basaksehir, l’Antwerp va retrouver Mesut Özil et de vieilles connaissances de la Jupiler Pro League
L’Antwerp affrontera Istanbul Basaksehir lors des barrages de la Conference League. Un club qui compte dans ses rangs de nombreuses anciennes stars dans son effectif et notamment de notre Jupiler Pro League. Nous faisons un zoom sur ces joueurs ainsi que sur la grande vedette de la formation stambouliote.
Lucas Biglia
Une légende d’Anderlecht évolue dans le milieu de terrain d’Istanbul Basaksehir. Lucas Biglia a évolué pendant sept saisons à Saint-Guidon et y a remporté quatre titres de champion de Belgique. Après son départ d’Anderlecht, l’Argentin a écrit quelques beaux chapitres dans sa carrière. Lors de son passage à la Lazio, il est devenu titulaire pendant quatre saisons et a même été capitaine du club de Rome. En 2017, il a été transféré à l’AC Milan, mais sa forme instable et différentes blessures l’ont empêché de faire son trou à San Siro.
Rappelons aussi que Biglia compte 58 sélections avec l’Argentine et qu’il a disputé une finale de Coupe du monde en 2014. Après la rupture de son contrat avec Milan, le milieu défensif s’est exilé en Turquie où il a connu deux formations différentes. Tout d’abord, le modeste Fatih Karagümrük, qui venait d’être promu en Süperlig turc à l’époque et qui a, contre toute attente, terminé huitième cette saison-là. Biglia était l’un des joueurs clés de cette autre équipe d’Istanbul. Aujourd’hui, avec ce transfert au Basaksehir, l’Argentin veut vivre une dernière aventure européenne. A moins que l’Antwerp ne lui refuse ce droit.
Stefano Okaka
Un autre joueur champion avec Anderlecht figure aussi dans le noyau de la formation stambouliote: Stefano Okaka. L’Italien était devenu le plus jeune buteur de l’histoire de la Coppa Italia après avoir marqué un but pour l’AS Roma contre Naples. Cependant, il n’a jamais répondu aux grandes attentes placées sur ses épaules lorsqu’il a été intégré à l’équipe première de Rome, alors qu’il n’avait que 16 ans. La Roma l’a ensuite loué à diverses équipes : Modène, Parme, Fulham, Sampdoria, Bari… La liste est longue et si ses toutes ces différentes piges n’ont pas toujours été mauvaises, elles ne lui permettront jamais de faire son trou dans le club de la capitale italienne.
Sa carrière a pris un nouvel envol lorsqu’il a quitté l’Italie pour poser ses valises à Anderlecht. Il a pourtant aussi reçu quelques critiques en Belgique en raison de son style parfois maladroit. Pourtant, le robuste attaquant a trouvé le chemin des filets à dix-sept reprises sous la tunique mauve et blanche. Son transfert à Watford (grâce à la filière Bayat) la saison suivante ne fut pas un succès. Heureusement le club londonien, lié à la famille italienne Pozzo, possède des ramifications avec l’Udinese. Le retour d’Okaka en Serie A est plutôt concluant puisqu’il joue régulièrement, même si c’est souvent dans un rôle d’attaquant montant en cours de match. En 2021, il quitte l’Italie, avec un bilan de 18 roses plantées en 72 rencontres, pour la Turquie. Istanbul Basaksehir dépense 2 millions d’euros pour s’attacher ses services. Un investissement qui porte ses fruits puisque l’Italien a retrouvé la grande forme en inscrivant 13 buts lors de la saison écoulée. Les Anversois, eux, espèrent qu’il restera muet pendant ce double duel.
Nacer Chadli
Le Diable rouge qui restera à jamais dans les mémoires pour son but contre le Japon lors des 1/8e de finale de la Coupe du monde 2018 entame sa troisième saison avec le club d’Istanbul. Après avoir été considéré comme un flop lors de son passage à Monaco, il a d’abord été prêté à Anderlecht afin de se relancer. C’était aussi l’année du retour de Vincent Kompany. Les débuts ont été excellents avant que les blessures et la pandémie ne rendent son bilan final moins brillant: 19 matches seulement et 8 buts.
En 2020, il rejoint Istanbul Basaksehir pour 8 millions et y a déjà disputé plus de 50 rencontres. Ses statistiques sont plutôt modestes avec seulement 5 buts et 6 passes décisives en première division turque. Mais un joueur comptant à son actif plus de 150 duels en Premier League ne peut bien sûr jamais être écarté. L’Antwerp n’aura pas à craindre le Diable Rouge puisqu’il ne fait pas partie de la sélection du champion de Turquie 2020 pour ce barrage européen.
Ahmed Touba
Sous la direction de Michel Preud’homme, Touba a remporté son premier titre en 13 ans avec le Club de Bruges. Il avait effectué ses débuts professionnels lors des play-offs en tant qu’arrière gauche contre Zulte Waregem. Les saisons suivantes, cependant, les Blauw en Zwart ont moins fait appel à ses services et il a été prêté par deux fois. D’abord à l’OH Louvain, puis au PFC Beroe en Bulgarie. Le FC Bruges l’a ensuite vendu à la formation néerlandaise du RKC Waalwijk pour moins d’un demi-million (Un club où évolue désormais Zakaria Bakkali).
C’est là qu’il a pu donner un nouveau souffle à sa carrière. En deux saisons en Eredivisie, il y est devenu un titulaire et a fait plusieurs fois partie de l’équipe de la semaine du championnat néerlandais. Istanbul Basakhesir l’a aussi remarqué et c’est pour ça qu’il a transféré le latéral cet été pour un million d’euros. Le joueur doit désormais s’imposer dans une équipe de haut niveau de la Süperlig. Lors du match du tour préliminaire précédent contre les Islandais Breidablik, il a même marqué. De quoi directement se mettre dans sa poche pas mal de monde.
Mesut Özil
Il n’est évidemment jamais passé par la Jupiler Pro League, mais c’est certainement le nom le plus connu du noyau du club d’Istanbul. Dans un passé pas si lointain, Mesut Özil était considéré comme l’un des meilleurs milieux de terrain de la Premier League. De nombreux fans de football se souviendront longtemps de son passage à Arsenal et de la kyrielle de passes décisives qu’il a délivrées. Avant d’enfiler la liquette des Gunners, Özil avait également marqué les esprits en Bundesliga et un petit peu au Real Madrid. Une véritable superstar, autrefois l’un des meilleurs footballeurs du monde.
Pourtant, le meneur de jeu turco-allemand est souvent resté sur le carreau ces derniers temps. Lors de ses deux derniers exercices à Arsenal, il jouait de moins en moins. Selon les articles parus dans la presse, Özil avait du mal à s’entendre avec les managers qui ont succédé à Arsène Wenger. Mikel Arteta et Unai Emery lui reprochaient son manque d’engagement.
En 2020, il retourne dans le pays d’origine de ses parents et enfile le maillot de Fenerbahçe. Il espère alors y relancer sa carrière, car il se sent chez lui. Mais cet espoir restera vain car des blessures et une infection au covid l’ont empêché de trouver rapidement ses marques. Après ces coups du sort, il n’a jamais pu retrouver sa meilleure forme, malgré quelques éclairs de génie sortis de son pied gauche. Au bout d’un moment, ses vieux problèmes de discipline et d’engagement ont refait surface, à la grande frustration de son entraîneur et de son président.
C’est ainsi que cet été, il a quitté gratuitement le Fener pour le voisin de Basakhesir. Un nouveau pas en arrière par rapport à Arsenal, où il jouait encore voici deux ans. Si Özil devait retrouver la forme de ses jours de gloire, il sera inarrêtable pour de nombreux adversaires. Mais la question n’est-elle pas de savoir si cela se produira un jour ?
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