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Christian Burgess, le « Vegan Jesus » de l’Union: « Je ne suis pas un saint, hein!

Christian Burgess est devenu l’un des tauliers de la défense de l’Union Saint-Gilloise. Rencontre avec un footballeur plutôt atypique et engagé sur le plan social.

Christian Burgess était impliqué activement dans des œuvres mises sur pied par son ancien club, Portsmouth, et il s’est engagé dans des associations caritatives. Il a par exemple préparé des repas pour des personnes vulnérables. Ce qui lui a valu un surnom dans ce club. «Ils m’ont appelé The VeganJesus. Aussi à cause de mes longs cheveux. Mais je ne suis pas un saint, hein! Ce n’est pas nécessaire non plus parce que le monde n’a pas obligatoirement besoin de gens tout à fait parfaits. Il faut juste avoir un large pourcentage de la population qui participe à ce grand projet. Ne me comprenez pas mal, je ne suis pas un socialiste pur et dur. Je pars du principe qu’on peut gagner de l’argent et je ne m’imagine pas un monde dans lequel on ne pourrait plus voyager en avion. J’aime voyager et ce ne serait pas une bonne chose que les gens mettent toutes leurs envies de côté. J’ai mes priorités. Manger plus de légumes, par exemple. C’est simple. Et, dans la mesure du possible, les cultiver soi-même. Avoir une maison avec mon propre potager, c’est un rêve que j’ai pour plus tard. J’ai envie d’aller cueillir mes légumes et de les amener jusqu’à mon assiette. Le goût est tellement différent. Et je voudrais aussi avoir un petit cochon. J’ai toujours eu un faible pour cet animal, et depuis que je suis végan, j’aime tous les animaux. Je rêve d’avoir un refuge pour m’occuper d’animaux de la ferme et de chiens. Ce serait magnifique.»

(Photo by Joris Verwijst/Orange Pictures/BSR Agency/Getty Images)


«La politique migratoire de la Grande-Bretagne est à vomir»

Après son passage à l’Union Saint-Gilloise, il y a deux ans, il a dû abandonner ses activités caritatives en Angleterre. Un ami lui a alors parlé de l’association Care4Calais, un groupe de bénévoles qui s’occupe de réfugiés et opère aussi depuis Bruxelles. Lorsqu’il a du temps libre, il se rend parfois sur la côte française. «J’étais déjà allé à Calais avant de m’impliquer dans cette organisation, juste pour voir à quoi ça ressemblait, et je m’étais dit que j’y retournerais certainement. La première fois que j’y suis retourné, j’y suis resté une semaine. Puis j’y ai fait d’autres séjours de quelques jours.»

Parmi ses missions, il y a par exemple, en matinée, la préparation de kits pour les réfugiés, la préparation de repas, le tri des dons. L’après-midi, les volontaires distribuent tout cela. «Le club m’a remis des vêtements, des chaussures et d’autres choses que je donne à ces personnes en difficulté. Des réfugiés ont eux-mêmes organisé une collecte pour des gens qui avaient été touchés par des inondations dans le sud de la France. Ils sont eux aussi conscients des grands changements qui touchent la planète.»

Christian Burgess et son association fournissent aussi divers services aux réfugiés. Il y a un coiffeur, une couturière, un réparateur de vélos ou encore un appareil qui distribue des boissons chaudes et froides. «Il n’y a pas de route sûre et légale pour faire une demande d’asile. Les réfugiés ne sont pas autorisés à se rendre sur le sol anglais. Alors, ils essaient de passer illégalement pendant la nuit. Soit ils montent dans un camion, ce qui est super dangereux. Soit ils prennent un petit bateau, ce qui est encore plus risqué. Vous ne faites pas des trucs pareils si vous n’êtes pas complètement désespérés. Quelle mère ayant encore un petit espoir mettrait son enfant sur une embarcation de fortune en n’étant pas sûre qu’il ne va pas se noyer? Cette traversée, c’est leur ultime petite chance de faire encore quelque chose de leur vie.»

Lire ce reportage complet à la rencontre de l’homme derrière le footballeur Christian Burgess dans votre Sport/Foot Magazine de ce mois de septembre.

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