Champions League: comment Benfica a-t-il terminé en tête de son groupe devant le PSG ?

A égalité au terme des six duels de la phase de groupe de la Ligue des Champions, Benfica et le PSG ont dû être départagés alors qu’ils étaient à égalité sur de nombreux critères. On vous explique pourquoi les Lisboètes ont finalement terminé en tête du groupe H.

Si la journée d’hier n’était pas riche en suspense en Ligue des Champions, étant donné que tous les qualifiés étaient déjà connus à l’exception de l’AC Milan et du RB Leipzig, il restait encore de l’enjeu pour des tickets en Europa League à assurer ou des premières places de groupe à décrocher. Ces dernières permettent d’affronter un adversaire ayant terminé deuxième de sa poule en 1/8e de finale, celui-ci devant être théoriquement moins fort qu’un ayant empoché le gain du groupe. Benfica et le PSG étaient dans ce cas de figure et c’est finalement en fouillant très loin dans le règlement que l’on a pu départager les deux équipes.

Le PSG, en tête au coup d’envoi, l’est toujours à la mi-temps

Au coup d’envoi, les choses se présentent bien pour les Parisiens, même s’ils savent qu’ils doivent réaliser le même résultat que les Lisboètes pour décrocher la timbale. En effet, lors de leurs confrontations directes, premier critère pour départager deux formations à égalité de points, le PSG et Benfica se sont quittés sur le score de 1-1, tant au Parc des Princes qu’à l’Estadio da Luz.

La mission parisienne du soir s’annonce un rien plus compliquée que celles des Aigles de Lisbonne. La Juventus a beau être malade, elle demeure un adversaire toujours redoutable. Bien plus en tout cas que les modestes israéliens du Maccabi Haïfa qui restent sur un cinglant 7-2 au Parc des Princes. La tâche de Benfica semble a priori plus facile sur le papier.

Peu avant le quart d’heure, Kylian Mbappé ouvre le score à Turin avant que Gonçalo Ramos n’en fasse de même au Maccabi pour Benfica. Tant le PSG que Benfica seront ensuite refroidis un peu plus tard par l’égalisation des joueurs locaux: Tjaronn Chery pour le Maccabi Haïfa à la 26e et Leonardo Bonucci pour la Juventus à la 39e. A la mi-temps, un partage sanctionne les deux duels de ce groupe H et le PSG vire en tête grâce à une différence de buts (très) favorable.

Dans le second acte, Petar Musa va permettre à Benfica de prendre la direction des opérations, avant que Grimaldo ne plante le troisième but des Aigles dans la même minute que le deuxième du PSG, signé par un Portugais… Nuno Mendes. Benfica est donc resté en tête du groupe H pendant seulement 10 minutes et ne semble plus avoir son sort entre les mains car il lui faut encore marquer quatre fois pour avoir une différence de buts favorable.

Joao Mario ne le réalise peut-être pas encore, mais il vient d’offrir la première place du groupe H à Benfica. (Photo by AHMAD GHARABLI/AFP via Getty Images)

Un but tardif de Joao Mario qui change tout

Pendant que l’arrière garde parisienne tient le coup à Turin, celle du Maccabi s’effrite de partout. Benfica se lance dans un dernier rush pendant lequel Rafa Silva, Henrique Araujo et Joao Mario vont secouer les filets israéliens. La réalisation de ce dernier tombe d’ailleurs dans les arrêts de jeu (90e +2). Elle aura finalement toute son importance comme vous allez le comprendre.

Au coup de sifflet final, les deux équipes sont donc à égalité de points mais on se creuse déjà les méninges pour savoir à qui sera attribué la première place du groupe. On l’a dit plus haut, dès le coup d’envoi, on savait que le critère des confrontations directes ne pouvait pas entrer en ligne de compte.

Il fallait donc ensuite regarder du côté de la différence de buts générale. Or, celle-ci est de +9 pour les deux formations… grâce à ce but tardif de Joao Mario. Il faut donc s’attarder sur un troisième critère : le nombre de buts inscrits. Pas de bol, là aussi, Parisiens et Lisboètes ont fait trembler les filets à 16 reprises en 6 rencontres. Encore un critère qui tombe à l’eau.

Alinéa J de l’article 17

Rebelote pour le nombre de victoires acquises puisque les deux formations en comptabilisent quatre chacune. C’est finalement un cinquième critère qui va finalement départager le PSG et Benfica. On continue de parcourir le règlement de l’UEFA pour s’arrêter sur l’alinea J de l’Article 17. Ce dernier est relatif aux égalités de points pendant les poules et va offrir LA solution.

L’équipe ayant marqué le plus souvent à l’extérieur doit passer devant. Paris comptabilise 6 réalisations hors de ses terres et Benfica… 9. C’est donc sur ce détail que se sera joué la première place du groupe G. Grâce au jusqu’au-boutisme de Rafa Silva, Henrique Araujo et surtout Joao Mario, Benfica termine premier et évite quelques cylindrées de renom. Les Lisboètes offrent déjà au PSG son premier instant d’éternel perdant de la plus prestigieuse des compétitons européennes.

Un avant-goût de ce qui attendra les champions de France en phase à élimination directe où ils aperçoivent très rarement le dernier carré ? Le Bayern Munich, le Real Madrid, Chelsea ou Manchester City pourraient déjà se dresser sur le chemin parisien dès le prochain tour. A moins que ce ne soit le FC Porto, histoire que le Portugal dont a tant voulu se teinter le PSG cet été, avec des recrues comme Renato Sanches et Vitinho, lui joue un deuxième tour pendable.

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