© BELGAIMAGE

Bernd Storck peut-il remettre le Cercle sur pied ?

Suffit-il de changer d’entraîneur pour réanimer le Cercle Bruges ?

Bern Storck (56 ans) est le nouveau coach du Cercle Bruges. Il a été présenté lundi après-midi. Il remplace Fabien Mercadal, remercié suite à la défaite 6-0 essuyée à Zulte Waregem et au 3 sur 30.

L’Allemand a prouvé la saison dernière qu’il était capable de réanimer une équipe. L’Excel Mouscron l’avait engagé après le 0 sur 18 de Frank Defays. Sous sa direction, le club hennuyer a gagné 40 unités lors des 24 matches restants du championnat régulier pour achever la saison à la dixième place. Alors que son équipe paraissaient initialement trop faible pour la D1A, il a revalorisé le potentiel des joueurs. L’Excel a ainsi pu vendre Selim Amallah, Mërgim Vojvoda et Noë Dussenne pour quelque 3,5 millions. Benson Manuel s’est épanoui et que dire de la progression du second gardien, Jean Butez ? ! Storck a décelé son potentiel et l’a aligné à la place du chevronné Olivier Werner. Il n’a cessé de lui faire confiance. On estime maintenant la valeur du gardien français à trois millions. Storck convient donc parfaitement au projet  » Cercle Bruges  » de l’AS Monaco. Le club monégasque a acheté le Cercle en mai 2017 pour y caser de jeunes joueurs, leur offrir plus de temps de jeu et augmenter leur valeur marchande.

Le nouvel entraîneur découvre à Bruges une équipe qui a dû être complètement remaniée cet été. Sa situation est comparable à celle d’il y a deux ans, quand l’AS Monaco a préservé le Cercle de la faillite et d’une relégation en amateurs. L’association a formé une sélection qui a immédiatement accédé à la D1A et a assuré son maintien grâce à un bon début de championnat. Le Cercle a alors été confronté à l’arrivée à terme d’une vingtaine de contrats et a dû renouveler son noyau. Ce processus a été d’autant plus complexe que l’AS Monaco était également en pleine crise sportive et directoriale et a dû s’occuper en premier de ses problèmes. Le noyau actuel présente donc des caractéristiques qui compliquent le travail du staff technique : énormément de jeunes joueurs, et peu de footballeurs expérimentés et habitués au championnat de Belgique, alors même que le temps manque pour assembler le nouveau puzzle.

C’est là un beau défi pour Storck, qui s’est profilé comme un bon entraîneur technique et un bon people manager à Mouscron. Le maintien constitue la priorité absolue, de préférence avec beaucoup de jeunes, comme les talents mis à la disposition du Cercle par l’AS Monaco : Loïc Badiashile (21 ans), Julien Serrano (21 ans), Jonathan Panzo (18 ans), Giulian Biancone (19 ans), Adrien Bongiovanni (20 ans), Jordi Mboula (20 ans) et Lyle Foster (19 ans). Mais il faudra davantage qu’un changement d’entraîneur pour rentabiliser le projet monégasque et assurer au Cercle un avenir stable au niveau professionnel. Le scouting et le recrutement doivent être améliorés. L’AS Monaco va-t-il offrir sa structure et sa capacité au Cercle ou celui-ci va-t-il mettre sur pied une structure parallèles ?

Le projet traverse une crise existentielle. Il ne reste plus grand monde parmi ceux qui l’ont lancé à l’AS Monaco il y a deux ans et demi. Mais il reste de l’espoir : Oleg Petrov, le nouveau vice-président et CEO du club monégasque et administrateur-délégué du Cercle, a assuré en début de mois, lors de l’assemblée générale, qu’il y avait eu une nouvelle augmentation de capital et que le Cercle restait important pour l’AS Monaco. Il a également déclaré que le club du Rocher avait l’intention de continuer à investir dans le Cercle afin de former une équipe compétitive au sein de laquelle les jeunes pourraient s’épanouir, dans l’intérêt de l’AS Monaco comme du Cercle Bruges.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire