Bayat: « Charleroi a le plus gros potentiel de Belgique »

Mehdi Bayat, le boss du Sporting de Charleroi, évoque ses grandes ambitions, pour son club d’abord, mais aussi personnelles. Et si ce poste de président de la Fédération n’était qu’un début ? Entretien-phare.

Mehdi Bayat à propos…

…du Sporting Charleroi : « Si je suis optimiste et excité d’être à Charleroi, c’est parce que Charleroi a le plus gros potentiel de Belgique. Si on regarde la carte géographique du foot belge, onze clubs de D1A sont basés en Flandre, un à Bruxelles, quatre en Wallonie. Avec Mouscron qui est proche de la frontière française, Eupen qui est quasiment en Allemagne, le Standard qui est bien niché dans sa principauté et au milieu de tout ça, tout seul, il y a Charleroi. Ce qu’il nous manque, c’est un nouveau stade et le jour où il verra le jour, on va doubler notre assistance. Aujourd’hui, on a un stade obsolète, les buvettes à l’extérieur ne sont pas chaleureuses. Le nouveau stade va nous permettre de nous retrouver dans la cour des grands. »

…de ses ambitions personnelles : « J’ai eu ma première réunion à l’UEFA lundi (le 4 novembre, ndlr) où, en tant que président de la Fédération, j’ai rencontré mes homologues d’autres fédérations. Et c’est clair que pour eux, je suis un produit atypique. Un jeune de 40 ans qui se retrouve à la tête d’une Fédération au coeur d’un pays réputé pour sa complexité au niveau politique, ils se disent que ce gamin doit avoir quelque chose. Un petit peu de la même manière qu’à la Pro League, on me poussait vers la Fédé et qu’à la Fédé, on souhaite désormais que la Belgique soit davantage reconnue à l’UEFA. On est quand même la première nation au ranking FIFA, on mérite donc davantage de respect que ce qu’on a connu jusqu’à présent. Et c’est vrai, aussi, que quand je parle à d’autres dirigeants de clubs, on me pousse à rejoindre le board de l’UEFA, avant d’en être président. Pourquoi pas, on verra. Mais il y a une réalité de temps aussi. Tout le monde est d’accord pour dire que je suis déjà très occupé. Et je dois toujours veiller à l’intérêt des fonctions que j’occupe. Je ne veux pas manquer de respect au Sporting, ni à la Fédération. »

…de son frère, Mogi : « Est-ce que vous pensez que Mogi Bayat a besoin de moi ? Tout le monde en Belgique a le droit de travailler avec lui mais moi je n’aurais pas le droit ? Si les clubs continuent à travailler avec lui, malgré ce qu’il s’est passé, malgré le contexte du Footgate, c’est peut-être aussi parce qu’il est compétent. Et il faut arrêter avec les affabulations : il n’a rien à voir, par exemple, avec le transfert de Victor Osimhen, il n’a pas pris un balle sur ce dossier. Allez lire le chiffre d’affaires de Mogi : s’il y a bien un truc dont Mogi n’a pas besoin, c’est d’argent. Et s’il assiste à des matches de Charleroi, c’est parce qu’on oublie peut-être que c’est son club de coeur. »

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Mehdi Bayat dans votre Sport/Foot Magazine

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