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Arsenal fait ses emplettes en Allemagne

Matthias Stockmans Matthias Stockmans is redacteur van Sport/Voetbalmagazine.

Après 22 ans sous la férule d’Arsène Wenger, Arsenal entame une nouvelle ère avec Unai Emery. Mais quelle forme va-t-elle prendre?

Décevant sixième, Arsène Wenger (68 ans) n’a pas décroché de billet pour la Ligue des Champions, pour la seconde année, et a (été) démissionné. C’est la fin d’une ère de 22 ans. On a d’abord cité les candidatures de Luis Enrique et de Mikel Arteta mais c’est un autre Espagnol qui a été choisi: Unai Emery (46 ans), au PSG ces deux dernières saisons.

Emery a démontré, à Séville plus qu’à Paris, qu’il pouvait faire la différence sur le plan tactique, remporter des trophées en Europa League et qu’il suivait, en sus, la ligne de conduite de la direction. Il a prouvé chez le rival du Betis qu’il pouvait obtenir des résultats avec un budget limité et au PSG, il a montré son pragmatisme en adaptant sa philosophie du football aux souhaits des propriétaires qataris et aux vedettes brésiliennes de l’équipe.

Arsenal, qui n’a pas envie de dépenser beaucoup pendant le mercato estival, à en croire la presse anglaise, trouve que Wenger a obtenu trop de pouvoirs au fil des années. Donc, le changement d’entraîneur s’est accompagné d’une restructuration. Elle a débuté dans le courant de la saison passée, en répartissant certaines responsabilités : l’Allemand Sven Mislintat, qui s’était attiré beaucoup de louanges au poste de chef du scouting du Borussia Dortmund, a été nommé responsable sportif.

Ce n’est pas un hasard si, juste après son arrivée, Pierre-Emerick Aubameyang et Henrikh Mkhitaryan ont rejoint l’Emirates Stadium. Le gardien de Leverkusen, Bernd Leno, vient de s’y ajouter. L’axe central des Gunners a donc été formé en Bundesliga : Shkodran Mustafi, Granit Xhaka, Mesut Özil, Mkhitaryan et Aubameyang vont être le coeur de l’équipe.

Ils conviennent au football qui a fait le succès d’Emery à Séville: un 4-2-3-1 très rapide et vertical. Redoutable en contre, sans nécessairement miser sur la possession du ballon. Si Wenger prônait le beau jeu, l’Arsenal nouveau va jouer les hérissons en certaines occasions. Par exemple lors de la première journée de championnat, le 11 août, face au champion, Manchester City.

Le club attend des résultats. Ce qui suscite des doutes. Emery n’a jamais fait le poids face aux grands entraîneurs. Il n’a jamais gagné contre José Mourinho ni Pep Guardiola, tous deux actifs en Angleterre. Son parcours en Ligue des Champions avec le PSG n’est pas vraiment brillant non plus. Emery et la direction veulent avant tout mettre en place une équipe équilibrée et difficile à décontenancer.

Bernd Leno et Stephan Lichtsteiner – venu librement de la Juventus – sont les premiers renforts défensifs. Des hommes expérimentés. Santi Cazorla (fin de contrat) et Jack Wilshere, un clubman, ont été remerciés. L’Arsenal nouveau ne laisse plus place au romantisme ni aux sentiments. On espère pour lui qu’il ne le regrettera pas…

Par Matthias Stockmans

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