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Ambitieux, caméléon et négociateur féroce: qui est Lorin Parys, le nouveau boss de la Pro League ?

Walter Pauli, journaliste politique chez Knack, nous explique qui est Lorin Parys, le nouveau directeur général de la Pro League. Il nous explique aussi si l’homme de 45 ans est taillé pour cette fonction où les défis à relever seront importants.

« Nous connaissons surtout Parys comme le l’homme’ de Bart Verhaeghe« , commence d’entrée Walter Pauli. « Il a été l’une des forces motrices en compagnie du président du FC Bruges du très contesté centre commercial Uplace. Les deux hommes se connaissent également du le monde du football, puisque Parys a été directeur des opérations au Club. »

« Lorin Parys avait arrêté cette fonction parce qu’il voulait se lancer à plein temps dans la politique. En 2014, il a été élu pour la NV-A en tant que membre du parlement flamand », explique M. Pauli, qui pense que Parys ne doit pas sous-estimer sa nouvelle position. « Dire qu’il se retrouve face à un grand défi est un euphémisme. Il n’a jamais rien réalisé à un niveau aussi élevé que celui de la Pro League. »

Un homme ambitieux

« Lorin est une personne très ambitieuse », poursuit Walter Pauli. « Il a également les qualités requises pour bien exercer cette fonction de PDG. Il est intelligent, sait écouter et est un interlocuteur agréable. Vous avez besoin de ces qualités si vous voulez diriger une organisation comme la Pro League dans la bonne direction. »

« J’espère vraiment que Parys pourra mettre de côté son côté nationaliste flamand. Il devra traiter des questions très diverses qui iront des arbitres et des équipements au racisme dans les stades de football. Il ne doit absolument pas se laisser guider par la vision conservatrice du monde de son parti et devra faire preuve de sensibilité », détaille Walter Pauli.

Lorin Parys ne doit absolument pas se laisser guider par la vision conservatrice du monde de son parti et devra faire preuve de sensibilité.

Walter Pauli, journaliste de Knack.

Caméléon

Lorin Parys, âgé de 45 ans, est avocat de formation. Ce n’est pas son premier changement de cap dans sa carrière. « Je le compare parfois à un caméléon, car il change de position assez souvent. En 2013, il est passé de l’Open VLD à la N-VA, l’année dernière il a été réélu vice-président du parti et maintenant il fait quelque chose de complètement différent en devenant CEO de la Pro League. Il faut avoir du cran pour ça, et il n’en manque vraiment pas », pense le journaliste de Knack.

Walter Pauli sait aussi que le Louvaniste est un homme qui aime travailler sur beaucoup de dossiers et projets en même temps. « Dans ses négociations politiques, il a toujours été un négociateur féorce. Il va vraiment au bout des choses et c’est ainsi qu’il obtient beaucoup de résultats. Par exemple, l’année dernière, il a battu l’hyper-populaire Theo Francken aux élections pour devenir vice-président de la N-VA. Ce n’est pas rien. », poursuit le journaliste.

En plus d’être un politicien, Lorin Parys est également un entrepreneur. « Il est réputé pour être un patron strict et cela peut être un atout nécessaire pour diriger une organisation comme la Pro League », estime Pauli.

Lorin Parys, ici en compagnie de Bart de Wever. Il faudra plus que des Dafalgan pour relever les défis qui l'attendent à la Pro League.
Lorin Parys, ici en compagnie de Bart de Wever. Il faudra plus que des Dafalgan pour relever les défis qui l’attendent à la Pro League.© iStock

Relations politiques

Le désormais ancien vice-président de la N-VA devrait orienter dans la bonne direction des dossiers importants, tels que l’ajustement des avantages sociaux et fiscaux des clubs. « Ses contacts avec le monde politique peuvent être très importants dans la négociation de certains dossiers. Mais il devra également prendre une certaine distance avec ses relations politiques », ajoute Walter Pauli. « Il vient d’un parti nationaliste flamand, mais il devra maintenant avoir de bonnes relations avec la Wallonie et Bruxelles. Je doute, d’ailleurs, que les Belges francophones soient heureux de sa nomination. »

Je doute que les Belges francophones soient spécialement heureux de sa nomination.

Walter Pauli, journaliste de Knack.

Néanmoins, le journaliste de Knack fait confiance à Lorin Parys. « C’est un grand défi et nous devrons voir comment il se comporte. Mais en tout cas, il a suffisamment de qualités pour bien faire », conclut-il.

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