5 questions à Matthias Leterme
« Speed interview » de Matthias Leterme, directeur général de Courtrai.
1. Vous avez enrôlé quinze joueurs et votre noyau compte 32 professionnels. Vous avez vraiment eu peur d’être rétrogradés, suite aux avertissements de Glen De Boeck pendant la préparation ?
Non, ce n’est certainement pas pour çà que nous avons un noyau aussi large. Il faut tenir compte de l’indisponibilité provisoire de Lucas Rougeaux, Anthony Van Loo et Bennard Kumordzi. En plus, sept joueurs ont 21 ans, voire moins. Sans les compter, notre noyau comporte 22 footballeurs. Chaque poste est donc doublé. Je pense que nous avons obtenu un bon mélange de jeunes joueurs qui peuvent progresser, selon nous, et sur lesquels nous misons plus que d’habitude, de joueurs qui ont déjà fait leurs preuves en Belgique et ont une bonne valeur de revente, comme Julien de Sart et Imoh Ezekiel, et d’éléments chevronnés comme Mboyo et Kanu.
2. Vous avez un noyau étoffé, dont certains joueurs ont l’habitude d’avoir des contrats plantureux. Votre propriétaire malaisien a-t-il ouvert les cordons de sa bourse ou profitez-vous de la fortune encaissée par Cardiff City suite à sa montée en Premier League et aux droits TV qui vont de pair ?
Non. Nous sommes fidèles à notre vision et à notre stratégie. Nous travaillons uniquement avec les moyens générés par le club, sans financement externe, sans faire de dettes ni demander de l’argent au propriétaire. Nous avons investi davantage mais sans dépasser un surcoût de 10 à 15 %. Remettons les choses dans leur perspective : notre noyau tout entier coûte moins cher que Bubacarr Sanneh, pour les services duquel Anderlecht aurait versé entre huit et dix millions, ai-je lu. Ce seul joueur coûte plus que nos 32 hommes, tout compris : salaires, managers, 60 points, autos, appartements et montants des transferts. Je n’ai rien oublié ?
3. Pourquoi n’avoir pas engagé un peu moins de joueurs pour mieux payer vos entraîneurs ? Glen De Boeck a été déçu des négociations, Lorenzo Staelens refuse de vous serrer la main depuis et Wouter Vrancken a claqué la porte.
Nous avons trouvé un accord avec Glen et il n’y a pas de problème. Wouter est parti parce qu’il avait l’opportunité de devenir entraîneur principal plus tôt que prévu et Lorenzo n’avait pas assez de motivation ni d’envie. Nous avons donc pris congé de lui. J’estime que nous payons les gens correctement.
4. Vous avez engagé quatre jeunes Africains alors que dans le passé, il est apparu que la structure du club ne vous permettait pas de leur offrir le suivi et l’encadrement requis. Vous allez les héberger ?
Non. Nous étudions l’organisation à adopter : en famille ou seuls, mais avec un suivi plus soutenu. Ne sous-estimez pas les deux jeunes de TP Mazembe. C’est une formidable académie et ces garçons sont très bien élevés, ils parlent anglais et sont vraiment prêts à saisir leur chance en Europe. Quand vous voyez quels talents cette école a déjà produits, vous comprenez que c’était une opportunité exceptionnelle. Nos avocats d’Altius, un cabinet qui effectue aussi du travail juridique pour TP Mazembe, nous les ont présentés. L’objectif est de mettre une sorte de partenariat sur pied.
5. Courtrai a besoin d’un nouveau stade s’il veut survivre. En novembre, lors du dernier point presse à ce sujet, votre président a comparé le dossier à un 400 mètres haies. Il a dit : » Nous pouvons encore trébucher sur une haie mais nous pouvons aussi nous redresser et atteindre la ligne d’arrivée. » Combien d’obstacles devez-vous encore franchir ?
L’étude commandée par la ville et par l’intercommunale Leiedal a pris du retard. Elle sera sans doute achevée dans le courant de septembre. Nous organiserons alors une nouvelle conférence de presse. Je peux vous dire que le propriétaire est toujours disposé à soutenir ce projet mais nous devons attendre les résultats de l’étude pour connaître les activités possibles, en dehors du football, et comment nous pouvons boucler notre plan financier. Mais ça va être réglé.
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